2.2.3. Spécification de la
règle à base de l'optimisation de la fonction de perte
La fonction de réaction définit le lien qui
existe entre l'instrument de la politique monétaire et ses
différents objectifs final et intermédiaire (Huchet, 2003). Elle
représente donc la solution du problème de minimisation d'une
fonction de perte par rapport aux instruments de politique économique.
En d'autres termes la fonction de perte est une fonction qui met en relation
les variables objectifs et les variables instruments en vue de
déterminer la perte de la Banque centrale. Étant donné que
le comportement d'une Banque centrale basé sur une règle a
été retenu, il sera analysé uniquement la fonction de
réaction allant dans ce sens et le cas des politiques
discrétionnaires sera abandonné.
Cependant, la dynamique de la déflation par les prix en
oeuvre durant la récente crise financière (2007-2009) a
nécessité la mise en place de taux d'intérêt
nominaux négatifs pour relever les anticipations d'inflation et
contrecarrer les effets récessifs de la crise (Eggerstsson, 2008 ;
Romer et Christina, 2013). Dans une telle situation, la politique
monétaire se révèle inefficace face aux pressions
déflationnistes puisque le taux d'intérêt directeur est
contraint par la borne zéro (Krugman et Eggertsson, 2011). Ce qui
conduit à une hausse des anticipations d'inflation. En période
d'inflation très élevée ou négative, les
règles de taux d'intérêt perdent de leur utilité
parce que les anticipations d'inflation changent et sont difficiles à
mesurer. D'où la nécessité d'une règle
monétaire spécifique à même d'orienter les
anticipations d'inflation dans un sens souhaitable afin de garantir
l'efficacité de la politique monétaire.
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