CONCLUSION GENERALE
La question de la réflexion autour de la place
qu'occupe le fait religieux dans l'enseignement secondaire au Cameroun nous a
donné l'occasion d'évaluer l'importance de celui-ci dans les
programmes d'enseignement secondaire.
Il ressort de notre étude que l'histoire est une
discipline qui fait partie des programmes depuis plusieurs décennies.
Mais Cette histoire enseignée était au départ celle des
occidentaux. Il faut attendre 1964 pour que l'histoire de l'Afrique soit
introduite dans les programmes et six années plus tard pour voir
l'histoire du Cameroun. Cette discipline s'ouvre à plusieurs
spécialités dont l'histoire des religions. A cet effet,
l'enseignement du fait religieux au secondaire se fait dans un cadre laïc.
Ce cadre trouverait certaines de ses origines dans la France colonisatrice. Il
tire sa source des lois internationales et s'appuie sur le plan national sur la
constitution et la loi d'orientation.
La réflexion sur l'enseignement du fait religieux
s'intéresse à la place qu'occupe l'histoire des religions dans
les programmes. Cette place serait minime par apport à l'importance que
revêt ce thème aujourd'hui. En plus certaines religions sont
absentes de ces programmes donc les religions traditionnelles africaines. C'est
pourquoi une prise de conscience semble se faire, surtout que le contexte
actuel le permet. Dans la position des enseignants camerounais sur ce point, il
faut souligner qu'il propose d'abord une qualification de la
laïcité au Cameroun qui la différentie de celle de la
France. Pour eux, on a une laïcité inclusive au Cameroun. Celle-ci
explique l'absence du débat religieux. Ils affirment qu'il faut
nécessairement que le fait religieux occupe une place importante dans
l'enseignement secondaire, pour plusieurs raisons et vu le contexte actuel. De
là, ils rejoignent leurs collègues français qui depuis
1989 s'inquiétaient déjà sur les conséquences que
pouvaient avoir la mise à l'écart du fait religieux des
programmes d'enseignement.
L'application didactique s'est faite à travers deux
leçons sur l'histoire des religions. Et quelques commentaires ont
accompagnés celles-ci. Pour que le travail soit complet, certaines
suggestions ont été faites sur plusieurs dimensions. Au niveau
des programmes, une réforme est souhaitable pour que le fait religieux
s'intègre efficacement. Les enseignants sont appelés à
observés certaines règles pour réussir dans leurs
missions.
l'apologétique. Ainsi, il viendra s'ajouter à la
laïcité inclusive que pratique le Cameroun. Celle où
forces publiques et forces religieuses cheminent ensemble quoiqu'ayant
parfois quelques divergences sur certaines questions. Ce qui peut expliquer
la cohabitation harmonieuse de différentes religions d'une part et la
cohabitation des religions et l'Etat d'autre part. Cette cohabitation est en
partie la source de paix qu'on observe au Cameroun dans une Afrique
déchirée par les guerres dont nombre sont dues au fanatisme
religieux ou à l'instrumentalisation de celle-ci.
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