9. la présentation
La présentation de siège est incriminée
par plusieurs auteurs :
Tableau 2 : Fréquence de la présentation de
siège en cas de RPM relevée dans la littérature.
Auteurs
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Fréquence de la présentation
siège
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Aubriot [6]
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11%
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Bezad [14]
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9,6%
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Magnin [44]
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10%
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Laadioui M [38]
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2,1%
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Leola N'Tesse [41]
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1,4%
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Benamar [10]
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4,33%
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Notre série
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4,6%
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Selon les données de la littérature on note une
augmentation statistiquement plus importante de la RPM en cas de
présentation de siège, cette dernière pourrait être
un facteur prédisposant à la RPM. [6]
En effet les mauvaises accommodations foetopelviennes peuvent
être responsables d'une tension excessive des membranes par accumulation
de liquide amniotique dans la partie déclive de l'oeuf, ce qui
entraîne la rupture des membranes. Notre série relève un
pourcentage légèrement supérieur à celui de
BENAMAR [10]. Nous n'avons pas trouvé d'explication par rapport
à cette légère concordance.
10. la prise de l'antibiotique
La méta-analyse de Boog [16] conclut que la
prescription systématique d'antibiotique en cas de RPM avant terme
permet une réduction nette de la morbidité infectieuse. Ces
résultats bénéfiques sont par ailleurs associés
à un allongement de temps de latence permettant d'atteindre le terme de
viabilité foetale et de pratiquer une corticothérapie. Alors que
d'autres auteurs ne trouvent pas de différence significative ni pour la
prolongation de la grossesse, ni pour la prévention de l'infection
materno-foetale. [33, 62, 63, 72]
En cas de RPM à terme, il existerait un effet
bénéfique de l'ATB prophylactique pour le couple
mère-enfant pour tout accouchement survenant au-delà de 12h, ce
qui pour certains justifie une ATB systématique pour toute RPM
au-delà de 12h, non en travail. [63] Certains auteurs mettaient en doute
l'intérêt des antibiotiques dans cette population en raison de la
nécessité de déclencher dans les heures qui suivent la
RPM, cette intervention pouvant peut-être à elle seule
éviter le risque infectieux.
Cet argument semble discutable du fait que de nombreuses
équipes attendent 24 à72 heures (voire plus pour certains) avant
de déclencher ce qui renforce l'intérêt d'administrer
systématiquement des antibiotiques dans cette indication. [27]
Dans la série de DJIVA JIVRAJ [24],
l'utilisation d'une antibioprophylaxie empirique par amoxycilline
adaptée secondairement au prélèvement de liquide
amniotique était systématique.
Dans la série de LEOLA N'Tesse [41], seul 12,6
% des patientes on reçu une antibiothérapie systématique
à l'Ampicilline. Cette fréquence était de 84% dans la
série de Nicaise [56].
Dans notre série comme celui de LAADIOUI [38]
(85%), la prescription de l'antibiothérapie prophylactique était
systématique au-delà de 6h de RPM, ainsi 87% de nos parturientes
en ont bénéficié. L'antibiotique utilisé
était soit une amoxycilline soit une ampicilline, et aucun
prélèvement de liquide amniotique n'a été
réalisé.
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