2.2. Approche méthodologique
2.2.1. Choix et présentation de la
méthode
L'objectif de ce travail est d'analyser l'efficacité de
la mise en oeuvre du PSRSA. L'efficacité abordée se résume
à l'atteinte des résultats escomptés dans la mise en
oeuvre du PSRSA indépendamment des moyens mis en oeuvre. Trois
résultats fondamentaux étaient attendus de la mise en oeuvre du
PSRSA : (i) les niveaux de production des cultures se sont accrus tout en
minimisant les coûts de production et en adaptant les systèmes de
production au contexte socio-économique ; (ii) l'accès du pays
aux devises est amélioré grâce aux filières
agricoles d'exportation ; (iii) l'environnement institutionnel, financier,
juridique et politique s'est amélioré de façon à
créer les conditions requises pour rendre l'agriculture,
l'élevage, la pêche et l'aquaculture attrayants et
compétitifs.
Les trois résultats sont nécessaires à
l'atteinte de l'objectif global mais seulement le premier fera l'objet de cette
étude surtout dans son aspect quantitatif d'une part et compte tenu de
la disponibilité des informations d'autre part.
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Réalisé et soutenu par Codjo Serge ABALLO
pour l'obtention du master en Planification et Gestion des Projets
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EFFICACITE DE LA MISE EN OEUVRE DU PLAN STRATEGIQUE DE
RELANCE DU SECTEUR AGRICOLE AU BENIN
M. SZYKMAN (1999), préconise deux modalités de
mesure de l'efficacité d'un programme : on compare les résultats
observés soit aux résultats attendus du programme ou soit aux
résultats potentiels. Il s'agira ici de comparer les résultats
observés aux résultats attendus par la méthode
adaptée : méthode quasi expérimentale. En effet, bien
qu'inspirée de la méthode expérimentale classique,
l'application que nous ferons ne serait qu'une adaptation d'où le
qualificatif « quasi expérimentale ». Le principe en reste
toutefois le même : comparaison des résultats obtenus cinq ans
avant la mise en oeuvre du PSRSA et cinq ans durant la mise en oeuvre du PSRSA.
En effet, on pourrait choisir des filières non retenues dans le PSRSA et
comparer les résultats obtenus au niveau de ces filières pendant
la même période à ceux obtenus au niveau des
filières retenues. Mais cette approche causerait deux problèmes :
le premier lié à la sélection des autres filières
non retenues dans le PSRSA surtout qu'elles sont plus nombreuses mais moins
importantes en terme de contribution au Produit Intérieur Brut que les
filières retenues. Le deuxième problème est l'effet
contagion dû au fait que c'est les mêmes producteurs qui font
pratiquement les autres cultures. Ainsi donc, les changements observés
pendant la durée de mise en oeuvre du PSRSA peuvent également
affecter les autres cultures. Le producteur qui reçoit des engrais pour
l'amélioration de la productivité de maïs, l'utilisera
également pour la culture de mil ou du sorgho. C'est fort de ces raisons
que l'étude distingue plutôt pour les mêmes cultures les
périodes d'avant et d'après la mise en oeuvre du PSRSA.
Des tests de comparaison de la moyenne seront faits afin de
voir si les différences éventuelles constatées sont
significatives au sens statistique.
Au-delà des comparaisons entre les deux
périodes, nous analyserons les écarts avec les cibles
projetées soit par des tableaux, soit par des graphiques.
A cet effet, les statistiques descriptives seront fortement
utilisées.
Afin de vérifier notre niveau d'autosuffisance sur le
plan alimentaire, deux indicateurs seront calculés : le Taux
d'Autosuffisance alimentaire (TAS) et le Taux de Dépendance des
Importations (TDI), deux indicateurs développés par la FAO.
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Réalisé et soutenu par Codjo Serge ABALLO
pour l'obtention du master en Planification et Gestion des Projets
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EFFICACITE DE LA MISE EN OEUVRE DU PLAN STRATEGIQUE DE
RELANCE DU SECTEUR AGRICOLE AU BENIN
Dans la suite, nous présenterons les données, les
tests de comparaison de
moyenne, et les méthodes de calcul du TAS et du TDI.
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