2.3. STAGE SPECIFIQUE : SECTION AULACODERIE
· :
· GENERALITES SUR LES AULACODES I
Présentation de l'aulacode
L'aulacode est un mammifère appartenant à
l'ordre des Rongeurs. Les récentes données biologiques,
anatomiques et paléontologiques ont montré qu'il n'existerait
qu'un seul genre de Thryonomys avec deux espèces
différentes : le grand aulacode (Thryonomys swinderianus
Temminck 1827) et le petit aulacode (Thryonomys gregorianus
Thomas 1894). Soulignons que la totalité des recherches et
activités d'élevage se sont développées sur
Thryonomys swinderianus (figure n°1). La place de l'aulacode dans
le règne animal d'après les classifications de Wood (1955),
Heinemann (1968) Rosevear (1969) et Smithers (1983) cités par Soro
(2007), est ce qui suit :
·
|
Règne :
|
Animal
|
·
|
Embranchement des :
|
Chordés (ou cordés)
|
·
|
Sous-embranchement des :
|
Vertébrés
|
·
|
Classe des :
|
Mammifères
|
·
|
Super-ordre des :
|
Onguiculés
|
·
|
Ordre des :
|
Rongeurs
|
·
|
Sous-ordre des :
|
Hystricomorphes
|
·
|
Super Famille des :
|
Thryonomyoïdea
|
·
|
Famille des :
|
Thryonomyidae (Wood, 1955)
|
·
·
|
Genre : Espèces :
|
Thryonomys
swinderianus (Temminck,1827)
gregorianus (Thomas, 1894)
|
|
Réalisé par ADJASSIN Josias Steve
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Suivi du système d'élevage des aulacodes au
Centre Songhaï de Porto-Novo
Le grand aulacode est le plus pesant rongeur africain
après le porc-épic. A l'âge adulte, les femelles
pèsent entre 3 et 5 kg tandis que le poids du mâle varie entre 4
et 7 kg. La longueur (tête et corps) varie entre 10 et 50 cm avec en plus
une queue de 15 à 25 cm. Sur pattes, sa hauteur varie entre 25 et 30 cm.
Le pelage est brun moucheté de jaunes et formé de poils raides et
rudes subépineux. Le ventre, la gorge, le menton et les lèvres
sont recouverts de poils blanchâtres et moins rudes. La queue est poilue
et écailleuse, de couleur brun foncée et s'amincit vers
l'arrière (Adoun, 1992).
Figure 2 Grand aulacode (Thryonomys
swinderianus, TEMMINCK, 1827) Source: stage de terrain
2011-2012
Infrastructures et équipements
aulacodicoles
Les diverses infrastructures aulacodicoles sont ce qui suit :
· les infrastructures d'élevage : aulacoderie,
aulacodères (cages et enclos d'élevage) et aulacodes
d'élevage ;
· les infrastructures de conduite d'élevage
d'aulacodes : abreuvoirs, mangeoires, râteliers, cages de contention,
cages de transport, cages de pesée, cages de captures, etc. ;
· les infrastructures d'entretien : balais,
râteau, pelle, fourche, paniers, récipients et autres ustensiles
(bols, bassines, seaux, etc.), brouette, racloirs, etc.
Pour une famille d'aulacodes d'élevage reproducteurs
il faut : un (01) aulacodin et quatre (04) aulacodines sur 1,60 à 2,00
m2 (Mensah et al., 2007). Chaque type d'aulacoderie et
d'aulacodères a ses avantages et inconvénients (Mensah et
Ekué, 2003), la forme et les matériaux locaux (terre de barre,
bois, paille, bambou, lianes, nervures de palme,...) ou
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modernes (ciment, tôle, grillage,...) utilisés
dans leurs constructions sont laissés au libre choix de
l'aulacodiculteur. Les aulacodes peuvent être élevés en
cage hors-sol (cages individuelles ou cages de groupe) ou en enclos au sol. Les
batteries de cages ou d'enclos sont utiles pour mieux gérer l'espace
dans l'élevage.
V' Alimentation et comportement alimentaire chez
l'aulacode
La réussite de l'aulacodiculture exige une
maîtrise de l'alimentation, car contrairement à ce qui se passe
dans la nature où l'aulacode a la liberté de choisir parmi une
gamme très variée d'aliments, la domestication demande une
attention particulière de la part de l'éleveur. L'alimentation
détermine en grande partie la croissance et nourrir correctement les
animaux veut dire, leur donner assez de nourriture de bonne qualité (Van
de Velde, 1991). Bien qu'étant un phytophage (Codjia, 1985), l'aulacode
à l'instar de la plupart des rongeurs a un spectre alimentaire
très large et les aliments consommés par l'aulacode
élevé en captivité sont assez variés et
regroupés en deux catégories (Mensah et Ekué, 2003) :
· les fourrages (Poacées sauvages ou
cultivées ; folioles de légumineuses ; feuilles, tiges, racines
et moelle de plantes).
· les compléments alimentaires composés
d'aliments énergétiques (céréales, racines,
tubercules, oléagineux et autres concentrés), azotés et
protéiques (légumineuses, tourteaux, etc.), minéraux (sel
de cuisine, coquille, os et autres matières minérales) et
vitaminés (fruits verts et mûrs).
L'aulacode boit régulièrement mais peut se
passer d'eau de boisson durant plusieurs jours (Codjia, 1985). Selon Adjanohoun
(1986) l'aulacode consomme très peu d'eau de boisson (70 ml) avec une
élévation de la température ambiante (> 30 °C)
contre beaucoup d'eau de boisson (350 ml) avec une baisse de la
température ambiante (< 20 °C).
V' Reproduction chez l'aulacode
Les différents aspects de la physiologie de l'aulacode
et du mode de conduite de la reproduction ont été
étudiés par divers auteurs (Mensah et Ekué, 2003).
Le tableau I présente les paramètres de
reproduction chez l'aulacode d'élevage.
La nubilité est la capacité de se reproduire.
La maturité physiologique est le stade de la vie où il peut
commencer à se reproduire. La durée de gestation (5 mois)
paraît longue pour un
Réalisé par ADJASSIN Josias Steve
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animal de ce gabarit. Il est conseillé de faire le
sevrage à 4 semaines d'âge dans le cas de l'accouplement
permanent. Le nombre moyen de portée par an varie entre 1,6 et 1,9
mise-bas par an dans les aulacodicultures installées en milieu
réel.
Tableau I : Paramètres de reproduction
chez l'aulacode d'élevage
Paramètres biologiques
|
Valeurs
|
Age de la nubilité du mâle
|
4 mois
|
Age de la nubilité de la femelle
|
3 mois
|
Age de maturité physiologique du mâle
|
5 mois
|
Age de maturité physiologique de la femelle
|
6 mois
|
Age de la mise à la reproduction du mâle
|
7 mois
|
Age de la mise à la reproduction de la femelle
|
8 mois
|
Durée de gestation
|
152 #177; 2 jours
|
Intervalle entre 2 mises bas
|
6 ou 7 mois
|
Sevrage des aulacodeaux
|
2 à 6 semaines
|
Nombre moyen de portée par an
|
2 par an
|
Nombre d'aulacodeaux par portée
|
1 à 12
|
Taille moyenne de la portée
|
3,8 à 5,7 aulacodeaux avec Minimum (1-4
aulacodeaux) et Maximum (5-10
aulacodeaux)
|
Sexe ratio à la naissance
|
1 :1
|
Nombre d'aulacodines pour un mâle
|
1 à 20
|
|
Sources : Mensah et Ekué (2003), Mensah
et al. (2007).
·
· Les tâches
effectuées
I Programme quotidien de la section
aulacoderie
· inspection du cheptel ;
· entretien des aulacodères (enclos) ;
· préparation du complément alimentaire ;
· 1er affourragement ;
· entretien du bâtiment et des mangeoires ;
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· cueillette de fourrage (Pennisetum purperum, Panicum
C1 et parfois les tiges de maïs) ;
· distribution du complément alimentaire ;
· 2ème affouragement.
Afin de mieux acquérir des connaissances pratiques
dans le domaine de l'aulacodiculture, tout le contenu de ce programme a
été effectué.
V' Aptitudes acquises
Notre séjour au Centre Songhaï de Porto-Novo nous a
permis :
· de mieux comprendre les subtilités liées
à la gestion d'une entreprise agricole ;
· de maîtriser les différentes
opérations rentrant dans la gestion d'une ferme de production animale
;
· de mieux appréhender les différentes
pratiques d'une chaîne de production animale ;
· et enfin de maîtriser les différentes
techniques d'intégration dans un milieu professionnel.
I Niveau d'implication de l'étudiant au sein de
la section
Afin de mieux comprendre les difficultés liées
à l'élevage des aulacodes nous avons eu à participer
à toutes les activités liées à cet élevage.
Elles se composent :
· du nettoyage des aulacodères (enclos) et
mangeoires : ce qui se fait tous les matins avant 7h ;
· de l'affouragement des animaux qui se fait à 7h et
à 17h30;
· de l'entretien de l'aulacoderie (bâtiment) qui se
fait après affouragement des animaux ;
· de la préparation du complément alimentaire
qui se fait au environ de 8h ;
· de la cueillette qui se fait aux heures chaudes à
partir de 10h 30 ;
· du service du complément alimentaire qui se fait
à 11h 30 ; et
· du remplissage de la fiche suivi des aulacodes.
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I Forces-Atouts et Faiblesses-Menaces
· Les forces et atouts
· la disponibilité de personnel qualifié et
compétant ;
· la disponibilité permanente de personnel sur le
terrain ;
· une bonne organisation et planification des
activités de production ;
· la disponibilité de la clientèle ;
· une production respectant la loi de l'offre et de la
demande ;
· la disponibilité de marché
d'écoulement des produits ;
· une bonne valorisation des crottes par la production
d'asticots pour la pisciculture et de fertilisant pour la production
végétale ;
· la disponibilité d'un nouveau bâtiment
pouvant contenir près de 1000 têtes.
· Les faiblesses et menaces
· le vol des équipements de travail dans la
section ;
· la mortalité élevée des sujets
avant sevrage et après sevrage;
· une mortalité élevée en
période de froid (harmattan) ;
· manque de matériels pour les expériences
;
· absence de bâtiment d'isolement des animaux
malades.
| 
