Formation professionnelle continue des enseignants et rapport à leurs besoins: cas des professeurs de français de l'enseignement secondaire technique et professionnel de Ouagadougou( Télécharger le fichier original )par Barthélemy TENKODOGO Université de Rouen/France - Master 2 pro Ingénierie et Conseil en Formation 2011 |
1.4. Les modalités de la collecte et du traitement des données1.4.1. La phase préliminaire de la collecte des donnéesLa prise de contact avec les censeurs des établissements où nous devons collecter nos données s'est tenue du 13 au 18 avril. Pour chaque établissement, nous avons expliqué au censeur que nous sommes en stage au niveau de la DGFIP et que nous travaillons sur la formation continue des enseignants de français de l'enseignement secondaire technique et professionnel. Les différents censeurs nous ont remis la liste et le numéro de téléphone de chaque enseignant de français intervenant uniquement au second cycle. Sans avoir choisi préalablement les enseignants à interviewer, nous avons demandé aux différents censeurs de les informer d'un entretien que nous aimerions avoir avec eux. La fin du mois d'avril ayant coïncidé avec les dernières évaluations (l'arrêt des notes a été fixé au 12 mai pour certains établissements et au 15 pour d'autres), nous avons attendu le mois de mai pour prendre contact avec les différents enseignants. Tous nos entretiens ont eu lieu sur rendez-vous et se sont déroulés au sein du lycée de chaque enseignant. Mais auparavant, pour éviter toutes incompréhensions quant au contenu, nous avons pris le soin de faire un entretien préliminaire afin de tester notre guide d'entretien. Ce test de validation de notre guide a été administré à cinq (5) professeurs du LTAC. Cette précaution nous a permis non seulement d'évaluer la pertinence de notre guide mais aussi de le recarder au cas où il ne répondrait pas à nos attentes en évitant toutefois l'enfermement. 1.4.2. Les conditions de la collecte des donnéesLorraine Savoie-Zajc. L ((2003) définit l'entretien semi-dirigé comme: « comme une interaction verbale animée de façon souple par le chercheur. Celui-ci se laissera guider par le rythme et le contenu unique de l'échange dans le but d'aborder sur un mode qui ressemble à celui de la conversation, les thèmes généraux qu'il souhaite explorer avec le participant à la recherche. Grâce à cette interaction, une compréhension riche du phénomène à l'étude sera construite conjointement avec l'interviewé. » Nous signalons que c'est notre première fois de faire un entretien semi-directif et avons construit un guide d'entretien. Avant de débuter l'entretien, nous sommes présenté comme professeur de français au lycée technique Amilcar Cabral (LTAC) et avons expliqué le but de notre étude qui s'inscrit dans le cadre de notre master professionnel en ingénierie et conseil en formation et avons exprimé notre souhait d'enregistrer la conversation avant de donner notre guide afin que l'interviewé en prenne connaissance. Nous leur avons garanti l'anonymat de leurs propos. Lors des entretiens, certains interviewés malgré tout ont souhaité que la conversation ne soit enregistrée. En effet, sur les onze (11) enseignants interviewés, deux (2) ont souhaité que leurs propos ne soient pas enregistrés. Nous avons respecté leur volonté et procédé à une prise de note avec toutes les insuffisances que cela pouvait comporter. Pour enregistrer les propos, nous avons utilisé notre téléphone portable comme dictaphone. De plus, nous avons pris des notes parallèlement aux entretiens. Nous avons remarqué alors que plusieurs de nos interviewés suivaient le rythme de nos prises de note. Cela a allongé le temps de l'interview et certainement influencé notre entretien comme le dit Raymond Quivy et Luc Van Campenhoudt47(*) : « La prise de note distrait aussi bien l'intervieweur que l'interviewé qui ne peut s'empêcher de considérer l'intensité de la prise de note comme un indicateur de l'intérêt que l'interlocuteur porte à sa conversation ». Nous procédions à la retranscription au fur et à mesure de nos entretiens. Cela nous a permis de nous rappeler certaines informations que nous n'avions pas pu prendre en note lors des entretiens. Nous avons recueilli nos données à travers un guide d'entretien semi -dirigé. Ce choix est guidé par la nature exploratoire de notre étude comme nous l'avions déjà mentionné. Ainsi, le guide d'entretien consolidé nous avons procédé comme suit : · Une question générale de départ : « Pouvez-vous me parler de votre pratique d'enseignement-apprentissage du français quand vous étiez dans l'enseignement général et puis maintenant dans l'enseignement technique et professionnel ? » Cette question d'entrée permet de recueillir la perception des enseignants de la pratique de l'enseignement-apprentissage du français dans l'enseignement général et celle dans l'enseignement technique et professionnel. Il s'agit pour nous de confirmer ou d'infirmer que les difficultés qu'ils rencontrent sont plus spécifiques à l'enseignement technique et professionnel. Aussi de cette question générale découlent les autres questions en lien avec leur besoins en formation. · Les autres questions : - Avez-vous besoin de suivre une ou plusieurs formations, la/ lesquelles...... ? - Maintenant pouvez-vous me parler des formations continues (ou de perfectionnement) que vous avez reçues ? - Quelles appréciations faites- vous de ces formations continues que vous avez reçues ? - Quel (s) dispositif (s) parmi les suivants, jugez-vous adaptés à vos besoins de formation continue et pourquoi ? Enfin, les entretiens se sont déroulés du 5 au 20 mai et nous nous sommes limité à une démarche ascendante pour la collecte des données. * 47 Raymond Quivy et Luc Van Campenhoudt : Manuel de recherche en sciences sociales. Dunod, 2ème édition, 1995. |
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