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Le régime juridique de l'insurrection : une étude à  partir des cas libyen et syrien

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par Joseph Marcel II MBAHEA
Université de Yaoundé II - Master II Droit public international et communautaire 2013
  

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CHAPITRE II :
LA REPRESSION EN DROIT INTERNE DES INSURRECTIONS EN LIBYE ET EN SYRIE

Historiquement, le soulèvement armé du peuple contre ses dirigeants dans l'optique de les évincer a toujours existé. C'est également avec une surenchère de violence que le pouvoir réprime ce comportement. Aujourd'hui encore, cette réalité demeure. Le temps n'a pas érodé cette pratique. La réponse que les autorités au pouvoir dans un Etat donnent à toute insurrection reste la répression. Plusieurs exemples de part le monde corroborent à suffisance ce point de vue. L'on peut évoquer ici les évènements actuels en Ukraine, ou encore les M23 en RDC, les Séléka en RCA, et les évènements de 2011 en Egypte, et en Tunisie. La Libye et la Syrie, cas de notre étude, en sont de patentes illustrations. Ces deux Etats ont connu en 2011, des insurrections, lesquelles ont conduit les autorités gouvernementales à les réprimer.

La répression de l'insurrection revêt deux aspects : elle peut consister en recours à la force (Section I), ou en une répression juridictionnelle (Section II)

SECTION I : LA REPRESSION DES INSURRECTIONS PAR LE RECOURS A LA FORCE

Par recours à la force, il faut comprendre ici le déploiement des forces de défense et de sécurité contre les insurgés sur le territoire qu'ils contrôlent. L'insurrection est un fléau. « En droit interne ou dans le langage des autorités publiques, leurs membres ne sont que des individus insoumis à la loi, des `'bandits'' de droit commun, des terroristes, des `'apatrides'' punissables du seul fait d'avoir pris les armes »104(*). Afin de dissoudre ce soulèvement, dissuader et d'obvier de telles initiatives pour l'avenir, les pouvoirs de Damas et de Tripoli ont recouru à la force et réprimé dans le sang ces insurrections.

Le recours à la force est d'abord le fait des autorités gouvernementales (Paragraphe I). Si ces dernières s'en trouvent débordées, elles peuvent solliciter le concours de leurs partenaires étrangers (Paragraphe II)

PARAGRAPHE I : LE RECOURS A LA FORCE PAR LES AUTORITES GOUVERNEMENTALES

Il est du devoir des autorités gouvernementales, de préserver l'unité et la stabilité du territoire, et de protéger les droits et les libertés fondamentaux face aux insurgés qui travaillent à renverser l'ordre établi. A cet effet, elles recourent à la force, car elles disposent d'un droit de légitime défense contre les insurgés (A). Ce qui induit conséquemment la négation du droit à la paix à ces derniers (B)

* 104 ZAKARIA (D) « les groupés dans un système de droit international centré sur l'Etat » in RICR, vol93, Genève, No 882, juin 2011, op.cit., p. 87.

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