CONCLUSION
Au terme de cette étude sur la
coopération sino-africaine et le processus d'intégration en
Afrique Subsaharienne, « les cas du Nigéria, du
Congo-Brazzaville et de la République Démocratique du
Congo », la préoccupation majeure était
celle de rendre intelligible, par une analyse objective, les fondements de
ladite coopération et les efforts d'intégration régionale
en Afrique Subsaharienne, se sont ainsi basé sur les possibilités
du développement des pays africains et de leur stabilité en
matière de coopération internationale. Ayant retracé les
contours de ce partenariat stratégique selon ses acteurs, il est
nécessaire d'établir le bilan de la coopération
sino-africaine avant d'y relever les défis et enfin, projeter les
perspectives d'avenir.
BILAN DE LA COOPERATION
SINO-AFRICAINE
Le nouveau dynamisme de la coopération sino-africaine
suscite des réactions contrastées. Certains analystes y voient un
créneau favorable au développement de l'Afrique. D'autres par
contre, mettent en avant ses multiples insuffisances ou faiblesses pour
conclure qu'elle est purement pernicieuse. Une analyse beaucoup plus
approfondie permet toutefois de constater que les relations sino-africaines
n'ont pas que les insuffisances, mais aussi des nombreux atouts qui constituent
ses forces en amont et en aval.
Les forces de la
coopération sino-africaine
Ses forces résident en ceci que d'une part, elles sont
hautement appréciées sur le continent africain et de l'autre, la
Chine participe à la croissance de l'Afrique.
En effet, beaucoup d'africains et surtout leurs dirigeants ont
une haute considération pour la Chine à cause de sa croissance et
son développement rapide séduisent et créent la jalousie
entre les grandes puissances du monde. De tout point de vue, l'émergence
de la puissance économique de l'Empire du Milieu est extraordinaire car
il y a seulement quelques années que l'on mourait de faim dans ce pays.
Cette séduction à constater que le développement de la
Chine s'exerce sur les africains a des conséquences sur les relations
sino-africaines en ce sens qu'elle influence les négociations et
favorise la percée plus soutenue de la Chine sur le continent.
D'une part, les chinois ne font pas trop de promesses sans
qu'ils tiennent pratiquement à les honorer. Pour ne prendre qu'un
exemple, sur la réduction de la dette extérieure de certains pays
africains a été faite sans plus tardé. En effet, la
promesse qu'elle avait faite en 2000 fut urgemment exécutée en
2002 alors que les mêmes allégations ont été tenues
il y a de dizaines d'années par les institutions internationales
financières, notamment le FMI et la Banque Mondiale, mais en
réalité, les africains continuent à croupir devant ces
promesses et leurs dettes croissent du jour le jour.
D'autre part, le coût de gestion administrative des
projets financés par la Chine, était à moindre coût,
contrairement à ceux financés par les partenaires traditionnels
de l'Afrique. La Chine n'attache pas ses prêts à des lourdes
conditionnalités.
Enfin, la Chine, attachée au principe de
l'égalité souveraine des Etats et au respect de la
souveraineté, ne passe pas par des moyens pernicieux ou par le canon
pour obtenir des marchés. Elle discute sur un pied
d'égalité avec ses partenaires. Sa présence, avec sa
stratégie de construction d'infrastructures de transport et
institutionnelles, contribue ainsi aux efforts de l'Union Africaine dans le
processus d'intégration du continent africain par le fait qu'une fois
les infrastructures de transport modernisées et bien
réfectionnées, les échanges et le commerce intra-africains
pourront accélérer l'émergence du continent et son
intégration au marché international comme une superpuissance
économique.
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