3.4.3. Les préalables
Pour faire usage de l'approche configurationnelle, il faut
indispensablement :
- descendre sur le terrain et pouvoir s'y déployer avec
rationalité et efficacité
- observer convenablement les phénomènes en
présence
- être en contact avec tous les acteurs et recevoir
les avis des uns et des autres
- disposer d'une capacité de conception et
d'invention.
A l'issue de ce balisage méthodologique et
épistémologie qui nous a plongé aussi bien dans la
méthode, l'approche méthodologique que dans les techniques de
collecte et de traitement des données, il sied de présenter
brièvement le cadre de cette étude, les aspects liés aux
dits et aux actes au sein de cet univers.
Conclusion partielle
Cette conclusion est un rapport succinct sur la
méthodologie (méthode et techniques utilisées), ses
forces, ses limites et l'approche usagée.
1°. La méthode
a) Ses forces
Nous nous sommes servi de la praxéologie
interdiscursive comme voie d'analyse dans cette étude. La force de
cette méthode réside dans son aptitude à analyser les
discours des auditeurs, des locuteurs, du savant et de la
société-histoire ; et appréhender les actions des
acteurs sociaux à travers plusieurs principes, notamment celui de la
transmutation de l'énergie consensuelle concentrée.
Par ce principe, les acteurs sociaux, après avoir relevé le
problème ou la question sociale au sein de la communauté,
après la conception et le choix des actions à mener, se
concertent, et par consensus, se déterminent de réaliser l'action
à entreprendre.
b) Ses limites
La méthode ne dispose pas de facilités de
pénétrer les aspects historiques tels que nous les avons
abordés dans la généalogie des Bami de la chefferie de
Ngweshe. En outre, il s'observe au sein de la chefferie des contradictions
entre la mission et les objectifs de la famille d'avec la
réalité sur le terrain. A titre d'exemple, comment expliquer
qu'avec la rigueur que se sont fixée les familles, l'Eglise et l'Ecole
en termes de socialisation, d'éducation et d'instruction, l'on
retrouve tant d'enfants et de personnes adultes dans autant de faits
pathologiques ?
2°. Les techniques
Il s'est agi essentiellement de la documentation,
l'observation, l'entretien, le questionnaire, le focus group et
l'échantillonnage. Toutes ces techniques ont été bien
utilisées dans la collecte des données et sous-tendues par celles
de traitement et d'analyse du contenu.
3°. L'approche
Pour suppléer à la carence de la
méthode, nous avons recouru à l'approche
praxéo-configurationnelle pour mieux présenter la
réalité sociale. En relevant certaines actions entreprises au
sein de la chefferie par les acteurs sociaux, nous les avons
présentées par des schémas et des figures. Cette approche
dispose d'une force de présenter la réalité sociale sous
forme de photos. Muettes, ces photos sont explicitées, clarifiées
par des commentaires explicatifs donnant plus de lumière sur les
schémas, figures et tableaux.
4°. Les couloirs d'échanges
Nous avons démontré que la sociologie de la
famille n'existe réellement qu'à travers d'autres sociologies.
Ainsi, on ne saurait aborder une étude sur une famille rurale sans
recourir à la sociologie qui étudie la ruralité. La
famille étant l'actrice principale de l'action sociale, les couloirs
d'échanges ont été construits entre la sociologie de la
famille, de développement, de la continuité, du changement et du
discours.
Le balisage épistémologique ayant
été abordé, nous cheminons vers les aspects morphologiques
de Ngweshe.
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