II. 3 CADRE EMPIRIQUE (ETAT DE LA QUESTION)
Dans ce paragraphe nous ferons l'état des recherches
antérieures et présenterons les outils de notre analyse.
1. BITANGALO FAIDA Wathaut, «
L'entreprenariat féminin, une stratégie
alternative de lutte contre la pauvreté : cas de
couturières du Quartier Lumumba en Commune de Bagira, » TFC, ISM,
2011.
Dans ce contexte, l'alternative choisie vient à propos
pour parer aux contraintes structurelles d'une économie congolaise en
proie à un chômage criant en analysant le mécanisme
inhérent à la lutte contre la pauvreté via
l'activité de couture. S'il existe des femmes intégrées
dans le secteur officiel, bien d'autres en revanche sont à la
quête de leur autonomie financière.16
D'une part l'auteur montre que l'autonomisation effective de
la femme passera par les AGR (activités génératrices de
revenu) dont les couturières font intégralement partie, d'autre
part elle confirme que le revenu généré par cette
activité génère un rendement substantiel qui contribue
à améliorer tant soit peu les conditions de vie de leurs
ménages a été plutôt nuancée car
l'épargne ne constitue que le cinquième du revenu mensuel. En
comparaison avec notre travail l'équilibre financier n'est pas
respecté et sa structure financière n'est pas saine. Les
immobilisations nettes sont supérieures aux capitaux permanents ou ce
qui revient au même, que l'exigible à court terme est
supérieur à tout actif circulant. Cette situation de
déséquilibre
15VIZZAVONA P. Gestion financière et loi, Paris 1987,
P.13
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financier chronique de l'entreprise est extrêmement
grave et s'avère très dangereuse pour la vie ;cela étaye
la thèse selon laquelle la femme contribue bon gré malgré
au revenu de son ménage.
2. Amédée KASEREKA SAAINE ,
« Analyser l'efficacité socio-économique des
micro-crédits sur les ménages ».
A travers cette étude, il se dégage que les
objectifs poursuivis par les IMF de Goma (HEKIMA et APIBA) sont loin
d'être atteints. Contourner ces difficultés consisterait à
analyser l'efficacité socio-économique des micro-crédits
sur les ménages. Il note que les intérêts
générés ne couvrent pas les besoins alimentaires,
scolaires ainsi que les frais relatifs à l'eau et
l'électricité.
Cela revêt l'impact négatif sur
l'échéance de remboursement du crédit. Il montre en outre
que le manque de formation des clients en gestion de crédit est un
déterminent central de la mauvaise gestion de crédit reçu.
Il a oublié d'indiquer que les micro-crédits ont apporté,
quoique à une échelle réduite, de changements sur le plan
socio-économique des ménages bénéficiaires.
Il reste difficile d'évaluer faute des données
de base disponibles car beaucoup de chercheurs se heurtent aux
difficultés de pouvoir mesurer qualitativement et quantitativement la
contribution des micro-crédits dans la lutte contre la pauvreté
et leur efficacité socio-économique auprès de
ménages qui en sont bénéficiaires.
3. Narcisse SOGLOHOUN : Dans son travail
intitulé « ETUDE ET ANALYSE DU
RISQUE DE
CREDIT DANS UNE INSTITUTION DE MICROFINANCE : cas
de l'Institution de Micro-finance PADME/BENIN »l'auteur a
montré que la politique de crédit du PADME paraît
adaptée aux réalités sociologiques de notre pays car la
mission d'une Institution de Microfinance est de permettre l'accès
à une population exclue du système bancaire classique de
façon performante et pérenne. L'IMF doit donc s'appuyer sur des
fondements qui favorisent la maîtrise des risques liés à
ses activités qui lui permettront d'atteindre une masse significative
d'emprunteurs. Le portefeuille de crédit représentant l'actif
productif principal d'une IMF, sa maîtrise s'avère d'une
importance capitale pour réaliser sa mission. L'institution de
microfinance, PADME-Bénin s'est inscrite dans cette logique et a connu
de
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bons résultats qui ont fait d'elle une institution de
référence. Cependant depuis l'an 2005 le PADME est
confronté à une forte dégradation de son porte feuillede
crédit.
4 . Eric MAYAVANGUA DIKONDO, «
Contribution d'une banque commerciale au développement
socio-économique de la RDC » (Université libre de Kinshasa -
Graduat Sciences économiques et de gestion 2007. cas de la Banque
Internationale en Afrique Centrale « BIAC » de 2002-2006.
Le chercheur voulait savoir si la BIAC exerce-t-elle ses
activités sur toute l'étendue de la RDC, si elle contribue au
développement socio-économique. Il est arrivé à la
conclusion selon laquelle la BIAC contribue au développement de la
RDC.
5. Koffi Luc AGBO-DJAGLI : « Analyse
de la structure financière et de la rentabilité de Ecobank
Bénin »
L'auteur a permis d'évaluer un tant soit peu la
structure financière de Ecobank Bénin. Néanmoins elle
souffre, de la faible moisson des données, de l'insuffisance des
analyses et du degré de précision des résultats.
Il convient de mentionner que les différents soldes
intermédiaires de gestion calculés constituent sans doute de
véritables indicateurs pouvant éclairer les responsables dans la
prise des décisions pour la pérennité de la banque. Avec
ces multiples potentialités énumérées, il
s'avère donc nécessaire de calculer et d'apprécier ces
soldes ; mais aussi il faudrait étudier les raisons de cette
évolution en vue de prévenir les différentes anomalies.
Les ratios de rentabilité d'exploitation sont tous
inférieurs à 100% tandis que les ratios de résultat sont
élevés et positifs. L'ensemble de ces ratios met en
évidence la capacité de la banque à prévenir les
évolutions défavorables et prouve que EBJ ne traverse aucune
crise inquiétante.
De même dans le cas où la banque aurait
réalisé une bonne rentabilité c'est-à-dire un
résultat positif élevé, il serait enviable de chercher
à savoir comment cette rentabilité a été
générée, d'en rechercher les causes afin de
procéder judicieusement à des analyses pouvant bien
définir les orientations et les objectifs futurs.
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