Les risques liés aux relations humaines au travail
sont les risques qui découlent de l'interaction entre des individus et
de l'interaction de l'individu avec son travail. Ils sont couramment
nommés « risques psychosociaux ».
Le manque de définition stabilisée des risques
psychosociaux est symptomatique du problème de reconnaissance de ces
risques, tant par le législateur que par les entreprises. Ce terme de
« risques psychosociaux au travail » recouvre les risques
rencontrés dans la sphère professionnelle pouvant porter atteinte
à la santé mentale des personnels, voire à leur
intégrité physique et ayant les causes suivantes : le rythme et
la quantité de travail, les relations interpersonnelles, la motivation
et la satisfaction au travail et les tensions susceptibles d'en
découler.
Les facteurs de souffrance au travail ont été
clairement déterminés par les études sur le stress au
travail (Karasek et al, 1999). Ce sont
généralement les facteurs psychosociaux du travail. Ils
constituent donc la cible de la prévention des maladies et des
détresses psychologiques dans les milieux de travail.
4-2-5-1. Rythme et quantité de
travail
La charge de travail imposée doit être
adaptée aux capacités des personnels soignants. Le rythme trop
rapide ou la quantité ingérable par le soignant sont les
prémisses du stress et les causes immédiates de TMS. Ceux-ci
auront des conséquences d'autant plus fatales sur la santé si le
soignant n'a pas de temps de récupération suffisant.
Le rythme trop lent ou le manque de travail est aussi, dans
une autre mesure, un facteur de stress ou du moins de démotivation.
4-2-5-2. Diversité dans le travail
La monotonie dans le travail est une source de stress, car
elle est liée à un manque de valorisation du travailleur. Varier
ses tâches peut être un moyen de réduire le stress. En outre
l'autonomie dans le travail est souvent liée aux responsabilités
du soignant. Le manque d'autonomie peut susciter un sentiment
d'aliénation par rapport au travail, un manque de confiance en soi, par
exemple. Toutefois trop d'autonomie est aussi cause de stress au travail.
Percptions des personnls igants de médecine l'HGY
relatives à linfluence de la charge de travail sur leur
Perceptions des
personnels soignants
de médecine de l'HGY relatives
à l'influence de la vail sur leu
état de santé
2009/2012
Rédigé et présenté par TSAKEU
NEKDEM Arsène Raoul
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Parallèlement, la grande variation des tâches
peut donner au soignant l'impression de se disperser, le mal-être peut
s'exprimer par un rejet du changement ou par le désintérêt
de la personne pour son travail.
4-2-5-3. Relations interpersonnelles
Les relations entre collègues sont étroitement
liées à la définition des tâches, donc à
l'organisation du travail. Si la répartition des tâches au sein
d'une équipe ou entre collègues de différents grades
occupant le même poste est mal définie, le climat de travail est
dès lors instable et chacun déclenchera ces propres
mécanismes de défense pour évacuer son stress. En
particulier, lorsque la tâche à accomplir est
émotionnellement lourde, la solidarité et l'échange
d'expériences sont d'une grande aide pour éviter d'être
« épuisé » par le travail.
Une relation harmonieuse entre les soignants allège
l'impact de la charge de travail sur leur état de santé car le
soutien et l'appréciation de ceux-ci envers leur tâche mettent en
perspective les demandes liées au travail. Lorsque la relation entre les
collègues est de piètre qualité, le niveau
d'épuisement et de cynisme associé à la charge de travail
résultant des demandes élevées est davantage
exprimé. Enfin, ce type de relation facilite la performance et
protège contre certaines maladies professionnelles.
4-2-5-4. La motivation au travail
Toutefois, si la ressource humaine constitue la sève
nourricière des organisations, il est tout aussi vrai que ces Hommes
attendent en retour beaucoup de leurs entreprises. De façon plus large,
chacun attend de l'autre quelque chose pour s'épanouir dans son
rôle. Très souvent le handicap naît d'une rupture dans cette
relation. Le sentiment de routine s'installe, se traduisant par le
désintérêt.
Edwin Locke (1968) stipule
que l'individu est motivé surtout par ses objectifs conscients. Pour
cela, l'auteur pose l'hypothèse selon laquelle l'individu motivé
utilise le maximum de ses capacités pour s'adapter à la charge
élevée. Mais éventuellement, sa performance diminue. Ce
point de départ de la diminution de la performance est celui qui marque
le seuil de la surcharge et donc l'atteinte à la santé du
salarié.
Les facteurs de motivation sont subjectifs, plus
spécifiques au travail et à la personne concernée. On peut
les facteurs suivants :
- Les conditions de travail,
- Les relations interpersonnelles,
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relatives à linfluence de la charge de travail sur leur
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état de santé
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- Le style de management,
- La responsabilité et les possibilités
d'initiatives, - L'avancement ou la promotion,
- L'accomplissement et la réalisation de soi.
4-2-5-5. Satisfaction au travail
La satisfaction au travail renvoie aux sentiments des
Infirmiers vis-à-vis de leur vie professionnelle. La satisfaction au
travail dépend étroitement des conditions socioéconomiques
et ergonomiques régissant l'existence ou non d'un environnement de
travail adéquat: elle est, de ce fait, difficile à mesurer.
La satisfaction au travail est une attitude par rapport
à l'emploi. Les conséquences qu'elle aurait sur le comportement
de l'individu ont fait l'objet d'études considérables. L'un des
spécialistes du domaine faisait le point il y a quelques années
sur les différents comportements liés à la satisfaction
dans le travail (Locke, 1984). La satisfaction influence les comportements de
retrait psychologique comme la passivité et le
désintérêt.
Dans le cadre de notre étude, la charge de travail
correspond à l'ensemble des activités de soins infirmiers en
rapport avec les ressources en place. Cette charge peut être
estimée dans les services de médecine de en fonction des
Éléments suivants : La catégorie du malade
(dépendant, semi-dépendant, indépendant), La
quantité de malades, Les soins indirects (en l'absence du malade, Les
tâches hôtelières par malade), L'effectif du personnel
soignant, Le matériel disponible, Les heures effectives de travail
etc.
En somme elle représente la quantité de travail
physique et intellectuel qu'un personnel soignant du service de médecine
de l'HGY peut accomplir sans mettre en danger sa santé et sa
sécurité, ainsi que celle d'autrui, tout en restant efficace
(Bouzit et al, 2002).