4,00%
9,00%
8,00%
7,00%
6,00%
5,00%
3,00%
2,00%
0,00%
1,00%
Taux d'intérêt de l'obligation de Trésor
à 3 ans TMMM Taux de pension
4.3.2. Structure des échéances
En principe, les échéances de la dette doivent
être callées sur celles des dépenses que les ressources y
résultantes sont appelées à financer. Ainsi, si les
ressources mobilisées contre l'émission des obligations du
Trésor sont tenues de financer les dépenses de l'investissement,
leurs échéance doit être aussi longue que possible pour
permettre que les projets financés produisent des
bénéfices pour leur remboursement. En outre, du point de vue
d'équité interrelationnelle, une ressource qui sert à
financer des biens qui seront consommés par la génération
future peut avoir une maturité aussi longue et son remboursement
étalé sur le temps.
L'analyse des émissions réalisées depuis
1999 dans la zone UEMOA révèle que 44,7% des obligations de
Trésor ont l'échéance de 3 ans contre 26,6% à 10
ans, 23,4% à 5 ans et 2,7% pour 4 et 7 ans chacune (voir le tableau 8
ci-après). Il conviendrait de signaler que l'échéance de
10 a été introduite tout récemment en janvier 2007
représentant un signe de confiance dans la stabilité
macroéconomique et politique de la zone et les perspectives du
45
développement du marché financier. En effet,
l'allongement de la structure des échéances présente les
avantages liés, notamment à la réduction des risques du
marché et de refinancement.
Le tableau ci-après qui retrace la distribution des
émissions par pays montre également que la Côte d'Ivoire
est le pays qui a plus levé les ressources au niveau du marché
financier régional (50,3%) suivi du Sénégal (19,9%), du
Bénin (16,7%), du Burkina Faso (7,1%) et du Togo (6,0%).
Tableau 8- Distribution des émissions par
échéance
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
Total
|
Benin
|
|
5.005,0
|
|
|
16.000,0
|
9.000,0
|
|
|
96.060,0
|
30.000,0
|
156.065,0
|
Burkina Faso
|
|
|
|
|
25.000,0
|
|
|
|
41.300,0
|
|
66.300,0
|
Côte d'Ivoire
|
30.200,0
|
|
|
63.978,3
|
40.403,3
|
|
86.133,0
|
84.200,0
|
51.700,0
|
105.013,0
|
461.627,6
|
Guiné-Bissau
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
0,0
|
Mali
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
52.420,0
|
52.420,0
|
Niger
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
0,0
|
Sénégal
|
|
|
|
|
|
|
45.000,0
|
|
115.875,0
|
25.000,0
|
185.875,0
|
Togo
|
|
|
|
|
|
|
36.300,0
|
|
20.000,0
|
|
56.300,0
|
Total
|
30.200,0
|
5.005,0
|
0,0
|
63.978,3
|
81.403,3
|
9.000,0
|
167.433,0
|
84.200,0
|
324.935,0
|
212.433,0
|
978.587,6
|
|
Source : BCEAO
De même, la Côte d'Ivoire est le pays le plus
exposé au risque du marché au regard de la concentration de ses
émissions à une échéance courte (90,5% des
obligations ont la maturité de 3 ans).
Compte tenu des différentes maturités des
obligations du Trésor, le montant global en cours à fin 2008
s'est établie a 561, 4 milliards de F CFA, dont 30,3% pour le
Sénégal, 24,5% du Bénin et 20,1% pour la Côte
d'Ivoire comme le montre le graphique ci-dessous.
Graphique IX. Distribution de l'encours
d'obligations du Trésor en 2008 par pays
40,0%
50,0%
30,0%
20,0%
10,0%
0,0%
Benin Burkina Côte
Faso d'Ivoire
4,5%
15,9%
7,4%6,8%
En cours à fin 2008 Montant global
20,1%
47,2%
Guiné-Bissau
0,0%0,0%
9,3%
Mali Niger Sénégal Togo
5,4%
0,0%0,0%
30,3%
19,0%
8,4%
5,8%
Source : BCEAO
Analysant le marché des obligations du Trésor
de l'UEMOA CREPMF (2008) a conclu que la coordination des interventions des
Etats sur le marché est insuffisante ce que contribuer au
renchérissement du coût de la mobilisation des ressources et
à l'éviction sur le secteur privé. En outre, l'examen des
raisons d'emprunts évoqué par les Etats, au moment de lancement
des appels d'offres, fait ressortir que les ressources financières
mobilisées auprès du marché financier régional sert
à financer les besoins de fonctionnement et de trésorerie des
Etats et très peu les projets d'investissement33. Selon
CREPMF (2008), le coût d'emprunt du secteur privé est
généralement inférieur à celui des Etats. Ainsi,
«le taux moyen pondéré servi par les Etats entre 1998 et
2008 est de 6,56 % contre 6,40 % pour le secteur privé ».
Ce constat pose le problème de
crédibilité des Etats de l'Union. En principe, les taux
d'intérêt des titres souverains devraient être plus faibles
que ceux des titres privés. En effet, les rendements issus des titres
publics sont défiscalisés dans le pays d'émission alors
que ceux des titres privés sont taxés. Une autre raison qui
pourrait expliquer le fait que les taux d'intérêt des titres
publics soient plus faibles est en rapport avec la nature souveraine de ces
titres. Cependant, la garantie à 100% exigée pour les
émissions privées, en éliminant le risque de
défaut, donne un caractère presque souveraine aux titres
privé et rassure d'avantage les investisseurs.
46
33 Seul l'Etat sénégalais a
indiqué le financement de projet comme destination des fonds
résultants de l'émission des Obligations de Trésor.
|
|