4.2.2.2. Quantité d'écorce
récoltée
Depuis la relance de l'activité en juillet 2012, il a
été produit dans le bloc I d'aménagement 52 160,5 kg
d'écorce fraiche soit 52,160 t. Cependant, la quantité
prélevée reste encore inférieure au quota obtenu de
l'inventaire d'aménagement qui a été fixé à
348 t d'écorce fraiche par an. Dans le bloc I, le degré de
disponibilité de la ressource a été estimé à
118 t lors des investigations de ce travail. On peut dire que bien que le bloc
soit riche en P. africana exploitables, l'intensité de la
récolte n'est pas élevée. Donc le respect du quota
d'exploitation est assuré. Le produit est prélevé de
manière rationnelle tout en respectant les normes
d'écorçage prescrites par le Gouvernement Camerounais. Ceci peut
être lié au fait que les zones d'exploitation sont dans la plupart
des cas d'accès difficile (les vallées et les pentes abruptes),
les conditions de terrains sont pénibles (les magasins de stockages sont
distants de la zone d'exploitation ce qui amène les récolteurs
à parcourir de longs trajets) et le matériel utilisé par
les écorceurs reste rudimentaire.
Il est intéressant de mentionner que par rapport
à la période avant la suspension, l'exploitation illégale
a totalement disparu dans la zone. En effet entre 1994 et 1996, au moins 900
tonnes d'écorce avaient été récoltées
illégalement aux alentours du Mont Cameroun (Tassé, 2006). Cette
disparition peut être la conséquence du système mis en
place au niveau du Mont Cameroun. Actuellement, il est délivré un
seul permis d'exploitation (à MOCAP) et une seule licence d'exportation
sur le site du Mont Cameroun. La société détentrice de la
licence (AFRIMED) a l'obligation d'acheter le produit uniquement à MOCAP
et de s'assurer que ce produit fait partir du système de gestion. Ce
qui n'était le cas avant la suspension. Walter et Rakotonirina (1995)
soulignent que les permis d'exploitation accordés à une
cinquantaine d'entreprises ont favorisé une pression sur la ressource en
1985. Ce résultat se rapproche de celui de Cunningham et Mbenkum (1993)
qui signalent que la présence de plusieurs compagnies d'exploitation au
Mont Cameroun a été à la base de l'exploitation intensive
et illégale de la ressource.
Il découle que l'impact écologique de
l'exploitation de P. africana est négligeable dans le bloc I
d'aménagement du Mont Cameroun. Car il existe un fort potentiel en
P. africana et les activités humaines sont faites de
manière durable.
|