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Les pratiques frauduleuses dans la phase d'attribution des marchés publics. Regard sur la loi 10/010 du 27 avril 2010.

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par Joseph DIZAKANA MOBONGOBI
Université de Liège - ISC - Master 2014
  

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CHAPITRE IV : PRESENTATION DES RESULTATS ET DISCUSSION SUR LA

PERTINENCE DE LA SANCTION 45

IV.1. PRESENTATION DES RESULTATS 45

IV.1.1. Les Caractéristiques Socioprofessionnelles Des Enquêtes 45

IV.1.2. Caractéristiques liées à la fraude lors de la passation des marchés publics 47

IV.1.2.1. Perception sur la mise en place de la loi n°10/010 du 27 avril 2010 47

IV.1.3. Perception sur la connaissance des pratiques frauduleuses 49

IV.1.4. Perception sur la connaissance de la corruption 49

IV.1.5. Perception Sur La Connaissance Des Pratiques Collusoires 50

IV.1.6. Perception Sur La Connaissance Des Pratiques Coercitives 50

IV.1.7. Du sort réservé au soumissionnaire et à l'autorité contractante versé à la

corruption et de la sanction réservé à cette fraude 51

IV.1.8. Du sort réservé au soumissionnaire ou à l'autorité contractante versé dans les

pratiques frauduleuses et de la sanction réservé à cette fraude 52

IV.1.9. Du sort réservé au soumissionnaire ou à l'autorité contractante dans les

pratiques collusoires et de la sanction réservée à cette fraude 52

IV.1.10. Du sort réserve au soumissionnaire ou à l'autorité contractante dans les

pratiques coercitives et de la sanction réservée a cette fraude 53

IV.1.11. De la perception sur les connaissances sur les conséquences des pratiques

frauduleuses. 53

IV.1.12. Connaissance sur les raisons qui concourent aux pratiques frauduleuses dans la

phase d'attribution des marches publics 54

IV.2. PERTINENCE DE LA SANCTION 55

IV.2.1. Du point de vu des dispositions pénales 56

IV.2.2. Du point de vu des sanctions administratives 58

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 60

BIBLIOGRAPHIE 63

INTRODUCTION

1

Dans cette partie introductive, nous allons procéder à l'analyse de la problématique soulevée à l'intitulé de notre travail, les hypothèses consécutives à cette problématique, l'intérêt du sujet ainsi que sa délimitation.

PROBLEMATIQUE

Les marchés publics occupent une place importante dans le budget de l'Etat. Il ne devrait être qu'un ensemble de règles techniques, éventuellement encadrées par des principes directeurs, structurés de manière rigoureuse qu'il faudrait respecter scrupuleusement. En cela, les enjeux essentiels et les difficultés concrètes se situeraient au moment de l'attribution, l'exécution du contrat, de la réalisation par le cocontractant de ses obligations contractuelles. Il n'en est rien. Le droit des marchés publics se trouve déformé par la permanence de ce paradoxe : c'est au moment de la passation que se cristallisent les principales difficultés juridiques, que se trouvent les astuces de l'ingénierie juridique, que se multiplient les calculs stratégiques (RIBOT, C, 2007).

En République Démocratique du Congo, l'Ordonnance-loi n° 69-054 du 5 décembre 1969 et ses mesures d'exécution ont constitué pendant longtemps le cadre juridique du système de passation des marchés. Au fil du temps, cette disposition juridique a manifesté beaucoup de faiblesses notamment, l'inadaptation des procédures, le manque d'efficacité et d'efficience dans les procédures et autres insuffisances qui ne favorisaient pas la transparence dans la passation des marchés (KABEYA MUANA KALALA, 2012).

Les faits, sus évoqués, furent à la base de la mise en place, par le législateur Congolais, d'une nouvelle loi adaptée aux principes, règles et procédures inspirées de standard international en matière des marchés publics, la loi n° 10/010 du 27 avril 2010 ainsi que tous les autres textes portant mesures d'application dans ce domaine. Cette nouvelle loi a mis en place un nouveau système de passation des marchés, ceci dans le but de règlementer le secteur des marchés publics afin de réduire tant soit peu, la corruption, les pratiques frauduleuses, les pratiques collusoires et les pratiques coercitives dans les marchés publics, héritage de l'ancien système sous l'empire de l'Ordonnance-Loi précitée.

2

Par ailleurs, compte tenu du fait que l'intérêt de l'administration est de conclure le marché sous des conditions les plus économiquement avantageuses possibles, elle se doit de respecter les principes fondamentaux relatifs aux marchés publics, lesquels lui permettront non seulement d'accroître le nombre des soumissionnaires mais aussi de ne pas aller à l'encontre des principes fondamentaux des marchés publics que sont l'égalité de traitement des candidats, la liberté d'accès à la commande, la transparence et l'efficacité. Cependant, la procédure de gré à gré et la préférence nationale et régionale sont des éléments qui atténuent lesdits principes fondamentaux en mettant un peu en mal l'égalité de traitement des candidats et la transparence dans la passation des marchés publics (DURVIAUX, 2009 ; KABANGE, 2007 ; VUNDUAWE, 2007).

De ce fait, il faut créer des garde-fous qui permettent à ce que les actes de l'autorité contractante ne se versent pas dans la corruption, non plus dans la non concurrence et tout autre fait allant à l'encontre de la lettre et de l'esprit de la nouvelle loi sur les marchés publics en RDC, notamment, en créant des mécanismes de contrôle et des sanctions.

Ainsi, qu'il nous soit permis de poser à ce stade quelques questions pouvant nous faciliter la compréhension de notre thème et, par ricochet, la rédaction de notre réflexion. Ces questions sont les suivantes :

- Quid des pratiques frauduleuses et de la corruption ?

- Qu'entend-t-on par pratiques collusoires et pratiques coercitives ?

- Quel est le sort réservé au soumissionnaire ou à l'Autorité Contractante qui serait versé dans la corruption et autres pratiques prohibées lors de la passation des marchés ?

I. HYPOTHESES

Il est question, dans ce point, de répondre aux préoccupations qui sont les nôtres dans le cadre de la rédaction de ce travail.

De prime abord, il convient de noter que la corruption, dans le cadre des marchés publics, se définit comme le fait d'offrir, de donner, de solliciter ou d'accepter, directement ou indirectement, un quelconque avantage en vue d'influencer l'action d'un agent, d'un consultant ou d'un membre de la commission de passation des marchés et commission d'analyse de l'autorité contractante de l'agence d'exécution ou de la cellule de gestion des marchés publics au cours de l'analyse d'une offre, de l'attribution ou de l'exécution d'un marché. Tandis que les manoeuvres frauduleuses sont le fait de déformer, d'omettre ou de dénaturer des faits afin d'influencer l'attribution ou l'exécution d'un marché (ISIN, 2012).

3

Ensuite, les pratiques collusoires s'entendent comme un système ou un arrangement entre deux soumissionnaires ou plus, l'autorité contractante en étant informé ou non, destiné à fixer des prix à des niveaux artificiels et non concurrentiels. Par contre que les pratiques coercitives sont des préjudices ou menaces de préjudices portés directement ou indirectement à des personnes ou à leurs biens en vue d'influer sur leur participation au processus de passation des marchés ou d'affecter l'exécution du marché (ISIN, 2013).

Enfin, l'on rejettera la proposition d'attribution du marché s'il est établi que le soumissionnaire auquel il est recommandé d'attribuer le marché est coupable, directement ou par le truchement d'un agent, de corruption ou s'est livré à des manoeuvres frauduleuses, collusoires ou coercitives en vue de l'obtention de ce marché. Ce soumissionnaire peut être exclu définitivement ou pour une période déterminée de toute procédure.(Art 81 de la LRMP).

La loi relative aux marchés publics poursuit « toute infraction commise à l'occasion de la passation de marchés publics ou de délégations de service public sera punie du double de la servitude pénale prévue pour cette infraction... »(Art 77 de la loi LRMP).Sans foncer dans les détails de cette disposition qui parle des infractions de droit commun, elle met l'accent sur l'aspect pénal de la personne reconnue coupable dans le cadre des marchés publics(KABEYA MUANA KALALA, 2012).

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