Selon la relation de production
Au sein de la chefferie, on peut relever cinq formes de
relation de production :
· La production primitive : elle
relève de produits issus de la nature et consommés par la
population sans qu'elle ait participé à leur production :
diverses sortes de champignons cueillis saisonnièrement, les
sauterelles, les fruits des brousses...
· La production isolée : elle est la
plus répandue. Le paysan travaille seul dans son champ avec ses
techniques et ses outils traditionnels. Le rendement est faible par rapport
à l'énergie fournie. A titre d'exemple, pour produire 10 kilos de
haricot dans un marais, le paysan commence les travaux de défrichage au
mois de juin ; laboure durant tout le mois de juillet et une partie du
mois d'août ; sème au cours de l'autre partie de ce
mois ; sarcle durant le mois d'octobre et novembre pour récolter
au cours du mois de décembre. Ces travaux se font presque chaque jour
sous la pluie et le soleil. Il doit faire face aux inondations, à
l'attaque des rats sauvages (qui s'attaquent aux jeunes plants) et aux voleurs
des récoltes. C'est donc toute une chaine d'activités assidues
auxquelles doit se livrer le pauvre paysan, malade et affamé (et
généralement, c'est une femme) sans rendement
conséquemment proportionnel aux efforts fournis.
· La production organisée ou en relation de
coopération : il s'agit d'une main d'oeuvre salariée.
Peu d'habitants de Ngweshe sont, en fait, salariés. Depuis que les
propriétaires des plantations de thé et de quinquina ont fait
banqueroute, les paysans salariés ont été, de facto,
réduits au chômage. On trouve quelques agents salariés dans
les hôpitaux, les écoles, les Eglises et dans les services de
l'Etat. Le salaire est médiocre et n'assure pas le bien-être de
l'agent. L'on se souviendra qu'en ces deux dernières années, le
budget national n'a pas dépassé six milliards de dollars
américains pour une population estimée à 65 millions des
personnes, soit alors une moyenne de 7,69 $ US par personne et par mois. A la
date du 5 novembre 2013, le Premier Ministre présentait et
défendait son budget pour l'année 2013. Il se chiffre à 7,
5 milliards des dollars pour la même population, ce qui donnerait une
moyenne de 9,61$ US par habitant et par mois. C'est toujours insignifiant pour
vivre à moins qu'on en fasse une gestion arbitrée
rationnellement. Or, la gestion de la chose publique est chaotique si bien que
je qualifie les gestionnaires publics congolais des véritables
prédateurs caractérisés par la mégestion, le vol,
le détournement, la corruption, etc. Le pays n'avance pas, non parce
qu'il ne dispose pas de ressources importantes, mais tout simplement parce
que les gestionnaires vident les caisses de l'Etat au profit de leurs propres
poches. C'est de l'égoïsme à outrance qui gangrène le
système économique et politique de la RDC et qui fait que l'Etat
n'ait pas d'argent suffisant pour rémunérer ses fonctionnaires et
agents.
· La production manufacturielle : il s'agit
de petites manufactures artisanales de savonnerie, boulangerie, meunerie de
manioc, menuiserie, etc.
· La coopération par implication ou le travail
industrialisé : seule l'usine de thé de Gombo en
Groupement de Nduba est encore en activité au sein de la chefferie de
Ngweshe, mais elle a réduit sensiblement sa production et son
personnel.
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