CHAPITRE III. APERCU GENERAL SUR LA CHINE
Le présent chapitre fera également objet d'une
analyse sur la Chine, dans le même ordre d'idée avec le
précèdent chapitre qui, lui a porté sur les Etats-Unis.
Nous ferons également l'élaboration superficielle de la vie de la
Chine, chose qui nous permettra, en comblant les deux précédents
chapitres, d'élaborer le quatrième et dernier chapitre. Il en est
ainsi, pour mieux fonder les bases de données pouvant servir à la
compréhension dudit denier chapitre.
SECTION I : PRESENTATION DE LA CHINE
Nous allons, dans cette section, devoir présenter la
Chine selon qu'il s'agit de principaux domaines de la vie nationale d'un Etat.
Nous allons ainsi dégager quatre (4) paragraphes dans cette section.
Chaque paragraphe portera sue l'aspect bien déterminé, il s'agit
d'une petite histoire de la Chine, sa situation géographique, sa
situation politique et de sa situation socio-économique.
§1. Historique de la Chine
Beaucoup d'auteurs ont situé la Chine dans les
années 6000, les autres dans les années 5000. Nous retenons avec
Mwayila Tshiyembe que, la Chine est un empire millénaire dont les traces
remontent à 6000 ans avant Jésus-Christ. Un empire multinational,
s'il en est, la Chine est une mosaïque des peuples, des cultures, des
langues, des religions, des territoires alternant paix et guerre comme
variables structurelle de la construction de l'Etat multinational et de ses
relations extérieures97.
L'auteur explique que, par la paix ou par la guerre, plusieurs
dynasties ont participé à la dialectique de construction,
déconstruction et reconstruction de l'empire de Chine, il y a de cela
6000 ans.
Le conflictualisme entant qu'idéologie, si non
philosophie de l'harmonie relationnelle entre gouvernants et gouvernés
ou code de l'homme
97 Mwayila, T., op.cit., p. 235
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honnête dans une société
hiérarchisée, est une des marques de fabrique de la culture
chinoise, dont l'enjeu est la maitrise des forces centrifuges à
l'intérieur par le taoïsme (recherche de l'harmonie homme/nature),
et à l'extérieur de l'empire soumis régulièrement
aux conquêtes, invasions, rebellions, sécession. L'ouverture de
l'empire sur l'extérieur, permet la mise en place d'un système
dynamique d'échange de biens et services (thé, épices,
soie porcelaire, opium, poudre, produits métalliques) des idées
et des religions par les commerçants, les voyageurs tel le
célèbre Marco Polo. La « route de soie » est la
courroie de transmission, si non, le pont entre l'Asie, l'Europe et l'Afrique.
Elle est au service du « commerce et échanges avec d'autres pour
l'amitié et à des fins de développement. En un mot, dit
l'auteur, ces échanges pourraient être considérés
comme les premiers exemples de l'engagement de la Chine en matière de
diplomatie de développement »98.
La Chine connait au cours de son histoire, quelques
périodes impériales majeures : sous les Han (206 à 250),
les sui (581-618) et les Tang (618-907), les Song (960-1279), les ming
(1367-1644). Par deux fois, la Chine toute entière est conquise : au
XIIIe siècle, par les mongols, lors de la foudroyante expansion de
ceux-ci sur la masse eurasiatique (dynastie yuan, 1279-1367) ; la seconde fois
au XVIIe par les Mandchous qui fondent la dynastie Qing (1644-1911) et se
sinisent au point de reprendre tous les objectifs impériaux de la
géopolitique chinoise et au-delà. L'avancée russe est
bloquée au traité de Nertchinsk (1689). Elle ne reprendra qu'au
début du XIXe siècle. Ce sont les manchous qui en finissent, au
milieu de XVIIIe siècle, avec les nomades, grâce au canon, comme
les russes deux siècles plutôt avec la prise de Kazan par Yvan le
terrible, qui mettait un terme à deux siècles et demi de
domination des mongols de la Horde d'or99.
Toujours avec Gérard Chaliand et Jean-Pierre Regneau
qui ont souligné les grandes lignes du paragraphe
précédent, nous ajoutons que, le déclin de la Chine
commence dès la fin du XVIIIe siècle. A partir de la guerre
98 Mwayila, T., op.cit., pp. 235-236
99 Chaliand, G. et Regneau, J., géopolitique
des empires : des pharaons à l'impérium américain,
Paris, éd. Arthaud, 2010, pp. 100-101-104
de l'opium (1840), surclassée par l'occident,
bientôt dépassée par le Japon du Meiji, elle va des
défaites en humiliations jusqu'à la proclamation de la
république (1912). Au cours des années 1920 et 1930, la
réplique nationaliste combat souvent avec succès les communistes,
en ville comme à la campagne. Dès 1931, le Japon impérial
annexe le Mandchoukow, puis entame la conquête de la Chine (1937-1945) ?
Par la suite, de façon inattendue, les communistes dirigés par
Mao Zedong l'emportent (1949) et multiplient, par volontarisme
idéologique, les erreurs, notamment en matière économique.
Des changements importants sont institués dans les années 1980
par Deng Xiaoping. Ils sont approfondis après l'effondrement de l'URSS
et contrairement à Mikail Gorbatchev qui privilégie la Glasnost
(démocratisation) sans se soucier d'abord de la Pérestroïka
(reconstruction économique), la direction chinoise, sans rien abandonner
des prérogatives politiques du parti communiste, a
énergétiquement oeuvré pour accélérer la
croissance économique. Toute porte à croire que la Chine jouera
un rôle croissant au cours des décennies à
venir100.
Nous disons selon les analyses faites par ces auteurs que, il
y a eu bien des siècles où la Chine était ne fut-ce qu'un
empire dominé maintes fois par des puissances étrangères,
c'est seulement vers 19e siècle, que les bases de sa puissance sont
fondées.
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