Section 2. D'une DEC de routine à une DEC en
avance
Jusqu'en 2014, les équipes de la DEC sont
habituées aux tâches routinières et moins en phase avec le
contexte économique et technologique.
2.1. Un retard considérable vis-à-vis du
contexte technologique
Selon M. Le Run, l'actuel directeur, il s'agit d'une DEC pas
vraiment en avance en matière de pratiques managériales et
commerciales. Donc, elle possède un manque de proximité entre les
équipes et le management, une faible proactivité commerciale. Le
retard constaté se traduit aussi par une attirance apparemment
modérée des clients voire d'une partie
21
10 Source Figure 7 : DEC Fréjus Société
Générale. (2015). Présentation de la DEC de
Fréjus. Document interne.
22
des équipes, due aux ruptures technologiques
(évolution des comportements de la clientèle probablement plus
marquée au niveau national qu'au niveau local).
Autrement dit, il s'agit d'une équipe manquant de
pro-activité qui n'évolue pas selon les tendances de la
clientèle et plus ou moins méfiante vis-à-vis du
changement (automatisation des caisses, etc.). Cela peut s'expliquer par la
tranche d'âge (entre 40 et 60 ans), leurs activités (parents avec
de lourdes responsabilités), le milieu géographique (semi-urbain,
semi-rural, distance entre le lieu de travail et la maison) ou surtout par leur
« ignorance » (ne comprenant pas forcément le concept de
transformation digitale).
Toutefois, une part majoritaire de la force de vente exprimait
le désir de voir disparaître les services de caisses manuelles, en
pointant du doigt le retard de la Société Générale
en matière d'équipements en automates. Une position
renforcée par l'émiettement du dispositif11. Notons
aussi qu'il s'agit d'une équipe qui revendique un management et une
communication de proximité du point de vue hiérarchique, le
directeur d'antan étant plus ou moins à l'écoute de ses
collaborateurs. Ce sont des équipes en attente d'une plus grande
proximité et transparence dans les relations avec le management. Avec de
lourdes charges, moins de pro-activité, beaucoup d'absences et de cas de
maladies, pas de suivi et plus d'activités routinières, on
assiste à un désintérêt dans les professions et
progressivement à un émiettement du dispositif
énoncé ci-dessus. Selon une assistante de Ressources Humaines, la
DEC de Fréjus est un lieu où « chacun fait ce qu'il veut
».
Face à ce constat, le directeur et les membres du CODIR
(Comité de Direction) vont s'accorder sur la nécessité de
ramener la DEC « dans le match » BDDF, puis de chercher à
prendre un peu d'avance en matière d'usages des nouveaux outils, dans la
perspective de la profonde transformation du modèle relationnel
annoncé pour les années à venir.
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