I.2-Mobilisation des recettes fiscales et
instabilité de la croissance économique : une analyse
théorique
Posch (2011) et Romer et Romer (2010) affirment que la
littérature portant sur les recettes fiscales et la volatilité
macroéconomique est relativement faible, et le plus souvent
orientée vers les économies en développement.
L'instabilité des dépenses publiques dans les pays en
développement (Talvi, 2005; Akitoby et al, 2007; Thorthon, 2008; Diallo,
2009) peut contribuer à réduire le niveau moyen des
dépenses publiques et entrainer une instabilité de la croissance
économique (Guillaumont et al 1999; Fatas et Mihov, 2003; Furceri, 2007;
Loayza et al. 2007).
Dans le cadre des modèles de croissance
endogène, Fisher(1991) et Martin et Rogers (1997) ont
étudié l'effet d'une stabilisation macroéconomique sur la
croissance. La notion de la politique macroéconomique adoptée par
Fisher(1991) est définie par une politique monétaire, une
politique fiscale et une politique de taux de change. La stabilité
macroéconomique selon lui, repose sur la stabilité de ces trois
politiques. Les seconds auteurs ont quant à eux évalué
l'impact d'une politique fiscale stable sur le bien-être de
l'économie, l'accumulation du capital et la croissance
économique. Leurs conclusions impliquent qu'une politique fiscale stable
est favorable à une bonne croissance économique ;
c'est-à-dire : la stabilité de la mobilisation des recettes
fiscales engendre celle de la croissance économique.
Les analyses théoriques permettent
d'appréhender les différents effets de la fiscalité sur la
croissance mais n'en dégagent pas un sens global. Différents
auteurs ont tenté de combler cette lacune à travers des analyses
appliquées.
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