IV.4 Tests de spécification
Avant de passer aux estimations de nos équations, il
est important d'effectuer un ensemble de tests préliminaires
indispensables afin de déceler la présence ou non d'effet
spécifique relatif à chaque pays, de s'assurer de la
méthode d'estimation adéquate et enfin d'éviter les
régressions fallacieuses. Par ailleurs après estimation, il est
important en outre d'effectuer une série de test pour s'assurer de la
robustesse de nos résultats et de la significativité de nos
estimateurs.
IV.4.1. Les tests préliminaires
Il s'agit des tests d'homogénéité,
d'hétéroscédasticité, d'autocorrélation et
de racine unitaire.
a. Le test
d'homogénéité
Le test d'homogénéité de Fisher permet
de voir sir les variables sont homogènes. Ainsi on pose :
L'hypothèse nulle (H0) testée est qu'il y a
homogénéité, contre l'hypothèse alternative (H1)
qui stipule que les variables sont hétérogènes. A un
niveau de signification fixé à priori de 1%, si la
probabilité du test est inférieure à ce seuil, on conclut
au rejet de l'hypothèse nulle et à l'acceptation de
l'hypothèse alternative.
b. Le test
d'hétéroscédasticité
Ce test se fera à travers le test de Breusch-Pagan
pour voir si notre modèle est homoscédastique ou non. Si c'est le
cas nous utiliserons le modèle des MCO pour estimer notre modèle
mais dans le cas contraire on utilise le modèle des MCG. Dans ce cas, on
supposera sous l'hypothèse nulle que homoscédastique (variance
est constante et finie) et sous l'hypothèse alternative que le
modèle est hétéroscédastique (variance n'est pas
constante). Pour un seuil de significativité fixé à priori
de 1 %, si la probabilité du test est inférieure à ce
seuil, on conclut au rejet de l'hypothèse nulle et à
l'acceptation de l'hypothèse alternative.
c. Le test d'autocorrélation de
Wooldridge
Ce test permet de détecter la présence
d'autocorrélation. On teste L'hypothèse nulle (H0) : il y'a
autocorrélation, contre l'hypothèse alternative (H1) qui stipule
qu'il n'y a pas d'autocorrélation. Ainsi pour des seuils de
signification de 1%, 5% et 10% si la probabilité du test trouvée
est supérieure à ce seuil préalablement choisi et bien
justifié, on accepte l'hypothèse nulle (Ho).Ainsi, si
le modèle est à la fois autocorrélé et
hétéroscédastique alors nous estimerons notre
modèle par la méthode des MCG.
d. Le test de stationnarité ou de racine
unitaire
Pour éviter de régressions fallacieuses, il est
toujours nécessaire de réaliser des tests de stationnarité
ou de racine unitaire sur des données longitudinales, pour analyser dans
quelle mesure ces données ne sont pas influencées par le temps.
Pour détecter
Mémoire rédigé par AJOULIGA DJOUFACK
Hermann Blondel 57
Efficience des dépenses publiques de santé et
croissance économique en zone CEMAC
l'existence de racine unitaire, nous utiliserons le test
d'Im-Pesaran et Shin (IPS) L'hypothèse nulle (H0) testée est la
suivante : la variable à une racine unitaire contre l'hypothèse
alternative (H1) stipulant que la variable ne possède pas de racine
unitaire. A un niveau de signification fixé à priori de 1%, si la
probabilité du test est supérieure à ce seuil, on conclut
au rejet de l'hypothèse nulle et à l'acceptation de
l'hypothèse alternative.
e. Le test de spécification de Hausman
Le choix entre modèle à effets fixes et
modèles à effets aléatoires dépend des
considérations suivantes : la nature de l'effet individuel, le nombre
d'unités statiques, la nature de l'échantillon ; le type
d'induction qu'on veut faire. Toutefois le test permettant de distinguer les
effets fixes des effets aléatoires est le test de
spécification de Hausman. Le test de Hausman permet de
déterminer si les coefficients des deux estimateurs (fixes et
aléatoires) sont statistiquement différents. Ce test fondé
sur l'hypothèse de non corrélation entre les termes d'erreur et
les variables explicatives (hypothèse du modèle à effets
aléatoires) .Cette hypothèse indique que les deux estimateurs
sont non biaisés et de ce fait, les coefficients estimés
devraient peu différer. Le test est basé sur la comparaison de la
matrice-covariance des estimations fixe (â f) et
aléatoire (âá) :
H= (âf - âá) var (âf -
âá) -1(âf -
âá)
Le résultat suit une loi de ÷2 avec k-1
degré de liberté. Si la p-value est supérieur au niveau de
signification, l'hypothèse nulle est acceptée et dans ce cas on
utilisera le modèle à effets commun ou fixes (MCO). Il est
important de noter que ce modèle ne sera utilisé que dans le cas
où on trouve précédemment à travers le test d'auto
corrélation et d'hétéroscédasticité que le
modèle est non auto corrélé et homoscédastique.
Sinon, nous utilisons la méthode des MCGF (Moindres Carrés
Généralisé Faisables).
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