II.3.2. Proposition des
mesures à l'endroit des EMF
Les mesures concernant les EMF sont les suivantes :
Ø Elaborer et adopter des services pour les besoins
d'une population marginalisée ;
Ø Proximité sociale dans la recherche d'une
réduction des barrières entre les clients et les EMF ;
Ø Offrir des services financiers de façons
durables en professionnalisant leurs interventions ;
Ø Assurer l'extension géographique de leurs
interventions notamment dans les zones rurales en diversifiant leurs
produits ;
Ø Respecter la règlementation en vigueur et le
code de déontologie du métier ;
Ø L'adoption des pratiques optimales et l'appropriation
des notions de viabilité et de pérennité ;
Ø Rechercher et promouvoir tout partenariat en vue
d'améliorer les niveaux de ressources des EMF et leurs capacités
techniques (fonds de garantie, ligne de refinancement ...) ;
Ø Développer des produits adoptés aux
besoins des groupes cibles en mettant un accent particulier sur des
crédits à moyen terme plus adoptés au financement du
secteur rural et sur des produits novateurs ;
Ø Partager des objectifs communs avec les EMF
performants localement ou à l'extérieur du pays et renforcer la
capacité du personnel technique à travers des formations sur les
techniques d'évaluation de la rentabilité des projets.
Ø Exhorter d'autres EMF à satisfaire les
nombreuses attentes des clients à travers un accès de
façon durable aux services financiers de qualité, un produit
(crédit /épargne) adopté aux activités et
besoins et un produit et service autre que l'épargne et crédit.
II.3.3. Proposition des mesures à l'endroit
des partenaires au développement, ONG et organisme.
Il est ici question de faire quelques
propositions à l'endroit des différentes couches
impliquées dans développement du secteur ; il s'agit des
entités suivantes.
a) les bailleurs de fonds et
partenaires au développement
Nous avons remarqué
des insuffisances dans les différentes interventions des bailleurs de
fonds et partenaire au développement, notamment le manque de synergie
dans les activités, pour ce fait, nous avons proposé des mesures
suivantes :
Ø Rechercher des actions à mener en synergie en
se référant aux grands axes de la SNFI (2010-2014) ;
Ø Encourager les EMF partenaires à se
déployer en milieu rural en les dotant des moyens d'intervention
adéquats ;
Ø Sensibiliser les autres bailleurs à intervenir
dans le secteur et veillez aux articulations entre les autres interventions et
celle liées à la stratégie nationale ;
Ø Promouvoir les échanges, les bourses et les
voyages et les subsides en vue de renforcer l'expertise des jeunes
diplômés et aussi les activités de recherches liées
à la microfinance;
Ø Appuyer le secteur à se doter d'une centrale
de risque afin d'identifier les mauvais emprunteurs et minimiser ainsi les
risque de remboursement des prêt;
Ø Aider et accompagner le gouvernement à la mise
en place d'outils financiers du type fond de garantie et ligne de refinancement
dédiés au secteur ;
Ø Soutenir le renforcement des capacités des EMF
et toutes les autres structures d'accompagnement associés à la
microfinance.
b) A tous les associations
de microfinance (cellule de microfinance, APEMF, CNM), ONG et
organisme.
Pour tous ces organes les mesures de solutions
proposées concernent les points suivants :
Ø Contribuer à la vulgarisation de la
réglementation et au nouveau référentiel
comptable ;
Ø Veiller à ce que les sanctions soient prise
à l'endroit des EMF ne respectant pas la réglementation et les
normes prudentielles ;
Ø Permettre la concentration des acteurs intervenant
dans le secteur et veiller à l'harmonisation des intervenants ;
Ø Assurer la formation des EMF et la défense des
intérêts de la profession ;
Ø Attirer l'attention du gouvernement en
élaborant des propositions concrètes en vue de rendre le cadre
réglementaire plus adapte au contexte Centrafricain;
Ø Poursuivre les volets microfinance notamment pour les
publics cibles exclus, et dans les zones non touchés par les
EMF ;
Ø Contribuer à améliorer l'image de la
profession des EMF.
En somme, nous remarquons que l'articulation des
banques commerciales aux établissements des micro finances (EMF) en RCA
ainsi que le développement du secteur de la microfinance
nécessitent une réelle amélioration, le renforcement et
un appui du secteur au niveau institutionnel, environnemental, financier,
technique et partenarial.
Les EMF Centrafricain font face aujourd'hui à de
nombreux obstacles dans les différents secteurs, ce qui empêche
ces derniers d'être éligibles aux yeux des banques.
En effet malgré quelques efforts menés par les
autorités locales et la volonté du gouvernement à soutenir
le secteur. Le système financier Centrafricain reste encore peut
profond ; On remarque une faible diversité des produits
financiers ; une faible couverture territoriale etc.
Par ailleurs, la poursuite des reformes institutionnelles,
réglementaire, professionnelles ainsi que la mise en oeuvre et le suivi
de la stratégie nationale pour la finance élaboré dans la
stratégie nationale pourraient améliorer et développer le
secteur de la microfinance en RCA.
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