2.2. La théorie de la
croissance endogène et l'intermédiation financière
La contribution des modèles de croissance
endogène dans l'explication du lien entre la finance et la croissance a
donné une autre tournure dans la compréhension de cette analyse.
En effet dès le début des années 1990, un bon nombre
d'auteurs se sont inscrit sous la coupole de cette théorie afin de
donner un autre contenu à la relation entre la croissance
économique et le développement financier.
Ainsi, Pagano (1993) partant du modèle
« AK » développé par Rebelo (1991) dans
lequel la production est une fonction agrégée du stock de
capital.
Ainsi
pour simplifier on suppose que la population croit à un taux constant et
que l'économie produit un seul bien qui peut être consommé
ou investi. S'il est investi le taux de dépréciation du capital
par période est , ainsi l'équation relative
à l'investissement est :
Dans une économie fermée sans gouvernement,
l'équilibre du marché des capitaux exigent que le volume
d'épargne St est égal au volume d'investissement
It. On suppose par ailleurs, que
(1-) est la proportion d'épargne
perdue dans le processus d'intermédiation financière :
A partir de (1) on a le taux de croissance en année t+1
est
en
utilisant l'équation (2) et baissant le temps, a l'état
régulier le taux de croissance peut être écrit
comme :
Où s= S/Y le taux d'épargne brut.
L'équation (4) indique les trois canaux par lesquels le
système financier peut affecter la croissance. (i) D'abord en augmentant
la proportion de l'épargne nationale allouée aux
investissements productifs. Selon Pagano (1993) l'augmentation
de peut-être dû à la baisse de l'inefficacité de
la sphère financière. Lors de la libéralisation du secteur
bancaire, l'on peut penser aussi à la baisse des réserves
obligatoires ou des taxes associées aux transactions. (ii) Ensuite en
augmentant la productivité marginale A, grâce
à la collecte d'informations et à l'incitation des investisseurs
à replacer leurs argents dans des projets plus risqués à
cause d'un partage du risque plus significatif de la part des
intermédiaires. (iii) Enfin le secteur financier influence la croissance
par l'intermédiaire du taux
d'épargne
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