CADRE CONCEPTUEL ET
REVUE DE LA LITTERATURE
Ce chapitre présente le cadre conceptuel pour mettre en
exergue les différents concepts que nous allons utiliser tout au long de
notre travail. Ensuite présente les différentes théories
qui sou tendent cette étude, et débouche enfin sur une
synthèse des études empiriques de la revue de la
littérature à ce sujet.
III.1. CADRE CONCEPTUEL
Cette sous-partie met en exergue les différents
concepts que nous allons utiliser tout au long de notre travail, ainsi que les
explications qui en découlent. Il s'agit plus précisément
pour nous de définir ici les notions de dépenses publiques, de
dépenses sociales, de croissance économique et d'efficience
économique. Par ailleurs de mettre l'accent sur les différentes
techniques d'estimation de la frontière d'efficience.
III.1.1. Dépenses publiques
De façon générale, les dépenses
publiques sont l'ensemble des dépenses réalisées par les
administrations publiques (Etats ou Gouvernements, établissements et
services publics) pour garantir le bien-être de la population et la
réalisation des affaires du pays dans la limite des recettes
réellement réalisées (impôts, taxes, et cotisations
sociales) afin d'assurer au pays la stabilité économique, sociale
et la promotion des affaires (FMI, 2000). Dans ces perspectives, effectuer ces
dépenses sur la base caisse publique en ne tolérant aucun
déficit budgétaire débouche sur la notion de bonne
gouvernance. Selon le FMI, les dépenses publiques se décomposent
entre autres des dépenses publiques d'investissement, les
dépenses publiques de fonctionnement, et les dépenses
sociales.
Les dépenses publiques d'investissement sont les
dépenses allouées aux différents secteurs publics
permettant de produire les biens et services. Il s'agit des dépenses
d'infrastitures et d'équipements (routes, autoroutes, barrages,
production d'énergie,
Mémoire rédigé par AJOULIGA DJOUFACK
Hermann Blondel 17
Efficience des dépenses publiques de santé et
croissance économique en zone CEMAC
télécommunication etc.) financées
à majeure partie par des recettes budgétaires internes de l'Etat,
auxquelles s'ajoute le financement extérieur par les bailleurs de fonds.
Ces dépenses bénéficient d'avantage aux secteurs sociaux
qu'aux autres secteurs.
Les dépenses publiques de fonctionnement ou
dépenses ordinaires sont les dépenses courantes qui assurent le
bon fonctionnement des services publics et la vie de l'Etat : paiement du
personnel, entretien des équipements etc. Elles comportent 3 rubriques
essentielles : les immobilisations (corporelles, incorporelles...) ; les
salaires et la consommation des biens et services de l'Etat. Les
dépenses publiques de fonctionnement n'impliquent aucun transfert de
capital du secteur privé ; de façon générale, ces
dépenses ne concernent que l'emploi des revenus de l'Etat.
Les dépenses sociales sont les dépenses
effectuées par l'Etat en direction des secteurs sociaux notamment
l'éducation, la santé, la culture et les affaires sociales. Ces
dépenses reflètent la volonté de l'Etat de lutter contre
la pauvreté car elles concourent à l'amélioration du
bien-être physique, intellectuel et culturel des populations. Elles sont
constituées des dépenses de santé, d'éducation,
d'assainissement, d'infrastitures et de nutrition. Les dépenses
publiques d'éducation sont les dépenses publiques courantes au
titre de l'éducation. Elles comprennent les dépenses publiques
relatives aux établissements d'enseignements (publics et privés)
et à l'administration de l'enseignement, ainsi que les subventions
à des entités privées (étudiants/ménages et
autres entités privées). Ces dépenses servent à
rémunérer la main d'oeuvre pour la construction des écoles
et leur entretien, pour l'achat du matériel didactique, les bourses et
autres récompenses, les salaires et traitements du personnel enseignant
et vacataire ; ainsi que les subventions de l'Etat aux écoles
privées. Les dépenses publiques de santé sont les
dépenses effectuées par l'Etat dans le cadre du
développement des services sociaux sanitaires en vue d'améliorer
l'état de santé des populations. Il s'agit essentiellement des
salaires versés aux agents de la santé, les dépenses qui
ont servi à rémunérer la main d'oeuvre utilisée
pour la construction et l'entretien des centres et établissements
socio-sanitaires, et les subventions que l'Etat accorde aux différents
centres privés de santé pour les faire participer au
développement du secteur. Elles sont financées entre autre par
les budgets des gouvernements, les emprunts et les subventions
extérieures (dons d'organismes internationaux et d'organisations non
gouvernementales) et les fonds sociaux (ou obligatoires) d'assurance sur la
santé.
Toutefois, nous nous intéressons dans cette
étude aux seules dépenses de santé.
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