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Développement financier et croissance économique.

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par AGUEI ARISTIDE ACHIE AGUE
UNIVERSITE FELIX HOUPHOUET BOIGNY ABIDJAN  - MASTER/DEA NPTCI 2013
  

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CONCLUSION

Le présent chapitre a exposé la littérature théorique ayant servi plutard à la vérification empirique. Les théories de Shaw et Mckinnon ont donné une tournure essentielle à l'analyse de la relation entre le développement financier et la croissance bien que les premières réflexions aient été déjà menées plus tôt par Schumpeter.

La théorie de l'intermédiation financière montre le rôle essentiel des intermédiaires financiers. Par la récolte de plusieurs sortes d'informations, ils identifient les projets les plus rentables afin de les financer, ceci permet une allocation optimale des ressources. Les intermédiaires financiers par leurs activités sont toujours amenés à une innovation technologique car soucieuse d'offrir des produits innovants. Quant à la théorie de la libéralisation financière, elle nous renseigne sur la nécessité du système financier à travers l'abandon des politiques dirigistes de crédit surtout pour les pays en voie de développement.

Nous avons enfin terminé notre exposé par la mise en évidence du modèle de croissance endogène et son rôle dans le système financier. Ce modèle montre les canaux à travers lesquels le système financier affecte la croissance économique, il s'agit d'abord de l'épargne nationale allouée aux investissements productifs, ensuite de la productivité marginale du capital et enfin du taux d'épargne.

CHAPITRE II- REVUE EMPIRIQUE SUR LE LIEN ENTRE DEVELOPPEMENT FINANCIER ET CROISSANCE ECONOMIQUE

Les études visant à valider empiriquement le lien théorique entre le développement financier la croissance économique ont débuté avec les travaux de R. Goldsmith (1969), il est ainsi admis depuis lors une influence positive des indicateurs financiers sur la croissance économique dans le long terme. Les études réalisées à la suite se distinguent principalement par deux tendances, celles qui établissent une relation linéaire entre les deux variables, et celles qui redoute de la solidité de cette relation. Il s'agira dans cette section de présenter les études empiriques établissant la relation causale entre le développement financier et la croissance économique et ensuite les études qui se sont intéressées à l'analyse non linéaire entre les deux variables.

I. ANALYSE DE LA CAUSALITE ENTRE DEVELOPPEMENFINANCIER ET CROISSANCE ECONOMIQUE

Dans la littérature visant à établir le lien entre le développement financier et la croissance économique, bon nombre d'études se sont consacrées à l'étude de la causalité entre les deux variables. La causalité entre la finance et la croissance économique peut être réciproque, comme évoluée en sens inverse. Patrick (1966) fut l'un des premiers à expliquer ces relations réciproques en proposant le concept « supply-leading » ou « demand-following ». On parle de « supply-leading » lorsque le développement financier « initié par l'offre » exerce une influence causale sur l'évolution du secteur réel. Inversement le développement financier « induit par la demande » joue un rôle plutôt permissif dans le processus de croissance d'où la notion de « demand-following ».

Ainsi l'analyse de cette section vise à présenter dans la littérature les travaux ayant donné un contenu empirique à ce concept.

I.1. Validation empirique de la théorie du « following-demand »

Les principales contributions ont débuté à partir des années 1990 avec l'apparition des modèles de croissance endogènes. Les premiers à donner une validation empirique sont King et Levine (1992, 1993), étude réalisée à partir des données de panel.

Cette étude sera remise en cause par Demetriades et Hussein (1996); Arestis et Demetriades (1997) pour un problème d'endogénéité entre la finance et la croissance.

Demetriades et Hussein (1996) montrent que globalement les variables financières sont cointégrées au taux de croissance à partir d'une étude sur un échantillon de 16 pays. Leur objectif étant d'étudier la causalité et la cointégration entre le développement financier et la croissance économique sur la période de 1960-1990. Ainsi concernant la causalité ils concluent qu'elle est plus marquée de la croissance vers la finance. La causalité de la croissance vers la finance semble beaucoup plus fréquente dans 12 pays industrialisés à partir de l'analyse d' Arestis et Demetriades (1996). Ils soulignent cependant que le cas de causalité réciproque est plus prononcé dans les pays industrialisés que dans les pays en développement. Arestis et Demetriades (1997) vont approfondir cette analyse, en intégrant une mesure du développement des marchés financiers dans 3 pays développés. Les résultats montrent que dans le cas de l'Allemagne il existe une causalité unidirectionnelle de la finance vers la croissance, le cas des USA ne montre pas une évidence suffisante d'une causalité allant du développement financier vers la croissance mais que la causalité de la croissance vers l'indicateur du secteur bancaire est validée. La Corée du Sud quant à elle présente une situation contradictoire dans laquelle la croissance cause la finance alors que les taux d'intérêt réels agissent négativement sur la croissance. Cette variabilité des résultats selon les auteurs est expliquée par les facteurs spécifiques à chaque pays comme la structure financière (banques ou marchés boursiers dominants) ou politiques de répressions financières. Cependant, il est à noter que cette étude comporte deux limites : l'analyse bivariée souffre de biais de variables omises et l'analyse en séries temporelles nécessite des données relativement longues.

A partir d'un modèle VAR multivarié sur un échantillon de 10 pays Luintel et Khan (1999) ont apporté une solution la solution aux biais de variables omises et trouvent une relation de double causalité entre le développement financier et la croissance pour chaque pays.

La mise en évidence de la relation est faite par Kalifa Al-Yousif (2002) à parti d'un échantillon de 30 pays sur la période de 1979-1999. La causalité de la croissance au développement financier semble beaucoup plus présente en dépit du lien de causalité réciproque dans son analyse. Ainsi bon nombre d'auteurs ont trouvé ce sens de causalité dans leur analyse, Waqabaca (2012) dans le cas du Fidji et Ibrahim (2007) pour la Malaisie. Waqabaca (2012), à partir d'une relation de cointégration et d'un VECM montre non seulement qu'il existe une relation de long terme, mais aussi le développement financier contribue à la croissance. Cependant cette contribution reste relativement faible dans le cas du Fidji, cela peut s'expliquer par le fait que l'auteur utilise un indicateur synthétique obtenu à partir de l'ACP, celui-ci traduit une combinaison des données financières.

Les études de causalité entre le développement financier et la croissance économique ont été également réalisées dans en tant compte de la spécificité de chaque région. Au niveau de l'OCDE8(*) bon nombre de travaux se sont inscrit dans le cas de la vérification de cette hypothèse de causalité.

Neuggler et Kugler (1998) que malgré l'existence d'une relation de long terme entre la finance et la croissance8(*) dans 13 pays de l'OCDE, la relation de court terme reste vérifiée dans peu de cas. Ils justifient cela par le fait que la mobilité internationale des capitaux à tendance à rendre la croissance économique non dépendante du secteur financier local à court terme surtout dans les pays où la corrélation entre épargne et investissement est inférieure à 50%. Des études réalisées par Shan et Morris (2002) à partir d'un échantillon composés de 19 pays de l'OCDE plus la Chine concluent qu'il n'existe pas de causalité entre la finance et la croissance dans 10 cas, une causalité réciproque est constatée dans 4 pays, et dans le cas de 4 pas la croissance induit la finance et les auteurs trouvent une causalité allant du développement financier à la croissance économique. Kar et Pentecost (2000) beaucoup plutôt avaient examiné la même situation en Turquie. Leur analyse de la causalité de Granger, est faite en utilisant la cointégration et la méthodologie du modèle à correction d'erreur développée par Johansen (1988) et Johansen et Juselius (1990). Ils montrent à partir de leurs résultats que la direction de la causalité entre le développement financier et la croissance est fortement sensible au choix des indicateurs du développement financier. Ils concluent que la croissance économique semble conduit le développement financier.

L'Afrique subsaharienne n'est pas en marge des nombreuses études réalisées dans le cas de la mise en relation du développement financier et la croissance économique. En effet l'expression de la causalité est constaté avec Agbetsiafia (2003), Odhiambo (2004, 2008). Ces auteurs confirment l'hypothèse du développement financier « initié par la demande ». Agbestiafia (2003) dans son étude sur un échantillon de huit pays montre que la croissance précède le développement financier dans le cas de la Côte d'Ivoire et du Kenya. Ce résultat est semblable à celui de d'Odhiambo (2004) qui suggère une causalité de la croissance au développement financier dans le cas de l'Afrique du Sud. Allant dans le même sens des résultats précédents Chukwu et Agu (2009) montrent dans le cas du Nigéria à travers un VECM multivarié pour examiner la relation entre le développement financier et la croissance économique. Cette étude valide les résultats de Agu et Chukwu (2008) qui utilisaient le test de causalité de Toda et Yamamoto (1995) pour valider la relation de causalité de la croissance vers le développement financier (représenté par le crédit accordé au secteur privé et la masse monétaire au sens large) et une causalité inverse allant des indicateurs financiers (les prêts bancaires et les dépôts bancaires) vers la croissance économique.

Au-delà de ces études qui attestent l'effet positif de la croissance économique sur le développement financier, il faut noter toutefois que dans certains cas la finance exerce un effet positif sur le secteur réel, tel est le résultat de bon nombre d'étude.

* 8A la différence des autres, ils utilisent comme indicateur financier la valeur ajoutée des institutions financières, des compagnies d'assurance et des fonds de pension et comme indicateurs de croissance économique le taux de croissance économique et la productivité globale des facteurs du secteur manufacturier

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo