Impact des difficultés de l'usine gonfreville de bouaké sur ses employés( Télécharger le fichier original )par Kouassi Kan Nestor N'DRI Alassane Ouattara - Licence 2015 |
VII- PLAN· La première partie du travail a consisté à présenter les Considérations théoriques et méthodologiques. · La deuxième partie consistera à faire la présentation des entreprises Gonfreville de Bouaké et montrer ses difficultés · La troisième partie portera sur l'analyse et l'interprétation des données DEUXIEME PARTIE :PRESENTATION DE L'USINE GONFREVILLE DE BOUAKE ET SES DIFFICULTES I- PRESENTATION DE L'USINE GONFREVILLE DE BOUAKE 1- Des Etablissements Robert Gonfreville à la Filature Tissage Gonfreville Les Etablissements Robert Gonfreville (ERG) sont la première industrie textile en Afrique noire francophone installé à Bouaké en 1921 et avait pour actionnaire l'Etat qui était majoritaire et ERG. Il portait le nom de son fondateur Robert Gonfrevilleet était bâtit sur une superficie de 16 hectares. Depuis sa création cet établissement était un élément catalyseur pour la ville de Bouaké dans la mesure où grâce à son avènement, l'activité commerciale s'intensifie dans la ville. Le flux démographique devient relativement significatif car, de 600 habitants en 1898 (date de la création du pôle économique), elle passe à 3514 habitants en 1921. Ainsi, les populations des autres régions migraient vers Bouaké afin de se faire une place dans l'usine naissante. Ilsproduisaient 20 000 tonnes de fibres de coton par an et employait environ 3000 personnes. Mais, la crise économique ivoiriennede 1993 a largement touché ERG et favorisé sa liquidation en mai 1993. A la suite de cette liquidation sont nées les entités comme la FTG et TEXICODI créé en octobre 1995.En 2004, l'entité Global Coton a été créée. Donc, depuis 2004 le site de Gonfreville, est un ensemble intégré qui comporte trois entités industrielles dont Global Coton spécialisé dans l'égrenage du coton, TEXICODI qui est spécialisé dans la teintureet l'apprêt du tissu et FTG. L'étude porte sur l'usine FTG. La FTG et un établissement privé qui à sa création en 1995 avait un chiffre d'affaire de 3 885 000 000 FCFAet appartient au groupe Français UNINOR avec (76%) du capital et aussi ERG et l'Etat (24%). Elle couvre une surface de 55 000 m² eta à cheval la filature qui est la transformation du coton en fil, et le tissage avec des métiers à tisser qui sortent des supports UNIWAX et FANCI dits écrue. Ces écrues sont acheminés vers les entités d'impression telles que TEXICODI, UNIWAX, FANCI pour l'impression du pagne. Ces principaux clients sont TEXICODI, UNIWAX, FANCI et les tisserands traditionnels. Avant la crise de 2002, la FTG employait 1800 personnes qui travaillaient à plein temps c'est-à-dire 8 heures de temps de travail par jour et avait une capacité de production de 20 tonnes par jour.Elle avait à sa disponibilité la matière de production qu'elle achetait avec les producteurs de coton au nord du pays et la CIDT.Aussi, l'usine travaillait pendant 11 mois et accordait 1 mois de congés aux employés. Ainsi, au cours de ce congé les dirigeants de l'usine faisaient venir des techniciens Européens pour réparer et faire la maintenance des machines de l'usine. En plus, les employés percevaient convenablement leurs salaires à la fin du mois. En 2002, précisément le 19 septembre 2002, la FTG était fermée et elle a repris le service le 15 janvier 2003. 2- Politique sociale de FTG Avant la crise politico-militaire de 2002, la FTG avait en son sein une politique sociale très active afin d'améliorer les conditions de vie de ses employés. En effet, des mutuelles dont la mutuelle santé, décès et l'assurance maladie existaient au sein de l'usine. Ces mutuelles avaient pour but de contribuer au rallongement de l'espérance de vie des employés, réduire le coût de leurs soins médicaux, d'accompagner les employés dès la survenance d'un évènement malheureux. Elles couvraient donc à 80% les agents de maitrise et les cadres. Ainsi, les employés cotisaient volontairement à chaque fin du mois une somme de 5000 francs CFA comme droit de participation. Dans cette optique, si l'employé perd un parent (époux, enfants, père ou mère), il faisait parvenir les pièces du parent perdu et après vérification la mutuelle lui octroyait une somme pour l'organisation des obsèques. Aussi, au niveau de l'assurance maladie la mutuelle prenait en charge 80% des soins de l'employé ou ses parents déclarés en cas de maladie. Mais aujourd'hui, la FTG n'a qu'en son sein qu'une infirmerie qui ne fait que des consultations. Donc, après cette consultation l'employé prend personnellement en charge ses soins ainsi que ceux de sa famille. Il n'y a donc plus de politique sociale au sein de l'usine FTG. L'aide sociale dont bénéficient les employés aujourd'hui de la part de l'usine est la signature d'un partenariat entre la FTG et la pharmacie Victor Ténéna, sise au quartier Beaufort. Ce partenariat permet aux employés de prendre à crédit les médicaments dont ils ont besoin pour leurs soins après la consultation à l'infirmerie de l'usine. Mais, ce crédit est remboursé totalement par l'employé dès qu'il perçoit son salaire. Par contre, les accidents de travail sont prises en comptent par la CNPS par le biais de la déclaration que l'usine à fait avec cette structure en charge des employés du privé. 3- FTG aujourd'hui Aujourd'hui, la FTG20(*)compte 250 agents et produit 2 tonnes de fibres de coton par jour, contre 20 tonnes par jour avant la crise. Elle produit les fils simples et retors, des fils à tisser écheveaux, des tissus écrus 100% coton, les tissus tissés teints, le linge de lit et de toilette, l'éponge, le linge de table et de cuisine, les couvertures, les articles d'habillement (uniformes militaires, vêtements de travail etc.).Elle est une usine de qualité certifiée ISO 900221(*) en mars 2001. Aussi, elle dispose de travailleurs qui exercent dans la production et des techniciens dont les mécaniciens, les électriciens, les électroniciens. Le personnel de production travail en équipe et est reparti en quatre groupes qui se relais. Les techniciens et les cadres sont hors équipe et travaille du lundi au vendredi. Son chiffre d'affaire actuel est estimé à environ 1 milliard de FCFA. En outre, dès la reprise du travail en 2003, la FTG avait des problèmes de trésorerie et ne pouvait pas rémunérer totalement tous ses employés. Ainsi, elle a procédé à une réduction de son effectif à travers un licenciement massif de plus de 1500 personnes. Aussi, elle avait des difficultés pour payer les employés qui ont été maintenu, et pour remédier à cela, elle a instauré le payement des employés par vague. Cela consistait à payer à tour de rôle les employés avec des acomptes, c'est-à-dire un payement partiel du salaire des employés. Ce modèle de payement à perdurer jusqu'en 2014 et a accru les arriérés de salaires des employés. Par ailleurs, le rythme de travail au sein de l'usine est en baisse dû au manque de matière première. Et la motivation n'est pas au rendez-vous chez les employés du service de production et l'âge le plus bas au sein de ce service est de 33 ans. Légende ????? Enfin, l'environnement au sein de l'usine reflète les difficultés même de l'usine. En effet, cela ce perçoit à travers l'architecture vieillissante des bâtiments, la dégradation de la peinture des bâtiments, des herbes qui poussent entre les murs des bâtiments etc. Photographie 1: La filature du coton (Source, enquête mai 2015) * 20 L'usine est dirigée par monsieur Zouman Maxime en qualité de directeur générale et monsieur Amani Brou Barthélémy le directeur financier. * 21La norme ISO 9002 fait partie des normes ISO 9000 de maîtrise de la qualité. Elle concerne la production, l'installation et l'assistance après-vente. Cette norme est la mieux adaptée pour les activités de prestations de services, de sous-traitance ou pour les entreprises de très petite taille. |
|