Pret-a-porter Made in France : quels facteurs pourraient amplifier la dynamique des relocalisations ?( Télécharger le fichier original )par Alyona CHARLES Burgundy School of Business - Executive ESC 2015 |
3. Les pionniers du mouvement MIF dans le prêt-à-portera) Un mouvement qui fait parler de plus en plus de luiDe nos jours, nous entendons parler de plus en plus souvent de production et consommation locale. Depuis 2012, une chronique quotidienne intitulée "Made in France" dans l'émission "Midi en France" est diffusée sur France 3 et TV5 Monde. En 2014, Canal+ a diffusé "Made in France, l'année où j'ai vécu 100% Français ", documentaire dans lequel Benjamin Carle, journaliste de 25 ans, a décidé de vivre pendant 1 an 100% Made in France". Il a également écrit un livre sorti en 2015 intitulé "Mon année Made in France". D'ailleurs, la base de données Factiva a recensé près de 3 000 articles de presse qui s'en sont fait l'écho en 2013, alors que seule une centaine le faisait dix ans plus tôt. Soit 30 fois plus ! Graphique 1 : Citations de l'expression « Made in France » dans la presse française entre 1997 et 2013 Dans ce contexte, il est intéressant de voir fleurir des initiatives telles que l'entreprise « 1083 » (dans la Drôme), qui relocalise la fabrication (à plus de 85% en France) de jeans et de chaussures à moins de 1083 km de chez nous. Cette initiative n'est pas isolée. Des marques comme Tricolore, Tuff's, Plus de Pulls et Remade in France, fabriquent des vêtements 100% Made in France à base de coton et de laine recyclés à partir de vêtements usagés. Nous pouvons également citer pêle-mêle quelques exemples : Storks (polos, t-shirts, chaussettes Alsaciennes), Version Française (Polos et chemises sur mesure à Châlon/Saône), French Appeal (Jeans sexy à Paris), La Révolution Textile, Galucebo ou encore les costumes Smuggler, chers à l'ex-ministre de l'économie... A titre d'illustration justement, Arnaud Montebourg,ancien Ministre de l'Économie, du Redressement productif et du Numérique, a fait du MIF son cheval de bataille. Il a mené une campagne politico-médiatique très remarquée sur le sujet. Après avoir prôné la démondialisation, le ministre a tenu des discours volontaristes sur la nécessité de consommer du « Made in France » et sur les réussites innovantes françaises. « Une ambition de redynamisation du tissu industriel qu'il a tenté d' insuffler à la tête de son ministère du redressement productif. L'ancien avocat a d'abord réalisé un travail de communication à destination des consommateurs, en posant en marinière à la une du Parisien Magazine, où il exprimait la volonté de mettre en place des rayons de produits français dans les supermarchés, puis en réalisant une vidéo sur le « génie » industriel français, en écrivant un livre intitulé « La Bataille du « Made in France », etc. Enfin Monsieur Montebourg a annoncé la mise en place de trente-quatre plans destinés à relancer l' industrie française, en la positionnant sur des secteurs innovants5(*) ». * 5 http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2014/07/11/arnaud-montebourg-des-paroles-pour-quels-actes_4455655_4355770.html, visitée le 07/11/2016 |
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