III.3.4. Quelques alternatives pour l'Afrique unie
Plusieurs alternatives pointent à l'horizon pour une
Afrique unie. Ces alternatives, ajoutées aux autres idées
ressorties dans ce travail comme pistes de solutions pour l'inscription de
l'Afrique à l'ordre du jour des mutations multiformes que subit
actuellement le système international constituent notre apport
scientifique dans l'appréhension des phénomènes
déterminant les réalités africaines dans notre
époque.
Une Afrique unie permettra de quitter la marginalisation pour
se confirmer comme un bloc très solide dans des discussions
déterminant la donne même de notre planète. En effet, le
passage de l'Afrique des intégrations régionales et sous
régionales à l'Afrique tout court changera l'ordre du jour
inscrit aux agendas des impérialistes mondiaux qui profitent souvent de
nos divisions internes pour nous fragiliser, nous opposer entre nous et tirer
ce dont ils ont besoin sans fournir aucun sacrifice de
réciprocité.
Une Afrique unie changera la configuration géopolitique
et géostratégique actuelle du concert des nations, car
au-delà du bloc nord et du bloc sud, l'Afrique constituera un bloc
intermédiaire qui aura le monopole de départager les deux
premiers blocs qui sont antagonistes. Ce qui fera qu'en étant juge et
arbitre ou médiateur irréversible, les intérêts des
autres blocs seront déterminés en fonction de la position que
prendra l'Afrique dans le débat d'envergure.
Une Afrique unie se dotera d'une nouvelle population
dépourvue de toutes les caractéristiques actuelles de
méfiance dont la famine, la pauvreté, médiocrité et
produire des africains pleins de bonheur, d'excellence, de leadership à
mesure de discuter avec d'autres citoyens du monde. L'unité africaine
pourra réparer les abus causés par les divisions souverainistes
et nationalistes, parce que ce nouveau type d'africains ne
réfléchira qu'en termes de développement, de
prospérité et fera tout pour que l'africain jouisse des atouts et
opportunités dûs à la dotation naturelle du continent.
Donc, il est temps pour les africains de mettre de
côté tout ce qui a trait à la souveraineté
nationale, au nationalisme et de renforcer leur engagement dans le
régionalisme ou le communautarisme pour mieux comprendre leur rôle
à jouer dans la géopolitique et dans la
géostratégie, puis, la géo-économie du monde
contemporains, courtisé par la mondialisation économique,
politique et culturelle. Le panafricanisme ne fut pas la version supranationale
du patriotisme des Etats fédéraux africains.
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