3- Rôle des pouvoirs publics
Très faible : 1
Le rôle des pouvoirs public est très faible sur
ce secteur. Cependant il n'est pas rare de voir certains jeux violents
proscrits dans certains pays, tels que la célèbre série
« Grand Theft Auto», mais cela ne semble pas avoir d'effet sur
les ventes de consoles.
De plus des campagnes sanitaires lancées par les
gouvernements contre la sédentarisation peuvent avoir une petite
influence. Toutefois ces facteurs n'impactent que très faiblement
l'activité et nous placerons donc leurs rôles au niveau 1 sur
10.
4- Menace d'entrants potentiels
Moyenne : 5
Le marché des consoles du jeu vidéo est un
marché assez complexe. Aujourd'hui toute entreprise ne peut rentrer sur
le marché des consoles de jeux car il y'a de très importantes
«barrières à l'entrée». Comme nous le reverrons
plus en détail dans la partie « Facteurs clés de
succès », pour rentrer sur le marché des consoles, il
faut avoir :
- Une forte notoriété
- Une forte légitimité (en faisant parti d'un
secteur technologique)
- Une structure financière solide pour supporter les
investissements
- Le soutien des plus gros éditeurs (Electronics Arts,
Activision, Ubisoft...)
- La capacité de créer une marque
internationale, ayant une forte identité
- La possibilité de proposer suffisamment de jeux, pour
tous les joueurs
- La possibilité de proposer une console fiable,
ergonomique avec un design attrayant
- La capacité d'innover et de proposer des choses
différentes pour se différencier
- La capacité de répondre aux attentes des
joueurs et faire mieux que ses concurrents
Des géants de l'industrie Hi-Tech tels que Apple,
Google, Facebook ou encore Amazon auraient la possibilité de remplir ces
conditions. Mais cela ne rentre pas dans leur logique de développement
et ces différents acteurs ne semblent avoir aucun intérêt
à investir sur le marché des consoles. Leur logique serait
plutôt d'attaquer ce marché indirectement en proposant une offre
complètement différente via les magasins applicatifs (AppStore,
Playstore...), ce qui leur permet de récolter de l'argent via les
royalties, sans investir dans la production d'une console. Ils s'inscrivent
d'ailleurs dans la logique de convergence technologique.
Même si ils ne remplissent pas ces conditions, d'autres
acteurs du milieu informatique tel que Steam ou Razer tentent de lancer leur
console, mais ce sont des PC « déguisés » en
console, ils ne proposent que le catalogue de jeux PC et aucune
exclusivité. L'idée est intéressante mais ce
matériel coûte assez cher, et ces entreprises n'ont pas encore les
moyens de popularisé leur console comme peut le faire Sony, Nintendo ou
Microsoft.
Récemment, Ouya, une petite start-up financée
par Kickstarter a tenté son aventure en proposant une console
basée sur Android avec le catalogue de jeux du Playstore, mais
probablement par manque de moyens, cela n'a pas du tout marché et Ouya a
fait faillite. Elle a par ailleurs été rachetée
très récemment par Razer mais on ne sait pas si le rachat a
été effectué pour sortir une nouvelle console, ou pour
récupérer ses compétences (savoir-faire et brevets).
De manière générale, la
probabilité qu'un nouvel entrant arrive sur le marché des
consoles reste faible, la menace n'est donc pas imminente mais elle reste
potentiellement forte car les 3 constructeurs sont fragilisés
financièrement, comme nous le verrons par la suite, et l'arrivé
d'un nouveau concurrent direct pourrait bousculer le marché. Nous dirons
donc que la menace est moyenne.
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