Dilemme du rapprochement américano-iranien: réflexion sur une politique étrangère d'adaptabilité( Télécharger le fichier original )par Christophe BALEMA LIMANGA Université de Kisangani - Licence 2015 |
Chapitre quatrièmeQUELLE POLITIQUE ETRANGERE POUR LES RELATIONS AMERICANO-IRANIENNESL'optimisme de l'accord nucléaire entre la communauté internationale et l'Iran va-t-il de pair avec celui de la normalisation de relations bilatérales entre l'Iran et les Etats-Unis ? Probablement non. Ce qui exige à chacun de formuler une politique étrangère spécifique s'ils veulent y parvenir. Nous faisons le pari que le monde actuel désire une transformation sur base d'une communauté homogène. Cette exigence constitue aujourd'hui un souhait pour répondre aux méfaits que connaissent les relations américano-iraniennes. Cela présage que l'on se mette sur le fond des principes du Droit International et de la globalisation des échanges et des communications - qui vient ipso facto corriger ce que l'intérêt égoïste a d'absurde et d'agressif - en obligeant le monde entier à établir des relations afin de réguler ces flux. IV.1. La revisitation des principes du Droit InternationalLa charte de Nations-Unies recommande aux Etats de développer des relations amicales fondées sur le respect de l'égalité de droits et les invite à réaliser la coopération internationale en vue de résoudre les problèmes internationaux d'ordre politique, économique, social... Cette exigence va de soi si l'on veut normaliser les relations entre les deux Etats. Déjà, la signature d'un Plan d'Action Global Commun entre l'Iran et la communauté internationale reste un progrès significatif ; mais elle pose comme condition sine qua non, le respect du principe du droit international, le « pactasuntservanda ». Partant, la République Islamique d'Iran doit tout d'abord ériger en règle d'or le respect des engagements issu de cet accord. De surcroit, les Etats-Unis doivent traiter l'Iran en pays souverain ; en cela, ils doivent entamer un dialogue d'égal à égal, ce qui constitue d'ailleurs une approche bien plus intelligente que de traiter l'Iran en paria de la Communauté internationale, faisant de facto de ce pays un ennemi pour les États-Unis, aussi bien au Moyen-Orient que dans le monde. Cela implique donc de reconnaître l'Iran comme une puissance régionale majeure et de la respecter en tant que telle. Une telle attitude de dialogue permettrait à l'Iran d'échapper à sa logique de « cavalier seul », bien qu'il ne soit pas vraiment isolé au Moyen-Orient, et d'avoir des répercussions positives sur la région via les liens qu'il développe avec la Syrie, l'Irak, le Liban et la Palestine. Une telle attitude permettrait également à l'Iran, une fois sorti d'une logique d'oppressé, d'évoluer plus positivement vers des valeurs de démocratie, de respect des droits humains, de dialogue, et de consensus145(*). * 145 L'action des Etats-Unis envers la République islamique d'Iran, Collection au quotidien, p. 43 |
|