I.3.2. Evaluation ex situ (au laboratoire)
I.3.2.1. Méthodes d'échantillonnage
Avant d'entreprendre l'échantillonnage des sols, il est
important de définir les objectifs. En fonction de ces objectifs, on
définira le type d'échantillonnage car il en existe plusieurs :
l'échantillonnage ciblé, l'échantillonnage
aléatoire systématique, l'échantillonnage aléatoire
simple, l'échantillonnage combiné
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(MINDEDEP, 2009). Cependant, il existe deux types
d'échantillons à savoir, les échantillons ponctuels et les
échantillons composés.
Toutefois, il est préconisé d'avoir au plus 20
échantillons prélevés par parcelles homogènes d'au
plus trois hectares. A cet effet, la profondeur de prélèvement
est de 25 cm sous culture et de 15 cm en prairie (Genot et al.,
2007).
I.3.2.2. Méthodes d'analyses
I.3.2.2.1. Propriétés physiques
? Texture
L'analyse granulométrique permet de déterminer
le pourcentage des différentes particules (texture) du sol (Maignien,
1969). Les résultats obtenus renseignent sur l'érosion,
l'aération, la capacité de rétention en eau et en
nutriment du sol, la sensibilité à la compaction (Coll et
al., 2012). La taille des particules sableuses varient entre deux
millimètres et 50 microns ; les limons de 50 um à deux um et les
argiles ont des tailles inférieures à deux um (Duchaufour, 2001).
Duchaufour, (2001) a également identifié quatre classes
texturales :
- La classe sableuse, bien aérée, facile
à travailler mais pauvre en eau et en éléments nutritifs,
avec une faible capacité d'échange cationique.
- La classe limoneuse, l'excès de limon et une
insuffisance d'argile peut être à l'origine de la formation d'une
structure massive accompagnée de mauvaises propriétés
physiques corrigeable par une teneur satisfaisante en humus et calcium. Les
sols de cette classe sont sensibles aux agents de dégradations (climats
et érosion) car se tassent facilement et développent une
croûte de battance. Ces sols sont généralement fertiles et
doivent impérativement être travaillés en période de
ressuyage. Pour limiter les risques d'érosion éolienne, les
labours sont proscrits en période de sécheresse.
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- La classe argileuse désigne les sols chimiquement
riches avec de mauvaises propriétés physiques
(imperméabilité et mauvaise aération) et dont un obstacle
au développement racinaire des racines et au labour. Une bonne
humification peut corriger cette situation.
- La classe équilibrée, à la fois
sableuse, argileuse et limoneuse, correspond à l'optimum et dont
favorable à l'agriculture. Les proportions 25 % argile, 30-35 % limon et
40-45 % de sable sont idéales.
4 Densité apparente
La densité apparente du sol traduit globalement
l'état de compaction du matériau, le volume du sol et,
indirectement la porosité totale (Coll et al., 2012). Une
teneur élevée de matière organique diminue la
densité apparente du sol (Dengiz et al., 2012).
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