2.1.2. Quelques résultats empiriques
Les études les plus récentes dans le domaine
agricole ont porté sur l'évaluation globale des actions d'un
projet de l'agriculture. Ces études utilisent très souvent des
méthodes déjà propres au bailleur ayant financé le
projet. En abordant l'évaluation de l'efficacité des politiques
de réduction de la fécondité, M. SZYKMAN (1994), a mis en
exergue trois étapes de la mesure : la détermination du
changement total de fécondité ; l'estimation des naissances
évitées par le programme, le plus souvent par les méthodes
par composantes, par la méthode de prévalence ou par la
méthode quasi expérimentale ; la mesure des effets des facteurs
sociaux et des composantes du programme. Il préconise la méthode
quasi expérimentale inspirée de la méthode
expérimentale classique. Il reste toutefois qu'une évaluation
rigoureuse et objective peut démontrer, avec une probabilité plus
ou moins forte, l'efficacité d'un programme, c'est-à-dire
convaincre les décideurs qu'en l'absence du programme, le
résultat n'aurait pas atteint le niveau observé.
Marie Gervais, et al (1999) dans le cadre de
l'évaluation de l'efficacité d'un programme ont conduit une
étude auprès de 73 acteurs provenant de deux organisations du
domaine de la santé de la région de Québec qui a permis:
1) de vérifier si différents groupes d'acteurs associés
à un même programme (décideurs, intervenants, usagers)
partagent une même conception de l'efficacité d'un programme; et
2) d'apprécier dans quelle mesure une conception de l'efficacité
d'un programme se trouve influencée par des différents facteurs
temporels, organisationnels et contextuels. Ils sont arrivés à
dégager l'efficacité de 20 programmes fictifs sur une
échelle en quatre points. Les analyses de variance furent les
principales analyses utilisées. Les éléments de
convergence et de divergence se dégageant des évaluations
produites par les différents groupes d'acteurs sont examinés et
les facteurs explicatifs associés sont explorés.
OLOUKOÏ Laurent et ADEGBOLA Y. Patrice (2009) utilise le
«modèle 123» pour analyser l'efficacité des mesures de
politiques adoptées par l'Etat béninois en réponse
à la récente crise alimentaire. L'étude conclut que
l'analyse de l'efficacité
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Réalisé et soutenu par Codjo Serge ABALLO
pour l'obtention du master en Planification et Gestion des Projets
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EFFICACITE DE LA MISE EN OEUVRE DU PLAN STRATEGIQUE DE
RELANCE DU SECTEUR AGRICOLE AU BENIN
des différentes politiques doit tenir compte des
objectifs de départ visés par l'Etat. Si par exemple l'Etat, en
mettant en oeuvre la politique de subvention du riz, visait
l'amélioration du bien-être des consommateurs, l'on retiendra que
cette politique est efficace, du moins à court terme. Cependant, si
cette politique visait à encourager les producteurs à continuer
l'activité de production du riz, la politique devient alors inefficace.
En effet, la subvention, en incitant à la hausse l'offre nationale en
riz, entraîne la baisse des prix de vente et par conséquent
poussent les producteurs locaux à délaisser la production
rizicole locale.
D'autres auteurs comme Gino Cateau et Stephen Murchison
(2010), Kadanji ANDRE (2005) ont abordé l'efficacité des
règles de politique monétaire sans toutefois pas aller dans le
sens qui nous concerne ici.
Les mêmes méthodes peuvent être
adaptées à notre cas d'abord en distinguant deux périodes
: la période avant la mise en oeuvre du PSRSA et celle d'après le
PSRSA.
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