II.2. Aspects sociopolitiques influençant la
dualité dans la reconnaissance des Etats Palestinien et Sud
Soudanais
II.2.1. Position socio politique de la Palestine
Le caractère sacré de la Palestine, avec ses
Lieux Saints à Jérusalem, à Bethléem et ailleurs,
apporte une dimension religieuse à sa position sur la scène
internationale, ceci réside dans le fait que deux peuples
réclament la même terre : «
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terre d'Israël » pour les juifs, terre
occupée pour les Palestiniens, d'Islam pour les musulmans, et terre
sainte pour les Chrétiens, les Juifs et les Musulmans.
Dans la conscience collective des adeptes des trois religions,
la Palestine est la patrie sacrée. C'est une « Terre Sainte »
et de ce fait elle est chargée de mythes et de symboles qui influent sur
la réalité sociologique internationale. Cette Terre est le lieu
de constitution du peuple juif et des constructions religieuses du
christianisme et le symbole d'une « Terre promise ». Le Coran fait
référence à Jérusalem et mentionne le « Voyage
nocturne » à la Mosquée al-Aqsa de Jérusalem, qui
était la première Qibla et est la troisième mosquée
sacrée de l'Islam.
C'est sur cette Terre que Jésus est né et a
prêché et où se situent les lieux sacrés du
christianisme : la basilique de Saint-Sépulcre, l'église
Sainte-Anne, la tombe de la Vierge, etc. C'est là aussi où fut
édifié le premier puis le second Temple juif et on y trouve les
tombeaux du roi David et de Rachel, ainsi que le mur des Lamentations. Il n'est
pas étonnant, donc, que les aspects symboliques et identitaires soient
exploités par les acteurs dans la détermination de son statut.
N'est-ce pas parce que les croyances se sont mêlées au conflit
israélo-palestinien et on y note une confusion avec le judaïsme et
la Palestine avec l'Islam.
Par conséquent, il est difficile de résoudre la
demande d'un Etat palestinien chargée de croyances et de symboles, par
des négociations politiques et«des règles internationales
incarnées par le Droit International bien que cela est appelée
à dépasser les dimensions religieuses.
II.2.2. Position socio politique du Soudan du Sud
Le sud soudan est un Etat d'incompatibilité profonde
entre musulmans et chrétiens. Ces fractions sont aussi accentuées
par internes à l'intérieur des deux blocs mettent en la manque de
l'unité culturelle, le mode de vie commune, les diverses langues, les
multiples confréries religieuses rendent caduques toutes tentatives
d'uniformisation de l'une ou l'autre partie. Certains acteurs politiques
s'attèlent à de démarches qui consisteraient à
privilégie l'idéologie djihadiste afin d'islamiser le pays, Les
tensions ethniques continuent de ravager les espoirs d'un avenir meilleur pour
ce pays récemment créée. Le Soudan du Sud s'est
embourbé dans une guerre entre les partisans des deux «héros
de l'indépendance», le président SalvaKir et les partisans
de l'ex-vice-président, Riek Machar, entraînant avec eux la
population des ethnies Dinka (proche de Salva Kir) et nuer (de Reik Machar).
Les deux principaux rivaux politiques, issus de ces deux principales
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ethnies, se font la guerre et prétendent tenir des
discussions pour un accord de paix qui n'aboutit jamais. Il ya donc un
défi qui compte maintenir la cohésion parmi la cinquantaine
d'ethnies qui composent le plus récent pays du monde.
Entre les Dinka et les Nuer, la rivalité se joue
davantage au niveau des clans pour le contrôle de territoires
d'élevage et aujourd'hui, l'ethnie la plus importante du pays, les
Dinka, est accusée de confisquer le pouvoir à son profit.
Évidemment, les massacres ethniques et claniques sont commis par les
deux camps.
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