Conclusion partielle
Nous avons proposé les pistes de solutions aux
problèmes que nous avons considéré majeurs à
l'hypercentre mais qui s'étalent pratiquement à toute la ville. A
la lumière de ce qui precède, ces problèmes constituent un
frein à une bonnne gestion urbaine et nos pistes de solution
permettraient d'avoir une ville polycentrique et rencontreraient la
planification urbaine en luttant contre les inégalités communales
en terme d'infrastructures de base et des équipements
socio-communautaires.
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CONCLUSION GENERALE
Il nous serait utopique de penser avoir épuisé
tout d'un coup la problématique de la polarisation du transport par
l'hypercentre. Néanmoins, nous sommes rassurés de la contribution
que nous apportons à ce sujet.
Rappel des objectifs
Dans ce travail, il a été question d'analyser
les causes et les conséquences des mouvements pendulaires que connait la
majeure partie de la population kinoise chaque jour en fréquentant le
centre des affaires afin de trouver des solutions qui nous permettront
d'améliorer la mobilité à l'hyper centre et aussi des
stratégies qui nous conduiront à la réduction de la forte
centralité.
Discussions des résultats
Nous nous sommes rendus compte que dans cette partie de la
ville sont concentrées plus de 70% des activités
socio-économiques et le marché central est la destination
d'environ la moitié de la population qui converge vers l'hypercentre.
A sa genèse, le port fluvial fut le premier à
avoir joué un rôle économique important dans le site depuis
l'époque coloniale et cela grâce aux activités de son
réseau fluvial exceptionnel du bassin intérieur du Pays. Il
constitue ainsi le pont entre l'extérieur et l'intérieur du pays
parce qu'à Kinshasa, le fleuve impose une rupture de charge. Ceci
nécessita la création du chemin de fer Matadi-Kinshasa pour
l'évacuation des produits d'importation. Dès lors, les
sièges de différentes sociétés coloniales
s'implantèrent entre les deux têtes de la Gare fluviale et
ferroviaire.
Certes, il n'y a pas de ville sans centre-ville et notre
objecftif n'a pas été de nier cette réalité.
Cependant, notre vision est d'inciter une ville de kinshasa polycentrique avec
un hypercentre rayonnant.
La ville de Kinshasa a connu un aménagement
ségregationiste à sa création et cette tendance a
continué à dicter ceux qui en ont la charge jusqu'à nos
jours. D'où, la première lutte devra se pencher sur la politique
d'aménagement du territoire à l'échelle nationale et sur
la planification urbaine au niveau de la ville. Ceci afin de réduire les
inégalités et insuffisances observées en terme
d'équipements et activités socio-économiques qui sont
à la base de l'exode rural et de la congestion de l'hypercentre.
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L'étalement du marché central ne fait
qu'enlaidir et accroître un climat d'insécurité dans cette
zone et ceci ne lui est pas bénéfique aussi bien sur le plan
urbanistique que sur le plan social.
De ce fait, nous rattachant à la vision d'une
modernité réelle prônée par le gouvernement et dans
le but de permettre à cette zone d'avoir un caractère touristique
de renom et de garder sa valeur de miroir de la RD Congo, nous ont conduits
à suggérer certaines mesures pour y arriver.
La délocalisation, l'extension de certaines
activités notamment le marché central, la mise en place d'une
politique de stationnement et d'un aménagement intégrant la
mobilité paraissent comme solutions pouvant décongestionner
l'hypercentre d'une part et atténuer la forte centralité de la
Gombe sur toute l'agglomération Kinoise par la création des
véritables pôles attractifs sur les zones
périphériques et des centres secondaires volontaristes d'autre
part.
Ceci nous amène à dire que la ville de Kinshasa
est à repenser, à réinventer et à
réaménager de manière responsable et conviviale.
Gouvernants et gouvernés, tous, nous devons être les artisans de
ce labeur gigantesque. Cette tâche demande une prise de
responsabilité à chaque échelon pour y arriver.
Dans cette même visée, nous proposons une
mixité dans l'aménagement urbain qui devra être durable en
assurant un équilibre sur l'espace kinois entre les activités
socio-économiques pratiquées et les espaces habités dans
les périphéries de la ville de Kinshasa.
Ces mesures nous permettrons d'avoir une ville fluide,
polycentrique et à circulation multidirectionnelle
équilibrée.
Pour clore, nous estimons qu'il est impérieux
d'intégrer la mobilité dans l'aménagement urbain en
considérant tous les usagers et prônons une bonne organisation et
un bon fonctionnement du système de transport à Kinshasa. Seule
la voie routière ne suffira pas à contenir de façon
efficace tous les besoins en déplacement de la population.
Ceci suppose qu'on devrait envisager et encourager l'usage des
tramways, trains urbains et créer des sites propres pour le transport en
commun. Ce travail est un son de cloche à l'égard des gouvernants
que nous invitons à faire de ces préoccupations une
priorité pour que la ville de Kinshasa passe d'une ville monopolaire
à une ville polycentrique.
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