Impact des difficultés de l'usine gonfreville de bouaké sur ses employés( Télécharger le fichier original )par Kouassi Kan Nestor N'DRI Alassane Ouattara - Licence 2015 |
I-1-1 Motivation personnelleBouaké était une référence en Côte d'Ivoire et aussi dans la sous-région Ouest Africaine du fait de sa grande potentialité industrielle dont l'usine Gonfreville. Maisen 2012, lorsque nous sommes arrivés pour la première fois dans cette ville, dans le cadre de nos études universitaires, nous avons observé un changement. En effet,nous nous sommes rendus dans cette usine dont l'ont faisait tant d'éloges. Mais, nous avons trouvé une usine moribonde,avec des employés vivant et travaillant dans des conditions précaires. Ainsi, nous avons choisi cette thématique pour mieux comprendre ces difficultés, et apporter des suggestions afin de contribuer à un épanouissement des employés sur l'espace du travail, ainsi que dans leurs familles. I-1-2 Motivation socialeLes difficultés del'usine Gonfreville de Bouaké se répercutent sur les employés en particulier, et sur la population de Bouaké en général. En effet, ces difficultés empêchent l'usine de fonctionner normalement et d'améliorer les conditions de vie et de travail de ses employés. Cela met donc les employés dans une situation de précarité et, empêchent ceux-ci de répondre à leurs besoins dont les besoins alimentaires, la scolarisation de leurs enfants, l'accessibilité aux soins de santé etc. I-1-3 motivation scientifiqueLes recherches menées jusque-là ont montré qu'il n y a pas de réflexion sociologique sur l'impact des difficultés del'usine Gonfreville sur les conditions d'existence des employés. Etudiants en Licence3 de sociologie, nous avons trouvé nécessaire de faire cette étude pour apporter une contribution à la littérature et inciter les décideurs à prendre à bras le corps les enjeux sociaux des crises et particulièrement celle à laquelle Gonfreville est confrontée. I-2 Champ de référence conceptuelle et théoriqueIl s'agira ici de définir les mots clés contenus dans le sujet ; et pour le cadre théorique d'orienter le sujet sur un cadre d'analyse existant. I-2-1 Champ de référence conceptuelleComme le préconise Emile Durkheim (1992)3(*) dans les règles de la méthode sociologique : « La première démarche du sociologue doit donc être de définir les choses dont il traite, afin que l'on sache et qu'il sache bien de quoi il est question. »4(*), il s'agit donc des concepts ci-dessous : impact, difficultés, usine, et employés. Ø Impact Selon le dictionnaire français Larousse, l'impact est le fait pour un corps, un projectile de venir en frapper un autre ; un choc ; l'effet produit par quelque chose, une influence. Généralement, En français, l'impact correspond aux effets négatifs d'une action, d'un évènement, d'une construction ou d'un changement de contexte : Impacts environnementaux (effets sur les écosystèmes, les espèces, etc.), impacts sanitaires (effets sur la santé), impacts psychosociaux, impacts économiques (les pertes financières induites, et plus généralement à l'impact sur les objectifs fondamentaux de l'organisation). Au plan opérationnel, l'impact renvoi aux conséquences et aux effets négatifs de la crise économique de l'usine Gonfreville sur les employés. Il se perçoit à travers, la difficulté pour les employés de pouvoir payer leurs loyers, se nourrir, se soigner et scolariser leurs enfants. Ø Difficultés Selon le dictionnaire français (le Robert 2005), une difficulté est le caractère de ce qui est difficile, un obstacle à vaincre, à surmonter, un ennui, un problème. Dans cette étude, les difficultés renvoient aux problèmes auxquels est confrontée l'usine Gonfreville de Bouaké.Ces difficultés se déclinent en plusieurs aspects, dont l'aspect financier, matériel avec l'état défectueux des machines et le problème d'approvisionnement en matière première qui est le coton en raison des difficultés financières de l'usine. Ø usine Selon le dictionnaire (Robert 2005) une usine est unétablissement de la grande industrie destiné à la fabrication d'objets ou de produits, à la transformation ou à la conservation de matières premières, ou à la production d'énergie, et employant des machines qui utilisent une source importante d'énergie. L'étude porte sur l'usine Gonfreville de Bouaké qui est un établissement industriel privé basé à Bouaké, et spécialisé dans la transformation du coton en fil, tissu et teinture fil. Les employés de cette usine sont rémunérés en fonction de l'heure de travail obtenu dans le mois. Et le salaire des employés du service de production est d'environ 385 Francs CFA l'heure, pour les employés de la troisième catégorie et, d'environ 485 pour ceux de la quatrième catégorie. Donc, si un employé de la troisième catégorie obtient au cours d'un mois, un pointage équivalent à cinq heures, il n'obtiendra que 1925 Francs CFA ce mois. Ce salaire aura donc un impact sur la vie de cet employé. Ø Employé Selon le dictionnaire français le Robert (2005), l'employé est un auxiliaire salarié du commerce ou de l'industrie. Selon le dictionnaire sociologique FERREOL5(*), ce ne sont ni des techniciens, ni des « cols blancs » et se différencient des ouvriers par leurs aspirations, leurs types de travail (traitement de l'information) et leurs caractéristiques socioprofessionnelles (davantage de jeunes et de femmes). Au plan opérationnel, employé désigne toutes personnes exerçant dans le système de production et technique de l'usine, différent des personnes chargées des tâches administratives.Ces employés au niveau du service de production ont au moins le CEPE comme niveau d'étude et les techniciens dont les mécaniciens, les électroniciens, les électriciens ont au minimum le BEPC avec une formation technique. Ces employés ont au moins 20 ans de service au sein de cette usine. Ils sont tous vêtus d'un pantalon bleu et d'une chemise bleue. Parmi ces employés il y a en majorité,ceux ayant des contrats à durée déterminée (CDT) et en minorité, ceux ayant des contrats à durée Indéterminée (CDI). * 3Emile DURKHEIM (1992).les règles de la méthode sociologique. Paris, PUF. * 4 Ibid. p 32 * 5 Gilles FERREOL et al. (1991). Dictionnaire de sociologie. Paris, Armand Colin, p.61. |
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