CONCLUSION
Après une longue période des guerres qui a
fragilisé la RDC, le temps de la paix a sonné. Il est vrai que le
peuple congolais a besoin de la paix et la paix a un prix à payer.
L'avènement du président Joseph Kabila a constitué le
moment fort pour la longue marche vers la paix. Cette paix combien fragile
née de la capacité de négocier avec les rebelles et leurs
maîtres à penser. Ce qui a conduit à la transition avec un
président et quatre vice-présidents. La transition qui conduit
aux élections libres, démocratiques et transparentes
remportées par Joseph Kabila. L'Etat de droit devient alors la
caractéristique de l'Etat moderne auquel aspire la RDC.
La pacification de la région des Grands Lacs africains
dépend ainsi de sa démocratisation. Tous les pays agresseurs de
la RDC sont conviés à organiser les élections
démocratiques, libres et transparentes à l'exemple de leur voisin
la RDC. L'avènement des Etats de droit dans la région des Grands
Lacs constituerait un espace où les droits de l'homme seront
respectés, chaque citoyen exercerait librement ses devoirs et ses
droits.
La période post-conflit est celle de la reconstruction
du pays. Cette construction doit se faire dans le cadre de la bonne entente
avec les pays de la région. D'où l'intégration
régionale comme mode de gestion de l'espace commun de la région
des Grands Lacs avec toutes ses potentialités.
CONCLUSION GENERALE
Dans l'introduction générale de notre travail,
nous avons présenté la problématique de ce travail qui
concerne les guerres en RDC. Et les recherches en vue de produire ce travail
ont été de grand intérêt pour nous car elles ont
constitués les voies pour comprendre les conflits qui déchirent
la RDC. En effet, les guerres en RDC sont en ramification dans toute la
région des Grands Lacs en général. Les différentes
lectures nous ont conduit à découvrir les différentes
causes réelles de ces guerres qui sévissent dans la
région. Les causes des conflits de la RDC remontent à l'origine
de la RDC et ils sont à la fois endogènes et exogènes.
Donc ces enjeux internes et externes expliquent les multiples et complexes
dimensions de ces conflits. C'est dans l'effort de la compréhension de
ces phénomènes que nous arrivons à l'explication de la
situation de la RDC.
Les guerres actuelles en RDC qui suscitent notre
intérêt doivent être comprises dans l'histoire globale de la
RDC. En effet, la RDC est l'oeuvre de Léopold II, roi de Belgique. La
possession de ce pays est l'issue de ses propres démarches auprès
des grandes puissances de son temps. Le roi a négocié avec la
France, les Etats Unis, l'Angleterre, le Portugal, l'Allemagne pour entrer en
possession de ce vaste territoire potentiellement riche. La raison majeure des
démarches du roi était fondée sur la potentielle richesse
naturelle de la RDC. Ses différentes négociations pour la
possession du Congo ont abouti à l'accord d'une certaine faveur à
ces puissances. Il leur a valu le droit sur le territoire congolais. Dès
lors, le Congo est devenu un territoire à problème. Ses richesses
naturelles restent l'objet de convoitise de grandes puissances occidentales,
notamment les Etats Unis, la France, l'Angleterre, le Portugal, l'Allemagne et
la Belgique. Donc, le Congo est victime de ses richesses convoitées par
les grandes puissances de ce monde pour alimenter leurs industries. Ce qui fait
du Congo un espace géostratégique.
Le roi Léopold II lègue le Congo au royaume de
Belgique en 1908. La colonisation prendra fin le 30 juin 1960, le Congo devient
indépendant. Cette indépendance sera hypothéquée et
la même année le Congo indépendant se confronte aux
rebellions et aux guerres civiles. Cette période est celle de la guerre
froide ; le monde est divisé en deux blocs : capitaliste
piloté par les Etats-Unis et communiste piloté par l'Union des
Républiques Socialistes et Soviétiques. La position
géostratégique du Congo l'expose en cible
privilégiée de ces deux grandes puissances. Ainsi, les guerres
que traversèrent le Congo immédiatement après son
indépendance étaient dues aux stratégies des grandes
puissances en vue du contrôle du Congo afin d'exploiter paisiblement ses
richesses naturelles. Les Etats-Unis avec leurs alliés d'un
côté et l'URSS avec ses alliés de l'autre jouaient de
l'influence sur le Congo en vue de la protection de leurs intérêts
stratégiques. Le capitalisme s'impose au Congo, donc l'influence
américaine avec ses alliés. Quant au communisme, il se
repliât en Angola et au Congo Brazzaville.
Ce jeu d'influence aura des conséquences
néfastes sur l'évolution politique du Congo. Dorénavant,
le président du Congo doit être un homme de confiance des
Occidentaux, capable d'assurer et de protéger leurs
intérêts au Congo. Cette méthode était à la
base de la mort du premier ministre Patrice Emery Lumumba. Lumumba n'inspirait
pas confiance aux Occidentaux à cause de ses idées politiques
nationalistes. Accusé d'être communiste, ennemi des capitalistes,
il en paya de sa vie. L'homme de confiance apparaît en la personne du
président Joseph-Désiré Mobutu.
En effet, pour atteindre leurs objectifs sur le Congo, les
grandes puissances trouvent en la personne du Président Mobutu l'homme
idéal. Le Président Mobutu sera ainsi placé pour jouer le
rôle du bouclier afin d'empêcher la prolifération du
communisme dans l'Afrique subsaharienne. Ainsi est né un régime
dictatorial au centre de l'Afrique et cela au détriment du peuple
congolais. Il bénéficiera des bailleurs de fond européens
pour terroriser l'Afrique centrale. Avec son armée, le président
Mobutu jouera le rôle du gendarme en Afrique centrale. Dans la logique de
l'histoire, il s'agit de l'apogée du Zaïre dans la région.
Les relations entre le Zaïre et ses voisins sont alors
caractérisées par la supériorité du Zaïre sur
ses voisins.
La fin de cette supériorité sera sonnée
avec l'avènement de l'AFDL, désormais le Congo-Zaïre devient
la marche pied de ses voisins. Avec la fin de la guerre froide, l'Occident a
jugé bon de ne plus supporter les dictateurs car l'ennemi communiste
n'existe plus. C'est l'ère de la démocratisation des pays
africains. C'est ainsi que le président Mobutu a perdu son
privilège du maître de l'Afrique centrale. Une nouvelle ère
avait sonné pour l'Afrique centrale, il fallait lui donner une nouvelle
configuration. D'où la nécessité de trouver le
remplaçant du président Mobutu à la tête du
Zaïre. Qui pouvait remplacer valablement le président Mobutu
à la tête de ce grand pays ?
Les années 1990 sont riches en événements
politiques en Afrique centrale. Le coup d'Etat en Ouganda du président
Yoweri Museveni. Appuyé par les Ougandais, les Tutsi renversent le
pouvoir hutu du président Juvénal Habyarimana au Rwanda et cela
déclenche le génocide. Bon nombre des Hutu se réfugient
à l'est du Zaïre. Le nouveau régime Tutsi nouvellement
installé au Rwanda est hostile au régime de Mobutu. Il y a
anguille sous roche. La guerre se prépare contre le régime de
Mobutu avec comme alibi la poursuite des Hutu génocidaires qui se sont
réfugiés à l'Est du Zaïre. La coalition des
anglo-saxons très influente en Afrique anglophones tombe sur Laurent
Désiré Kabila comme remplaçant du président Mobutu.
Parrainé par l'Ouganda, le Rwanda et le Burundi, Laurent
Désiré Kabila devrait travailler dans la ligne lui tracée
par ses maîtres. A la tête d'une rébellion
dénommée l'AFDL, le Zaïre est conquis et Laurent
Désiré Kabila devient président de la RDC. Le refus du
Président Kabila de travailler sous l'influence de ses maîtres a
conduit ceux-ci à son désaveu. Une nouvelle rébellion est
déclenchée contre Laurent Désiré Kabila par ses
alliés d'hier et il est assassiné à Kinshasa dans son
bureau.
La deuxième rébellion visait la balkanisation de
la RDC. Les mêmes acteurs de la Conférence de Berlin, notamment
les Etats Unis, l'Angleterre, la France et la Belgique, se retrouvent pour
cette mission afin de bien exploiter les richesses naturelles de la RDC. Leurs
désaccords évitent de justesse la balkanisation de la RDC. La
richesse de la RDC constitue alors une des cibles privilégiées
des multinationales. Ce qui explique la poursuite des guerres en RDC. La RDC
est divisée en plusieurs zones d'influences : les rebelles avec
leurs alliés et le gouvernement avec les leurs. Ainsi, est
consacrée, selon la logique de l'histoire, la décadence de
l'ex-Zaïre. C'est l'heure de la vengeance de ses voisins contre lui. Le
successeur de LD Kabila, Joseph Kabila, est arrivé restaurer la paix en
RDC. Il inaugure les différents accords de paix avec les rebelles. A
Sun City, la paix est signée avec les rebelles et un gouvernement de
transition pour préparer les élections à tous les niveaux
est mis en place. Joseph Kabila gagne les élections et devient le
président de la troisième République. Il a pour mission
sacrée la consolidation de la paix. Comment gérer cette
période post conflits en RDC?
Les causes des guerres sont une volonté
étrangère sur la RDC, c'est encore cette même
volonté qui a accepté la paix. Les causes endogènes et les
causes exogènes doivent trouver nécessairement des
solutions ; les causes principales viennent plus de l'extérieur que
de l'intérieur. La recherche de la paix doit en tenir compte.
La voie pour la paix doit passer par la démocratisation
du pays, le respect des droits de l'homme, le nationalisme, la lutte contre la
pauvreté et le développement du pays. Et cela pour tous les pays
de la région. L'intégration régionale pour
l'échange entre les pays doit être privilégiée. La
coopération internationale permettrait à tous les pays du monde
de profiter des richesses de la RDC légalement en investissant dans le
pays sans engendrer des guerres meurtrières.
Ce travail qui se veut l'une des clefs de la lecture de la
situation de la RDC pour la meilleure compréhension, ne constitue en
rien la conclusion définitive. Il s'agit plutôt une contribution
à des nombreuses pistes de recherches scientifiques en matières.
Les conflits en RDC doivent susciter une meilleure compréhension de la
part des Congolais eux-mêmes afin d'en adopter une attitude
cohérente.
|