3. le lieu d'habitation
Dans notre étude, les gestantes habitant aux alentours
du centre et maternité BOMOI ont été les plus
concernées (67,9 %). Ce constat pourrait s'expliquer par le fait que la
rupture intervenant brusquement constitue une situation d'urgence poussant la
famille à amener la gestante en consultation dans la formation
médicale la plus proche. Notons aussi que ce centre et maternité
est non seulement très accessible mais aussi financièrement moins
chers.
4. la parité
Contrairement à certaines études qui affirment
que la RPM est plus fréquente chez les multipares (41, 26, 58) par
contre Adrien BETHU et LAADIOUI M.(13,38) dans leur
série les grandes multipares représentent un taux faibles par
rapport aux primipares, notre étude révèle que la
majorité des parturientes ayant connu une RPM sont paucipares (30,5%)
suivie des nullipares (29,8 %) comme chez DIYAMONA (23), qui
étaient les plus touchés ( 40 %). Cette contradiction pourrait
s'expliquer par l'approche méthodique du fait que GILLIBRAND et
PLAVANIL (26, 58) ont utilisé un grand échantillonnage
avec une recherche qui a duré plusieurs années.
5. la gestité
A part l'étude de DIYAMONA (23) chez qui les
paucipares ont été les plus touchés (36,3%) comme dans la
notre à 57%, aucune étude parcourue ne place un accent
particulier sur la gestité dans le cadre de la RPM.
6. l'antécédent d'avortement
Les avortements provoqués sont aussi un facteur de
risque parmi tant d'autre dans la survenue de la RPM (40, 52). Faute de
précision sur le type d'avortement (spontané ou provoqué)
dans les dossiers des gestantes, notre étude ne peut se prononcer sur
l'influence de ce paramètre.
7. l'âge gestationnel
Nous notons 21,9 % de naissances prématurées
dans notre étude. Ce taux est légèrement inférieur
à celui décrit dans l'étude faite au Centre Hospitalier
Universitaire de Brazzaville où l'on a trouvé que la RPM a
été à la base de 48% de naissances
prématurées (57).
Nous ne trouvons à première vue, aucune
explication à cette différence.
8. le délai entre RPM et la consultation
La présente étude révèle que la
plus grande partie des femmes (48,1%) ont consulté entre 12 et 48 heures
après la survenue de la RPM. Selon R.MERGER et coll., ce
délai constitue le haut risque de contamination par les germes car,
l'infection s'installe lorsque le délai de la RPM et la consultation
dépasse 6H (52).Cependant cette théorie est réfutée
par d'autres auteurs qui rapportent que le risque de contamination se verrait
plutôt dans les 24H voire même dans les 48H après rupture
(40, 70). Notons en outre que plus le délai entre la RPM et la
consultation est éloigné plus il y a risque et installation
effective de l'infection du fait que durant toute cette période aucune
mesure de prévention de l'infection serait prise (55).
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