WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Analyse de l'impact de la gestion actuelle de prunus africana au Cameroun (région du sud-ouest Cameroun)

( Télécharger le fichier original )
par Sandrine YANKAM SAMAKEU
Université de Kinshasa RDC - Diplôme d'études supérieures spécialisées (DESS ) en aménagement et gestion intégrés des forêts et territoires tropicaux. 2013
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

4.3. Importance socio-économique de l'exploitation de P. africana

4.3.1. Importance économique

L'exploitation de P. africana est une activité génératrice de revenus au Cameroun et précisément dans l'unité d'exploitation du Mont Cameroun. Elle a une valeur économique très importante car tous les acteurs de la filière en tirent profit.

En 2004, pour un volume de production de 100 tonnes, l'activité a généré un revenu de 26 000 000 de F cfa. A partir desquels, 18 000 000 de F cfa ont été directement payés aux écorceurs, 1000 000 de F cfa destinés au payement de la taxe de régénération, 4 000 000 de F cfa dégagés pour le fond de développement communautaire, 1 000 000 de F cfa pour le suivi/formation et enfin 2 000 000 de F cfa orientés vers le fonctionnement de l'organisation. Avec un revenu global de 18 000 000 F cfa aux producteurs, l'on arrive à un revenu annuel de 90 000 F cfa par récolteur. Quant à l'année 2006, MOCAP a produit 40 tonnes pour une valeur directe aux producteurs de 6 400 000 F cfa soit une moyenne annuelle de 32 000 F cfa/récolteur. Il faut noter que pendant la période 2004 à 2007, on comptait 200 récolteurs au Mont Cameroun et le prix du kilogramme était arrêté à 240 F cfa. Ce montant était réparti comme suit : les écorceurs recevaient 160 F cfa (67% du prix du kilogramme) et le reste (80 F cfa) était reparti selon les différentes lignes préalablement définies (10 F cfa soit 4% pour la taxe de régénération, 40 F soit 17% pour le développement communautaire, 10 F équivaut à 4% pour la formation des récolteurs et 20 F soit 8% pour le fonctionnement de MOCAP).

Actuellement, avec l'augmentation du prix du kilogramme à 350 F cfa, l'activité a produit 18 256 175 F cfa pour un volume de 52, 160 t.(pour la période de juillet à décembre 2012) Ce revenu est distribué de la manière suivante : 43% aux récolteurs, 16% pour le développement des communautés, 14 % à MOCAP, 7% pour la régénération et 20% pour le parc. Ainsi :

- 7 850 155 F cfa ont été défalqués pour les récolteurs. Ce qui attribue un revenu semestriel de 314 000 F cfa / récolteurs soit près de sept fois plus que le revenu semestriel en 2004 ; et près de vingt fois plus que celui de 2006 ;

- 2 920 988 F cfa extrait pour le développement des communautés villageoises ;

- 3 644 235 prélevés pour le Parc ;

- 1 277 927 F cfa destinés à la régénération ;

- 2 555 864 Fcfa réservés au fonctionnement de MOCAP.

Ces revenus pourront doubler si le potentiel exploitable recensé (118 t pour un revenu de 41 300 000 F cfa) lors de l'inventaire d'exploitation du bloc I d'aménagement est atteint.

De ce qui précède, il en découle que les revenus issus de l'exploitation de P. africana au Mont Cameroun sont impressionnants, et le serait davantage si le quota fixé est atteint. Bien qu'on note une augmentation spectaculaire du revenu semestriel par récolteur ; il ne faudrait pas perdre de vue l'augmentation du prix du kilogramme (45,83%), et surtout la baisse très significative du nombre de récolteurs (87,5%). On en dénombrait 200 (non qualifiés et qualifiés) entre 2003 et 2007 contre 25 qualifiés après la levée de la suspension

Les entrées issues de l'exploitation de P. africana ne sont qu'une contribution dans le revenu de ces derniers. En effet, en plus de l'exploitation de cette ressource, les acteurs ont d'autres activités génératrices de revenus (l'agriculture, la chasse, le petit commerce) qu'ils exercent parallèlement. Il y a lieu de relever que ce revenu pourrait être encore meilleur si le prix du kilogramme augmente de 25% (en cours de négociation) et si P. africana des plantations villageoises étaient aussi exploités au même titre que celui du milieu naturel.

Il faut également relever qu'en plus de la société d'exploitation AFRIMED, l'Etat Camerounais tire aussi profit et a toujours tiré profit de cette activité.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote