Les relations entre la république démocratique du Congo et ses voisins après l'avènement de l'AFDL ( Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo). Contraintes des enjeux géostratégiques et recherche d'une paix durable( Télécharger le fichier original )par Fulgence ALITRI TANDEMA Université de Kinshasa RDC - Diplôme d'études approfondies en droits de l'homme, Option: prévention, médiation et gestion des conflits 2005 |
C- Au niveau internationalLa région des Grands Lacs pose le problème de la paix, cette paix est-elle possible ? « Oui, la paix est possible. Pour y arriver, il faudrait en premier lieu que les grandes puissances ayant de l'influence dans cette partie du monde agissent en synergie. Il faut bien reconnaître que les approches et les intérêts divergents, voire antagonistes de pays tels que les Etats Unis, la France, le Royaume Uni et même la Belgique ont réellement contribué à rendre ces conflits interminables ».226(*) L'évolution actuelle du monde est entre les mains de ces grandes puissances et des multinationales. En outre, avec la mondialisation, ces sociétés s'imposent partout et sont à la recherche effrénée des minerais pour leurs industries. Malheureusement pour L'Afrique, elle constitue l'une de leurs cibles privilégiées à cause des réserves immenses de minerais. La plupart des actionnaires de ces multinationales sont aussi les chefs d'Etats de beaucoup de pays occidentaux et décideurs au sein des organismes internationaux. Cette situation met les pays africains dans une impuissance notoire de décider sur leur sort. Sans oublier la complicité de certains Africains eux-mêmes, les chefs d'Etat à la solde de ces puissances. Pour être président en Afrique, il faut d'abord rassurer l'Occident par le serment de fidélité et de docilité. Les présidents ne décident pas sur leurs sorts mais plutôt subissent les décisions en provenance de ces pays décideurs. Pour s'en sortir, les pays des Grands Lacs doivent prendre conscience qu'ils sont en danger, qu'ils sont envahis par les multinationales qui imposent une nouvelle colonisation. Avoir des chefs nationalistes réalistes et diplomates qui soient capables d'amener les Occidentaux à commencer à respecter les choix des Africains dans leur façon de gérer leurs affaires. Ils doivent s'unir pour combattre les réseaux maffieux de la mondialisation. Créer des réseaux internes pour dénoncer des compatriotes taupes aux services des pays étrangers, s'unir tous contre ceux qui manipulent les peuples. Ils doivent être solidaires et éviter d'être corrompus. Que la lutte contre la pauvreté soit un objectif ultime pour améliorer la vie des populations. Que les populations locales profitent des ressources de leurs propres pays. * 226 Hervé CHEUZEVILLE, Chronique Africaines des guerres et d'espérance, RD Congo, Ouganda, Rwanda, Burundi, Soudan, Paris, Editions Persée, 2006, p. 80 |
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