5.3. DESCRIPTION DES DONNEES
Les données sur les secteurs budgétaire et
réel sont issues du TOFE consolidé de l'UEMOA et des comptes
nationaux, respectivement, tandis que celles du secteur monétaire et
financier ont été retirées des Bulletins de
statistiques monétaires et financières de la BCEAO qui
retracent mensuellement la situation des banques et établissement
financiers de l'Union. Ainsi, les données de la rubrique «
Crédit à l'économie (prêts au secteur privé)
» de modèle de la dette intérieure provient du poste «
Crédit à l'économie » de la situation des banques. De
sa part, les rubriques36 « dette
36 Les données de ces deux rubriques pourait
être remplies avec celles provenant du poste « Créances sur
les Etats » de la situation des banques. Ce poste est composé des
crédits aux Etats en compte courant, les effets publics, les prêts
et avances et d'autres actifs. Concernant les effets publics, aucune
distinction de maturité est faite dans ces statistiques, d'où la
nécessité d'assumer les hypothèses pour sa distribution.
Ainsi, dans un premier temps nous avions assumé les hypothèses
visant la ventilation du poste « Créance à l'économie
» comme suit :
publique à long terme » et « dette publique
à court terme » du modèle ont été remplies
avec les données issues de l'encours des obligations et bons des
Trésors, respectivement.
Cependant, pour la commodité de l'exercice,
l'hypothèse selon laquelle, les banques ne détiennent que les
bons et obligations de Trésor a été retenue.
Les données détaillées sur la
distribution des actifs du secteur financier n'étant pas disponibles
pour toute la période, les proportions des actifs de l'année 2006
ont été utilisées, avec l'inconvénient de ne pas
retracer les évolutions intervenues dans le développement du
secteur financier de l'Union. Ainsi, la part des actifs des assurances qui
représentait 6,9% du total des actifs des banques de l'Union en 2006 a
été utilisée pour estimer l'actif de ce sous-secteur
financier pour les autres années.
Pour la détermination du stock de la dette
intérieure dans la partie relative à l'analyse budgétaire,
la formule (2) ci-après est proposée :
D t = óDt- 1+ OE t (2)
Oú :
· Dt est le stock de la dette au moment t
;
· Dt -1 est le stock de la dette au
moment t-1 ;
· Et, le flux de dette en t
correspondant à la valeur totale des émissions des titres de
dette nécessaire au comblement du déficit budgétaire. Elle
représente l'offre de la dette ;
· ó, la part des obligations du Trésor
dans le stock de la dette et
· è, la proportion de dette de maturité
d'au moins égale à un an. Cette situation s'explique par le fait
les bons dont la maturité est inférieure à douze mois
sont, en moyen, remboursés au cours de l'exercice. Il s'agit d'une
hypothèse forte, mais nécessaire.
Ces assomptions permettront d'effectuer les projections pour
les stocks annuels de la dette intérieure. Sur la base des
données historiques, le ó est égal à 60,2% et le
è à 69,3%.
at =
|
BTt OTt+ BTt
|
et ât = 1-at (1)
|
|
·
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át, la dette publique à court terme
· ât, la dette publique à long terme
· BTt, l'encours des bons du Trésor au moment t
et
· OTt l'encours des obligations du Trésor au moment
t.
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Ainsi, 60,2% du stock de la dette intérieure de l'UEMOA
est constitué des obligations du Trésor ; la partie restante
étant constituée des bons de Trésor, nonobstant le fait
que 69,3% des émissions en moyen soient réalisés sous
forme de bons du Trésor. La faible participation des bons du
Trésor dans la formation du stock de la dette intérieure
s'explique par le fait qu'en moyen, 59,4% de ces titres émis sont
remboursés au cours du même exercice, ne concourant pas à
la constitution du stock de l'année suivante. Globalement, 71,9% des
émissions de l'année n sont pris en compte dans le
calcul du stock de la dette intérieure de l'année n+1.
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