5.2. CADRE MACROECONOMIQUE DE DETTE INTERIEURE
Dans l'analyse macroéconomique de la dette
intérieure, il est indispensable l'examen de la situation des finances
publiques en tant que génératrice de l'offre de dette et celle du
secteur financier en sa qualité de demandeur de titres émis par
les Etats35.
5.2.1. Finances publiques
L'analyse des données relatives aux finances publique
des pays de l'UEMOA, à partir du TOFE consolidé, fait ressortir
un comportement mitigé. En effet, les recettes intérieures se
sont améliorées s'établissant à 17,0% du PIB en
moyenne sur la période de 2003 à 2008, avec le minimum de 16,21%
en 2003 et le maximum de 18,3% en 2007. De même, les dons se sont accrus
se fixant à 3,3% du PIB avec un minimum de 2,4% en 2003 et 6,4% en 2006.
En outre, les dépenses avec les intérêts de la dette
publique ont poursuivi la tendance amorcée depuis 2004, se fixant en
moyen sur la période à 1,2%. Un fait positif est sans doute la
progression des dépenses en capital qui se sont établies à
6,7% après 5,9% enregistré en 2003. Toutefois, les
dépenses courantes, hors intérêt de la dette, en
pourcentage du PIB, se sont relevées depuis 2007, se fixant au dessus de
la moyenne de 14,5% observée sur la période sous revue.
En conséquence des évolutions
susmentionnées, le solde primaire courant dont la moyenne est
fixée à 2,5% du PIB, a oscillé sur la période
passant de 2,2% en 2003 à 3,0% en 2007. Pour le déficit global
hors dons, il s'est établi à 6,2% du PIB en moyenne sur la
période de 2003 à 2008, passant de 6,6% du PIB en 2004 à
5,8% en 2008 en rapport avec la réduction progressive des
excédents primaires courant intérieurs. S'agissant du solde
global, dons inclus, il s'est établi à 2,9% en moyen avec un
minimum de -4,0% en 2005 et un maximum de 0,3% en 2006.
35 Même si les évolutions de ces
secteurs sont quelques peux influencées par celles des secteurs
réel et extérieur.
50
Tableau 9. Evolution des principaux soldes budgétaires (en
% du PIB)
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2003
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2004
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2005
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2006
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2007 2008 Moyenne
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Solde primaire courant intérieur
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2,2%
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2,6%
|
2,3%
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2,3%
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3,0% 2,8% 2,5%
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Solde global, hors dons
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-6,1%
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-6,4%
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-6,6%
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-6,2%
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-6,3% -5,8% -6,2%
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Solde global, dons inclus
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-3,7%
|
-3,9%
|
-4,0%
|
0,3%
|
-3,4% -2,9% -2,9%
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5.2.3. Secteur monétaire et financier
Les variables clés du secteur ont affiché une
tendance haussière au cours de la période de 2003-2008. Ainsi, la
masse monétaire en termes du PIB en tant que mesure classique du
développement du secteur financier et d'expansion des circuits
financiers (Subhrendu, 2003) s'est relevée au cours de la période
sous revue, démontrant un développement de ce secteur. En effet,
le M2/PIB est passé de 28,1% en 2003 à 30,4% en 200.
Au cours de la même période, le ratio masse
monétaire au sens large (M2) sur la circulation fiduciaire (M0) s'est
légèrement progressé passant de 3,28 en 2003 à 3,38
en 2008, ce qui témoigne un accroissement timide de
l'intermédiation financière.
Au niveau du crédit au secteur privé / PIB, il
a enregistré une hausse s'établissant à 18,5% en 2008
contre 15% en 2003 pour une moyenne sur la période de 16,5%. Cette
évolution traduit le relèvement de la capacité
d'intermédiation du secteur bancaire.
Finalement, le ratio actifs financiers totaux / PIB, s'est
relevé se fixant à 32,5% en 2008 contre 24,9% en 2003, ce qui
traduit des progrès au niveau du développement du secteur
financier.
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