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Le refinancement des établissements de micro finance (EMF) par les banques commerciales en Centrafrique

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par Deki - Deki ZANGAMONZIA
Université de Bangui (RCA) - Master 1 Sciences économiques 2009
  

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Section II :  Renforcement de la capacité des EMF et scénarios pour les banques commerciales de s'intéresser en microfinance.

II.1. Le renforcement des capacités

La capacité d'une institution est le potentiel qu'elle a d'être performante, son aptitude à exploiter avec succès ses compétences et ses ressources pour atteindre ses objectifs et répondre aux attentes des intervenants qui sont ses clients ou membres.

Le renforcement des capacités vise à améliorer la performance potentielle de l'institution telle qu'elle transparaît dans ses ressources et sa gestion.

Le PNUD définit le renforcement des capacités comme un processus permanant par lequel une personne ou une organisation améliore son attitude à s'acquitter de ces fonctions principales, à résoudre les problèmes, à définir ses objectifs et à atteindre ceux-ci.

II.2. Les méthodes et stratégies pour les banques commerciales Centrafricaine de s'intéresser en microfinance

Les banques commerciales Centrafricaine peuvent employer certains moyens pour s'intéresser au secteur de la microfinance. Pour améliorer l'accès aux services financiers à tous, les banques commerciales disposent de certaines stratégies et scénarios pour se rapprocher des EMF et permettre ainsi une articulation des banques aux EMF.

II.2.1. Participation directe des banques en microfinance

Cette méthode consiste à l'élaboration de programmes internes de microfinance dans les agences bancaires. Deux cas de figure sont possibles :

II.2.1.1. Adoption d'un système interne de microfinance à guichet unique et globalisation de la clientèle

Le système à guichet unique consiste à un renvoie au traitement indifférencié des clients de la banque au niveau des guichets d'agences bancaires.

Suivant ce schéma, aucune distinction n'est faite entre les micro-entreprises, les petites et moyennes entreprises et les grandes entreprises ; alors que dans la pratique habituelle, la banque classifie ses clients en fonction de leur rentabilité et du degré de risque qui leur sont associés.

Cette méthode présente des conséquences sur le plan technique tant du coté des banques que des EMF ; car par cette indifférenciation du portefeuille de clients, la banque prend le risque d'en perdre la maîtrise, ce qui à un effet sur son équilibre financier. D'autres conséquences liées à cette organisation sont entre autres ; les fortes pressions des clients aux guichets, coût de gestion de crédits considérables, charges supplémentaires afférentes à la formation du personnel de la profession etc.

Une autre conséquence non négligeable de cette option est le problème de la structure d'accueil de l'ensemble des clients de la banque (risque de perte de vigilance dans la sélection et la gestion des créances...).

Du coté des micro-entreprises et les EMF, l'adoption d'un guichet unique présente l'inconvénient d'affecter les mécanismes qui fondent la dynamique interne de leurs évolutions : proximité, solidarité ou recherche concomitante de l'efficacité sociale et économique.

En effet, cette option accentue la pression sur les banquiers, appelés désormais à gérer deux types d'acteurs aux comportements parfois différents.

Ceci peut affecter leur efficacité dans la prestation de services, ce qui pourrait dégrader la qualité des services offerts, voire précariser le remboursement régulier des crédits (risque d'anti-sélection). De plus la distance géographique voire sociale qui sépare les micro-entrepreneurs vivant surtout en zone rurales des agences bancaires exigera de ces derniers des coûts supplémentaires qui risquent d'aberrer leurs conditions économiques et sociales et donc affaiblir leurs capacités.

Finalement, il apparaît que le développement par les banques de programme interne de microfinance à guichet unique présente plus d'inconvénients que d'avantage.

Par ailleurs, notons que la mise en oeuvre d'un tel programme est difficile car il apparaît peu probable sans une séparation nette des guichets, une segmentation de la clientèle et un cadre juridique approprié avec des dépenses physiques et humaines importantes.

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard