2 - Le recours à la
force par le partenaire bilatéral en vue de la défense de ses
intérêts
La scène internationale est essentiellement un jeu des
alliances qui se font et se défont au gré des
intérêts en cause. Le droit international apparait ici comme
l'élément de tempérance, l'arbitre, et le
régulateur.
L'on peut ainsi dans une certaine mesure, comprendre le
secours qu'un Etat porte à un autre qui est victime d'un mouvement
insurrectionnel. En dehors des accords militaires, un Etat peut être
autorisé à intervenir pour défendre ses
intérêts économiques, financiers, commerciaux,
protéger ses nationaux. Très nombreux et variés sont les
intérêts russes Syrie. Les livraisons d'armement ont
aisément survécu à l'effondrement de l'URSS. Mais Moscou
défend aussi traditionnellement dans cette région les
minorités chrétiennes notamment orthodoxes, en même temps
qu'elle valorise le laïcisme affiché du régime alaouite
contre les tentations islamistes. Plus largement, la Russie se
réinsère dans la géo politique du Moyen-Orient, tout en
réaffirmant à l'Occident la prééminence du principe
de non-ingérence. Elle intervient également pour défendre
une zone géostratégique où elle dispose de sa base
militaire à Tartus. Une intervention militaire occidentale la lui en
coutera certainement.
En ce qui concerne la Libye, le Colonel Kadhafi n'a pas fait
appel à ses partenaires bilatéraux pour lui prêter leur
concours dans la répression des insurgés du CNT.
Qu'en est-il du recours à la force exercé par
les partenaires multilatéraux ?
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