4.3. Importance
socio-économique de l'exploitation de P. africana
4.3.1. Importance
économique
L'exploitation de P. africana est une activité
génératrice de revenus au Cameroun et précisément
dans l'unité d'exploitation du Mont Cameroun. Elle a une valeur
économique très importante car tous les acteurs de la
filière en tirent profit.
En 2004, pour un volume de production de 100 tonnes,
l'activité a généré un revenu de 26 000 000 de
F cfa. A partir desquels, 18 000 000 de F cfa ont été
directement payés aux écorceurs, 1000 000 de F cfa
destinés au payement de la taxe de régénération,
4 000 000 de F cfa dégagés pour le fond de
développement communautaire, 1 000 000 de F cfa pour le
suivi/formation et enfin 2 000 000 de F cfa orientés vers le
fonctionnement de l'organisation. Avec un revenu global de 18 000 000 F
cfa aux producteurs, l'on arrive à un revenu annuel de 90 000 F cfa par
récolteur. Quant à l'année 2006, MOCAP a produit 40 tonnes
pour une valeur directe aux producteurs de 6 400 000 F cfa soit une
moyenne annuelle de 32 000 F cfa/récolteur. Il faut noter que pendant la
période 2004 à 2007, on comptait 200 récolteurs au Mont
Cameroun et le prix du kilogramme était arrêté à 240
F cfa. Ce montant était réparti comme suit : les
écorceurs recevaient 160 F cfa (67% du prix du kilogramme) et le reste
(80 F cfa) était reparti selon les différentes lignes
préalablement définies (10 F cfa soit 4% pour la taxe de
régénération, 40 F soit 17% pour le développement
communautaire, 10 F équivaut à 4% pour la formation des
récolteurs et 20 F soit 8% pour le fonctionnement de MOCAP).
Actuellement, avec l'augmentation du prix du kilogramme
à 350 F cfa, l'activité a produit 18 256 175 F cfa pour
un volume de 52, 160 t.(pour la période de juillet à
décembre 2012) Ce revenu est distribué de la manière
suivante : 43% aux récolteurs, 16% pour le développement des
communautés, 14 % à MOCAP, 7% pour la
régénération et 20% pour le parc. Ainsi :
- 7 850 155 F cfa ont été
défalqués pour les récolteurs. Ce qui attribue un revenu
semestriel de 314 000 F cfa / récolteurs soit près de sept fois
plus que le revenu semestriel en 2004 ; et près de vingt fois plus
que celui de 2006 ;
- 2 920 988 F cfa extrait pour le
développement des communautés villageoises ;
- 3 644 235 prélevés pour le
Parc ;
- 1 277 927 F cfa destinés à la
régénération ;
- 2 555 864 Fcfa réservés au
fonctionnement de MOCAP.
Ces revenus pourront doubler si le potentiel exploitable
recensé (118 t pour un revenu de 41 300 000 F cfa) lors de
l'inventaire d'exploitation du bloc I d'aménagement est atteint.
De ce qui précède, il en découle que les
revenus issus de l'exploitation de P. africana au Mont Cameroun sont
impressionnants, et le serait davantage si le quota fixé est atteint.
Bien qu'on note une augmentation spectaculaire du revenu semestriel par
récolteur ; il ne faudrait pas perdre de vue l'augmentation du prix
du kilogramme (45,83%), et surtout la baisse très significative du
nombre de récolteurs (87,5%). On en dénombrait 200 (non
qualifiés et qualifiés) entre 2003 et 2007 contre 25
qualifiés après la levée de la suspension
Les entrées issues de l'exploitation de P.
africana ne sont qu'une contribution dans le revenu de ces derniers. En
effet, en plus de l'exploitation de cette ressource, les acteurs ont d'autres
activités génératrices de revenus (l'agriculture, la
chasse, le petit commerce) qu'ils exercent parallèlement. Il y a lieu de
relever que ce revenu pourrait être encore meilleur si le prix du
kilogramme augmente de 25% (en cours de négociation) et si P.
africana des plantations villageoises étaient aussi
exploités au même titre que celui du milieu naturel.
Il faut également relever qu'en plus de la
société d'exploitation AFRIMED, l'Etat Camerounais tire aussi
profit et a toujours tiré profit de cette activité.
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