5.4. ANALYSE DU MARCHE DES CAPITAUX
5.4.1. Analyse de l'offre
L'offre annuelle des nouveaux titres sur le marché
primaire étant constituée par les besoins de financements
intérieurs nets, c'est-à-dire le Et dans la formule (2),
elle est passée de 277.170 millions en 2005 à 566.998 millions en
2008. En termes du PIB, les financements intérieurs ont
évolué de 1,1% du PIB en 2005 à 1,8% en 2008. Le tableau
ci-après retrace ces évolutions.
Tableau 10. Evolution des principaux indicateurs
budgétaires (en millions de F CFA)
|
|
2005
|
|
2006
|
|
2007
|
|
2008
|
Besoins en financements intérieurs nets
|
277
|
170
|
282
|
995
|
349
|
567
|
566
|
988
|
Stock de dette intérieure sous forme de titres
|
335
|
853
|
378
|
422
|
836
|
487
|
860
|
991
|
Financements intérieurs nets en% du PIB
|
|
1,1%
|
|
1,1%
|
|
1,3%
|
|
1,8%
|
Stock de dette intérieure en % du PIB
|
|
1,6%
|
|
1,4%
|
|
3,0%
|
|
2,8%
|
Toutefois, le cadre de l'analyse utilisé prend en
compte l'offre global des titres (le stock de la dette intérieure),
constitué par les nouvelles et les anciennes émissions. Cette
situation pourrait s'expliquer par le fait qu'il est possible la transaction
des titres sur le marché secondaire. Ainsi, l'offre serait
constitué par les titres nouvellement émis et ceux qui sont
déjà dans les portefeuilles des différents agents
économiques pouvant être objet de transaction dans le cadre de la
reconstitution de leurs portefeuilles. Sur cette base, l'offre de titre de
dette effectuée par l'ensemble des Etats de l'UMOA est passée de
335 853 millions en 2005 à 861 991 millions en 2008, soit de 1,6% du PIB
en 2005 à 2,8% en 2008.
53
5.4.1. Analyse de la demande
La demande de dette intérieure est manifestée
par les acheteurs potentiels de titres publics sur le marché, qui sont
essentiellement les institutions du secteur financier. Il s'agit des banques
primaires, des établissements financiers, des fonds de pension et des
compagnies d'assurance.
Sur la base des données disponibles relatives à
la distribution des actifs du secteur financier dans l'UEMOA, il est ressorti
une prédominance des banques primaires. En moyen sur la période
de 2003 à 2008, ces banques détiennent 87,2% du total des actifs,
suivi des établissements financiers (3,7%), de la Banque
Central37 (3,1%), et des assurances (6,0%).
Tableau 11. Evolution de la distribution des actifs du secteur
financier
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
Moyenne
|
Banque Centrale
|
4,6%
|
3,6%
|
2,8%
|
2,3%
|
3,3%
|
Banques primaires
|
91,5%
|
90,5%
|
93,4%
|
94,1%
|
92,4%
|
Etablissements financiers
|
3,6%
|
5,5%
|
3,3%
|
3,1%
|
3,9%
|
Sécurité sociale et caisses de retraite
|
0,0%
|
0,0%
|
0,0%
|
0,0%
|
0,0%
|
Assurances (vie et générales)
|
0,3%
|
0,4%
|
0,4%
|
0,4%
|
0,4%
|
Total
|
100,0%
|
100,0%
|
100,0%
|
100,0%
|
100,0%
|
L'analyse de la préférence des banques, fait
ressortir qu'en moyen celles-ci conservent 52,6% de leurs actifs sous forme de
crédit à l'économie, 37,4% sous autres actifs et à
peine 10,0% sous forme de titres publics, dont 6,0% à long terme. De
même, les établissements financiers ne détiennent que 5% de
leurs actifs sous forme de titres publics. Sur la base de ces
préférences, la demande totale manifestée par l'ensemble
du secteur financier de l'Union a passé de 1 002 667 millions de F CFA
en 2005 à 1 560 062 millions de F CFA en 2008, soit un taux de
croissance moyen annuel de 13,9%.
Tableau 12. Evolution de la demande de titres publics
|
|
|
2005
|
|
|
2006
|
|
|
2007
|
|
|
2008
|
Demande de dette à long terme
|
|
725
|
460
|
|
827
|
754
|
|
961
|
883
|
1
|
095
|
210
|
Demande de dette à court terme
|
|
277
|
207
|
|
224
|
527
|
|
507
|
405
|
|
464
|
851
|
Total
|
1
|
002
|
667
|
1
|
052
|
281
|
1
|
469
|
288
|
1
|
560
|
062
|
Analysant la décomposition de la demande du secteur
financier pour les titres publics au cours de la période allant de 2003
à 2008, nous pouvons conclure qu'en moyen, elle est constituée de
81,2% des titres à long terme contre 18,8% des titres à court
terme. Cependant, excluant la Banque Centrale, 76,6% des titres sont à
long terme contre 24,4% des titres à court terme.
37 La créance de la BCEAO sur les Etats est
issue de la consolidation des découverts statutaires que l'Institut
d'émission consentait aux Trésors nationaux au titre de l'article
16 de ses statuts jusqu'à 2002.
54
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