Section 2 : La décision d'achat et l'influence
sociale
Cette partie s'intéressant aux comportements des
individus au sein du groupe et de leurs réactions face aux
décisions prises, au sein du groupe. La consommation peut être
à but vital c'est-à-dire pour assouvir un besoin primaire tel que
la sécurité, la santé... ou à but secondaire qui
est le social ; ce type de consommation vise à appartenir à un
groupe quelconque. On ne consomme plus pour satisfaire des besoins mais pour
s'épanouir, appartenir à des groupes et partager des sentiments
communs.
1) Le groupe social
La notion de groupe est très large, nous allons
concentrer nos efforts sur les groupes restreints d'appartenance et de
référence et leurs rôles dans la société de
consommation.
On parle de groupe lorsque certains critères sont
réunis tels que la présence de relations interpersonnelles, la
poursuite d'un but commun, l'influence réciproque... il ne faut pas
confondre entre groupe et foule qui est le rassemblement d'un très grand
nombre de personne pour un temps déterminé et une circonstance
bien définie.
Pour Tarde (2001) le groupe social est « une
collection d'êtres en tant qu'ils sont en train de s'imiter entre eux ou
en tant que, sans s'imiter actuellement, ils se ressemblent et que leurs traits
communs sont des copies anciennes d'un même modèle ».
Ces mêmes groupes se sont constitués par le simple fait qu'un
individu, désireux d'imiter l'autre et de s'approprier ses envies, mime
constamment différentes personnes pour arriver à la
finalité d'intégration d'où la notion d'appartenance
à un groupe ; et une même personne peut appartenir à des
groupes qui n'ont aucun lien entre eux du simple fait que la nature humaine est
très complexe et qu'une personne ressent le besoin d'appartenance,
d'amour et d'être estimé par un maximum de gens.
1.1. Groupe d'appartenance et groupe de
référence
Pour appartenir à un groupe, l'individu doit y
réfléchir à deux fois avant de procéder à
l'étape d'achat et de consommation des produits ou services auxquels il
est confronté ; comme le mentionne Baudrillard (1970) « la
consommation est un système qui assure l'ordonnance des signes et
l'intégration du groupe » mais appartenir à un groupe
ne veut pas dire partager les mêmes valeurs que le groupe (Maisonneuve,
1980).
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Chapitre I : Consommation sociale Ce
phénomène facilite l'orientation des choix des individus et leur
épargne la corvée des réflexions, ils n'ont qu'à
« faire comme les autres », le pique de ce phénomène se
manifeste la plupart du temps dans la mode, où les individus
achètent les mêmes objets que les autres pour assurer leur
appartenance, intégrer de nouveaux groupes ou s'écarter des
anciens groupes ; car si « l'habit ne fait pas le moine » il projette
tout de même l'image perçue par le groupe et désiré
par la personne, ce qui facilite son intégration et son appartenance.
Les groupes d'appartenances se distinguent en deux
catégories (Volle et Darpy, 2003) :
- Le groupe primaire : là où le contact est
régulier (la famille, les amis ...) - Le groupe secondaire : dans lequel
le contact est plus distant.
Le groupe d'appartenance primaire «
est la matrice de l'identité culturelle de groupe » Rouchy
(1990), en effet, l'individu va pouvoir différencier les limites du Moi
de ceux du groupe (le non-Moi), le bon du mauvais, le mensonge de la
vérité, l'imaginaire du réel, le ciel de la terre... c'est
à partir de ces éléments que l'individu va donner sens
à la vie et à la relation entre personne. Dans les groupes
primaires la connexion est facile car les signes envoyés au sein de ce
groupe sont très vite compris et assimilés, on prend l'exemple de
la famille, souvent on n'a pas besoin de dire toute la phrase pour que le
message soit bien transmis, parfois juste un simple regard suffit pour tout
dire, ceci est valable pour la majorité des groupes à contact
régulier. Selon Freud l'apprentissage de la parole facilite la
compréhension pour l'enfant et lui fait croire que ses parents devinent
ses pensées « car l'enfant avec le langage reçoit la
pensée des autres [...] (et a) le sentiment que les autres lui ont fait
la parole, et avec elle les pensées » tiré de Rouchy
(1990).
Le groupe d'appartenance secondaire est un
stade avancé du premier groupe car il suppose que l'individualisation
soit suffisamment avancée pour qu'existe une relation d'objet et des
rapports d'individu à individu (Rouchy, 1990). Se sont les groupes dans
lesquels le contact est distant tel que, en premier lieu, les crèches et
la scolarisation, puis les clubs et les associations
...
Les groupes de référence poussent l'individu
à se conformer aux standards de consommation du groupe et l'incite
à adopter un comportement grégaire ce qui conduira l'individu
à faire plus attention aux choix du groupe et ainsi garder et
améliorer son image au sein du groupe (Bearden et al. 1989), tel est
l'exemple du choix de la marque lors des achats ; les recherches ont
montré qu'il y a une forte influence quant aux choix des marques
lorsqu'on consomme
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Chapitre I : Consommation sociale des produits dits
d'utilité publique qui sont visibles au sein du groupe tels que la
montre, les voitures, les habits ... en revanche pour les produits
d'utilité privée tels que le réfrigérateur,
l'aspirateur, la machine à café... il y a moins d'influence du
groupe quant aux choix de la marque et du produit. Cependant le choix des
produits somptuaires publics dépend fortement de l'influence du groupe
sur la marque et sur le produit (club de golf, voiliers...) (Bearden et Etzel,
1982).
La hantise de tout individu est l'exclusion du groupe, en
effet, selon le sociologue Reynaud (1989) « Celui qui ne suit pas les
règles et qui veut les ignorer, ne se heurte pas seulement à la
désapprobation ou à la mauvaise humeur du groupe. Il en est
retranché.» par la non conformité il risque
l'abaissement de son statut social, l'infamie, et même son bannissement
(Amblard, 2009).
Les sociétés ont tout intérêt
à bien investir dans leurs stratégies marketing pour bien choisir
leurs cibles et le produit qui va avec, car de ce point tout individu hors du
groupe et désirant appartenir à ce groupe devra consommer les
mêmes produits/services.
Pour appartenir à un groupe l'individu doit tout
d'abord avoir conscience de soi ensuite une conscience d'autrui, dès
lors un sentiment nouveau naitra de celui du soi social.
1.2. Le soi social
Pour Martinot (1995) la représentation de soi
représente « les efforts que nous faisons pour contrôler
l?impression que nous allons donner », c'est l'image que nous voulons
véhiculer à autrui, elle est liée de près ou de
loin à notre environnement et est clairement remarquable lors de l'achat
car l'individu, par sa volonté de vouloir appartenir à un groupe
ou de montrer une image de soi, va dépenser en se référant
aux choix du groupe et à ses désirs.
Selon Martinot (1995) le soi social se compose de trois
composantes : cognitive, affective et conative.
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Chapitre I : Consommation sociale
Aspect du soi social
|
Présentation de soi
|
|
Estime du soi
|
Comportement
|
Concept de soi
|
Affect
Cognition
Source : Martinot D. (2002), Le soi, Les approches
psychosociales, collection La psychologie en plus.
Figure 2: Les composantes du soi social
Le cognitif représente tout ce qui est de l'ordre de
notre propre définition de soi, l'affect s'intéresse à la
façon dont nous nous évaluons et le conatif est la
représentation de soi.
Le concept de soi est à la fois stable et dynamique
(Martinot, 1995) car il évolue avec le temps et reste stable avec ce
qu'on a déjà acquis. Martinot (1995) ajoute que « les
éléments qui nous définissent le mieux sont stables alors
que ceux qui nous caractérisent moins bien évoluent avec la
situation ».
Tout ce qui touche l'affectif est lié de près
à l'estime de soi, cette composante du soi social ne peut aboutir
qu'à travers l'interaction avec les autres car un individu ne peut
s'estimer tout seul, il lui faut un avis externe qui va être
accompagné d'une hausse ou d'une baisse de son estime de soi. Les
individus à faible estime de soi sont plus susceptibles d'accepter les
remarques négatives sur eux-mêmes tandis que les individus
à forte estime de soi n'acceptent que les compliments et les jugements
valorisants transmis par autrui sans trop s'accentuer sur les jugements
dévalorisants (Swann et al. 1987, Campbell, 1990, dans Martinot
1995).
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Chapitre I : Consommation sociale
1.3. Le rôle de l'autre dans la prise de décision
L'impact du regard d'autrui pèse lourd dans la
situation d'achat et lors des prises de décisions, l'acte d'achat
devient un moyen de montrer son rang social et son statut par rapport aux
autres (Veblen, 1899), c'est ce que Lalande (1962), Solomon (1983), et bien
avant eux Platon et Aristote, Appellent « symbole »
c'est-à-dire qu'on acquiert un produit pour la symbolisation qu'il
véhicule et non pour son utilité fonctionnelle. Pour Lalande
(1962) « le symbole est un signe concret évoquant, par un
rapport naturel, quelque chose d'absent ou d'impossible à percevoir
», il faut bien noter la différence entre signe et symbole ;
le signe est le côté visible du message que l'on veut transmettre,
il est visible par tous, mais sa signification ne peut être
déchiffrée que par les personnes ciblées, par exemple un
signe de la tête pour désigner une personne ou un objet ne peut
être compris que par la personne à qui est destinée cette
l'action, donc le symbole est le message véhiculé à
travers le signe.
Solomon (1983) (cité dans Moawad, 2007), note que la
première raison qui pousse un consommateur à acheter les produits
et les utiliser est le symbolisme qui leurs est associés. Aussi, dans ce
sens, un consommateur peut ne pas consommer consciemment un produit pour
prouver et valoriser sa position sociale car « les consommateurs sont
autant jugé par ce qu'ils consomment que par ce qu'ils ne consomment pas
» (Englis et Solomon, 1995 ; Solomon et Englis, 1996b cité
dans Moawad, 2007).
Les firmes sont très sensibles à ce sujet, lors
du lancement d'un produit, une image de marque doit être
véhiculé pour appuyer la position sociale de la marque, du
produit, on prend l'exemple de la marque Volvo qui était un
emblème des protestants contre la guerre au Vietnam (Harper, 1978
cité dans Moawad, 2007), être au volant d'une Volvo affichait,
pour ces consommateurs, un refus de la guerre.
« Pour Veblen, l'homme n'existe et n'est heureux
qu'à travers le regard que lui porte la société, il se
compare perpétuellement aux autres » Moawad, 2007. Par la
soumission à ses règles du code social le consommateur, faisant
très attention au regard d'autrui, va consommer suivant les croyances et
les tendances du groupe de référence, il va suivre la mode,
l'actualité du groupe et le mimer pour des raisons d'appartenance mais
aussi pour montrer sa position hiérarchique et préserver sa place
dans le groupe. Seules les personnes appartenant à ce groupe peuvent
lire les symboles transmis par autrui, exemple des personnes portant une montre
nouvelle collection ; seule les individus initiés peuvent remarquer
ce
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Chapitre I : Consommation sociale
symbole alors que les autres ne verront qu'une image en
ignorant que cette montre fait partie de la nouvelle collection et non celle de
l'année dernière.
2) Conformisme Social
Le comportement conformiste a été
détecté à travers l'expérience de Asch (1956) dans
laquelle il a essayé de « déterminer dans quelle mesure
nous sommes dépendants à l'opinion des autres ». Pour
ce faire, Asch a rassemblé des groupes d'individus composés d'en
moyenne huit membres dont un seul représente le sujet réel de
l'étude, ces individus doivent deviner à voix haute devant tous
les membres du groupe la longueur de deux lignes par rapport à une ligne
standard, cette expérience se répète dix-huit fois, la
longueur des lignes étant visiblement faciles à définir,
le chercheur s'est arrangé avec les membres du groupe pour qu'ils
répondent de manière erronée, afin de pouvoir
détecter la réponse de l'individu qui n'est pas au courant de cet
arrangement et voir s'il va se conformer à la majorité ou non.
Les résultats de l'expérience ont révélé que
douze parmi dix-huit groupes ont manifesté une réponse
conformiste, ainsi les individus sujet de l'étude ont répondu
conformément à la fausse réponse des acteurs, c'est
à dire presque le un-quart des répondants étaient
indépendants du groupe. Donc pour comprendre cet alignement, Asch a
effectué des entretiens individuels, ces derniers ont
démontré que les individus qui étaient indépendants
avaient confiance en leur perception et donc pouvaient s'écarter de
l'opinion des autres membres du groupe. De l'autre côté, les
individus se conformant à la réponse majoritaire expliquent leur
réaction par la peur d'être mal jugés et faire sujet de
moquerie des autres, ils ont aussi expliqué que «
l'unanimité des membres du groupe les a conduits à les suivre
». En répétant la même expérience mais
cette fois les individus ne sont plus obligés de répondre
à haute voix, Asch a découvert que le taux d'erreur a
considérablement diminué. Pour conclure, un individu appartenant
à un groupe et se trouvant en situation de conformisme peut être
face à un sujet ambigu tout comme dans des situations simples et
objectives, par la suite nous expliquerons davantage ce point. Il est aussi
à noter que les individus ne commencent à imiter la
réponse majoritaire que lorsqu'il y a au moins trois personnes qui
répondent de la même manière avant eux, et si une
quatrième personne répond différemment, le taux de
conformisme a tendance à diminuer.
Comme étant un phénomène social qui
existe depuis la nuit des temps, ce terme mérite d'être
expliqué et présenté dans le cadre de ce mémoire
qui traite du comportement du consommateur. Nous allons essayer de
définir ce terme bien reconnu en sciences humaines et voir ses
applications dans le marketing moderne.
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Chapitre I : Consommation sociale La
définition du dictionnaire Larousse (2014) du mot conformisme est la
« tendance à se conformer aux usages, à accepter les
manières de penser ou d?agir du plus grand nombre, les normes sociales
» on retrouve la même idée dans la définition
scientifique du terme, «une personne modifie sa position dans la
direction de la position du groupe » Vallerand et al, 1994. Ainsi, le
conformisme existe quand il y a un ensemble de normes suivies dans un groupe,
une personne répondant à son besoin d'appartenir à un
groupe spécifique suit ses normes afin de s'intégrer dans le
groupe désiré et éviter la solitude et le rejet.
Il est nécessaire de comprendre la différence
entre conformisme et normalisation afin de pouvoir distinguer les termes et
leurs usages. Tout dépend des règles et normes instaurées
au sein du groupe, ainsi, en ce qui concerne le conformisme, les normes sont
déjà instaurées et bien précises au sein du groupe.
Dans un autre coté la normalisation stipule une situation ou aucune
règle ni norme ne sont instaurées, mais c'est par les influences
mutuelles entre les membres d'un même groupe, par exemple dans un groupe
d'amis qui se rassemble les après-midi pour jouer de la musique si une
personne à un moment donné apporte à manger et offre aux
autres la nourriture, les jours d'après une autre personne va faire de
même, ainsi si cet acte se répète il va devenir une norme
suivie par le groupe (Oberlé, 2010).
Selon Oberlé (1999) ce besoin d'intégration
social se justifie par trois raisons principales à savoir :
? Conformisme utilitaire ou par complaisance, utilisé
par l'individu pour se dissiper entre les membres du groupe et épargner
les problèmes et éviter de se faire remarquer.
? Conformisme identitaire ou par identification, l'individu se
retrouve dans ce groupe, il s'y identifie, dont il choisit de maintenir de
bonnes relations avec ses membres tout en suivant les règles normatives
afin de se faire accepter.
? Conformisme par intériorisation, le contenu est
massivement évoqué au point qu'il devient
intériorisé par l'individu qui adhère le groupe non par
conformisme, mais par conviction.
Dans les sciences humaines, on a constaté que la
personne qui se trouve conforme à un certain groupe, se trouve
coincée dans le paradoxe appartenance et identité. Cela signifie
que cette personne ne veut pas admettre que son appartenance à un
certain groupe affecte son identité, elle a besoin de se sentir
différente et originale, donc elle essaie de se défendre en
disant que « l'autre me ressemble pas moi ». On peut observer ce cas
dans le comportement des personnes fan de la marque Apple, surtout leur produit
I Phone. Ainsi une personne qui
19
Chapitre I : Consommation sociale possède un I
Phone (qui est déjà conforme au groupe des utilisateurs d'I
Phone) essaie toujours de se procurer la dernière version de
téléphone afin de se distinguer des autres utilisateurs (Camus,
2014).
On peut constater que le conformisme dans toutes ses formes
répond à un seul besoin humain, celui de sentir la
sécurité d'appartenir à un groupe. Etre concerné de
près ou de loin de toutes les problématiques auxquelles peut
s'affronter le groupe et ses normes, ainsi que de participer dans la prise de
décision. A ce sujet, c'est-à-dire la prise de décision au
sein du groupe, cette dernière dépend des membres les plus
influents dans le groupe, donc on parle de conformisme aux idées les
plus évidentes, d'où la théorie du «comportement
moutonnier » Hamilton (1971). Ça n'empêche pas qu'il peut
exister une minorité capable de négocier et de convaincre la
majorité. Généralement la prise de décision dans un
groupe est conforme aux règles et normes instaurées
préalablement dans le groupe. Mais si l'individu prend la
décision indépendamment du groupe, il a tendance à
être plus aventurier et détaché des normes du groupe. En
revanche si les membres du groupe se trouvent impliqués dans la prise de
décision et discutent ensemble de la décision à prendre,
le groupe prendra des décisions plus risquées que la moyenne des
individus séparés.
Le conformisme existe dans tout type de société,
car comme on l'a déjà évoqué il répond
à un besoin d'appartenance, selon Camu (2014) dans une
société collectiviste les repères normatifs sont
construits par la communauté, dans l'autre sens dans une
société individualiste les repères normatifs sont
construits par les médias (par exemple : les publicités qui
intensifient la nécessité de perdre du poids pour paraitre plus
belle et plus attirante). Ainsi dans la société individualiste on
assiste généralement à la forme de conformisme
créée et intensifiée par les medias et l'effet
manipulateur de la publicité. C'est-à-dire le conformisme par
intériorisation (Kelman, 1958), qui grâce à une diffusion
massive auprès de toutes les catégories sociales induit à
la normalisation. Les publicités de nos jours sont allées encore
plus loin pour attaquer un nouveau groupe de personnes, en créant une
stratégie de non-conformisme qui vise les personne qui n'appartiennent
pas à des groupes et qui sont en conflit avec les normes de leur groupe
(par exemple : les marques de Jeans de rebelles qui transmettent l'image d'un
jeune unique).
Les études en sciences humaines, ont découvert
que le conformisme crée une sorte de stress chez les individus, qui sont
obligés de suivre les normes afin de garder leur place dans le groupe et
éviter de se faire rejeter. Ainsi et pour éviter cet
inconvénient majeur du
20
Chapitre I : Consommation sociale
conformisme, il est nécessaire de se munir d'un esprit
critique et favoriser le doute « par l'acceptation des points de vue
minoritaires » (Oberlé, 2010).
Conclusion :
Dans ce chapitre on a vu que le consommateur, pour
procéder à une décision d'achat, doit suivre une approche
logique basée sur le modèle d'Engel, Kollat et Blackwell (1968),
alors que, dès que la présence d'un tiers se fait sentir, la
notion du logique se repli et laisse place au mimétisme et à la
conformité entre les individus. On a vu aussi que l'achat impulsif peut
être l'incarnation de l'achat mimétique du fait qu'un consommateur
ajoute inconsciemment un produit à son panier par l'impulsion
dégagée par un autre consommateur ou par le rappel d'une
publicité incluant une idole.
La décision d'achat peut varier d'une personne à
une autre, d'un groupe à un autre selon les circonstances, cependant on
a vu que l'influence sociale peut être un facteur pertinent dans la
dépendance et la conformité entre les groupes où chaque
individu souhaitera avoir un comportement semblable aux autres afin
d'éviter le rejet ou le bannissement.
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