SECTION 1 PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE
II.1.1ASPECTS MORPHOLOGIQUES DE LA CITE D'UVIRA
Dans ce point, il s'agit de faire une étude
monographique de la cité d'Uvira en commençant par son historique
et puis sa situation géographique, politico-administrative,
socioculturelle, démographique et économique. (Rapport,
cité d'Uvira, 2015).
1. Historique de la cité d'Uvira
La cité d'Uvira se trouve dans le territoire d'Uvira
officiellement découpé en 6 cités dont : la cité
d'Uvira, la cité de Kagando/KILIBA, la cité de Runingu, la
cité de Sange, la cité de Luberizi et enfin la cité de
Lemera. Ces cités ont été créées le 29 juin
1987 à Gbadolite par le président du Zaïre (MOBUTU) par
l'ordonnance-loi n° 87238 du 29 juin 1987, portant création et
délimitation des cités de l'ancienne région du Kivu.
Cependant, suite aux contestations et aux refus des chefs coutumiers, 3
cités seulement sont opérationnelles à savoir la
cité d'Uvira, la cité de Kagando et celle de Sange.
La cité d'Uvira était un chef-lieu de la
sous-région du Sud Kivu avant la création de la province du Sud
Kivu en 1999. Elle est dirigée par un chef de cité. Celui-ci
reçoit les rapports des questions données par les chefs de
quartiers et fait à son tour le rapport à l'administrateur du
territoire.Il est divisé à 14 quartiers qui sont : Kanvivira,
Kalundu, Kilibula, Nyamianda, Kabindula, Kimanga, Songo, Rombe I, Rombe II,
Kakambe, Kibondwe, Kiyaya, Kasenga et Rugembe.Encore, elle a 236 avenues et
1688 cellules des bases chapeautées toutes par un chef d'avenue et son
adjoint et un chef de cellule au niveau de la cellule avec un personnel
permanent.
2. Situation géographique
La cité d'Uvira est située dans le territoire
d'Uvira, province du Sud - Kivu, en RDC. Elle est comprise entre le lac
Tanganyika et la chaîne des montagnes de Mitumba. Elle a une
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superficie estimée à 16 km2. Elle se trouve
à 13°15' de latitude Nord et 29° 8' 45" de longitude Est et
à plus ou moins 750 m d'altitude. Elle est limitée au Nord par la
cité de Kagando-Kiliba ; au Sud par la rivière Ruzizi ; à
l'Est par le lac Tanganyika et à l'Ouest par la chaîne des
montagnes de Munanira.
De sa géographie, la cité d'Uvira est un
carrefour sur lequel passent ceux qui vont et reviennent du Burundi, de la
Tanzanie, de la Zambie et du Katanga. Elle est voisine à la capitale
burundaise et fréquemment visitée par les habitants de cette
capitale.
a. Relief et climat
La cité d'Uvira est constituée en grande partie
par la plaine où est concentrée sa population. La petite partie
restante est constituée des collines élevées et est
presque inhabitée par la population. Son relief est dominé par
une plaine variant entre 780 m et 900 m au-dessus du niveau du lac.
Son climat est du type subtropical à basse altitude.
Elle connaît deux saisons dont la saison de pluie qui dure environ huit
moins allant d'octobre à mai dans les moyens et hauts plateaux et moins
de sept moins dans la plaine. La saison sèche, quant à elle, est
longue dans la plaine par rapport à la partie montagneuse de la
cité et dure environ deux à trois mois.
Les températures varient suivant les saisons et
relief. Elles sont minima pendant la saison sèche et sont de l'ordre de
20° à 30° dans la plaine et de 15° à 25° dans
les hauts plateaux.
b. Les sols, la végétation et
l'hydrographie
Dans cette cité, on y rencontre une diversité
des sols. C'est le cas notamment des sols argileux abondants dans la partie
montagneuse et les sols alluvionnaires très abondants dans les
bas-fonds. Les alluvions lacustres sont de deux types : il y a celles qui
forment les terrasses et celles qui couvrent les fonds du lac Tanganyika. Ces
sols étant sableux, sa valeur agricole est fortement réduite.
La végétation qui y est, est du type d'altitude
et est essentiellement dominée par les savanes herbeuses à
faibles couvertes végétales. Dans les bas-fonds, on trouve les
terrains marécageux tandis que sur les montagnes, on trouve des
arbustes.
Quant à l'hydrographie, de l'Ouest à l'Est, la
cité d'Uvira est traversée par plusieurs cours d'eau comme :
Kambekulu, Kabimba, Kalungu, Zengeza, Ruzizi, Kamongola, Kalimabenge, Mulongwe,
Kavimvira. A part ces cours d'eau, il y a bien d'autres ayant un débit
insignifiant et occasionnel pendant la saison de pluie et causant même
des pertes en vies humaines voire matérielles, comme Kagembe, Kibondwe
et Kabindula.
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3. Situation socioculturelle
a) Education
La scolarisation des enfants demeure un investissement social
à Uvira car même les familles économiquement faibles se
forcent d'envoyer leurs enfants à l'école malgré leurs
conditions vitales qui sont très précaires.
La cité d'Uvira regorge d'énormes
infrastructures scolaires non négligeables pour la formation de la
jeunesse congolaise. Ces infrastructures scolaires se situent à quatre
niveaux dont : le niveau maternel, primaire, secondaire et
supérieur/universitaire et sont groupés en six réseaux
à savoir : les écoles conventionnées catholiques (ECC),
les écoles conventionnées protestantes (ECP), les écoles
conventionnées kimbanguistes (ECK), les écoles islamiques (EI),
les écoles non conventionnées (ENC) ou les écoles
officielles gérées par l'Etat congolais et les écoles
privées (EP). L'enseignement supérieur et universitaire n'y est
pas négligeable car il y a bien des instituts supérieurs et
universitaires comme l'UCB, l'ISDR, l'ISTM, l'ISC, l'UNIC, l'ISP, l'USK. Il est
important de signaler que certaines de ces institutions fonctionnent à
titre privé et d'autres à titre public.
b) La santé
Dans la cité d'Uvira, la santé est beaucoup
menacée par des diverses maladies surtout les maladies tropicales telles
que le paludisme, le typhoïde et la diarrhée. Ils y existent sous
forme endémique et pandémique. Cependant, actuellement, elle
comprend un hôpital général de référence
appartenant à l'Etat, quatre polycliniques privées et
confessionnelles, 17 centres de santé appartenant à l'Eglise
catholique, protestante, kimbanguiste et aux privés, 26 dispensaires et
centaine de pharmacies privées. A part cet hôpital
général et les centres de santé, elle héberge
encore 4 centres nutritionnels thérapeutiques financés par l'UE
et d'autres ONG internationales supervisées par le Caritas, la BCZS et
l'ACF.
4 Situation Socio-économique
Afin de subvenir aux besoins vitaux essentiels, la population
d'Uvira recourt à plusieurs activités notamment : L'agriculture,
L'élevage, La pêche, Le commerce, L'artisanat, Les industries, Les
institutions financières, etc.
a) L'agriculture
Parmi ces activités, c'est l'agriculture qui est
l'activité principale. Les cultures vivrières les plus
pratiquées sont : le manioc, le riz, les arachides, les mais...et se
pratiquent quelques fois dans les parcelles et, en une grande partie des champs
existant sur les flancs des montagnes et
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dans le plaine de la Ruzizi qui alimentent une grande partie
de la cité d'Uvira en produits agricoles de première
nécessité.
b) L'élevage
Pour l'élevage, signalons que les habitants originaires
de la cité d'Uvira ne sont pas des éleveurs traditionnellement,
par l'influence avec les Banyamulenge des hauts plateaux, ils sont
arrivés à pratiquer l'élevage de la base cours et de
petits bétails.
a) Le commerce
Quant au commerce, c'est aussi une activité
florissante et une source de revenu importante. Cela est favorisé
surtout par le fait qu'elle bénéficie de la proximité avec
Bujumbura. La présence du port de Kalundu favorise aussi des
échanges commerciaux avec la Tanzanie, le Burundi et le Nord de la
province du Katanga.
b) La pêche
La pêche est aussi pratiquée tout au long de la
côte Congolaise du Lac Tanganyika et elle joue un rôle capital par
son importante appréciation dans l'alimentation des habitants de la
cité d'Uvira.
c) L'artisanat
Il est aussi une source de revenu non négligeable du
milieu pour les artisanats quelle que soit la concurrence sur les
marchés. Il concerne surtout la poterie, le tissage, la force, la
sculpture, la menuiserie, la maçonnerie, la réparation des
radios, vélo et les moulins on y trouve des usines artisanales de
transformation de noix palmistes.
d) L'industrie
Les activités industrielles étaient par la
sucrerie de Kiliba de la cotonnière des Lacs, d'huileries d'arachide de
Kiringi et les décortiqueuses du riz à Kiringi sont pour le
moment suite à la situation difficile socio-économique,
sécuritaire et même politique ne sont plus
opérationnelles.
e) Le transport et communication
Une route relie la cité d'Uvira avec la ville de
Bukavu, le Rwanda (Bugarama) et la ville de Bujumbura la capitale du Burundi.
Cette route favorise l'évaluation et l'écoulement des produits
agricoles vers les centres des consommations, facilite les déplacements
des genres et de leurs biens. Mais suite aux pluies
répétées qui porte du port de Kalundu mais qui est
difficilement praticable. Le transport est assuré par les camionnettes,
les mini-bus, les vélos et les motos. La voie lacustre sur le Lac
Tanganyika relie la cité d'Uvira à la province de Katanga (Port
de Kalemi, Kitimba et Moba) et les pays voisins à savoir : La Tanzanie
(Port de
Kigoma), le Burundi (Port de Bujumbura) et de la Zambie (Port de
Pulungu) à partir de notre port de Kalundu au moyen des boats et des
bateaux.
La cité d'Uvira, pendant les dernières
années a aussi plusieurs réseaux de communication à savoir
: CCT, VODACOM, TIGO, ZAIN, (Airtel) sans oublier des phonies à certains
endroits. Il y a aussi de la radio (RTNC, DIGITAL, MITUMBA, RTNB et TR).
II.1.2 GENERALITE SUR LA PECHE ARTISANALE DANS LA CITE
D'UVIRA Dans la cité d'Uvira, la pêche se pratique dans
le lac Tanganyika et quelques étangs piscicoles naturels viables (tels
que l'étang de Nyangara, Mwaba,...) (IPAPEL, 2015). De notre part, cette
étude se focalise sur la pêche artisanale du lac Tanganyika.
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