4. ETIOLOGIES
La RPM oppose deux groupes de causes, c'est soit
mécanique, d'une part et soit l'altération des membranes de
l'autre part (52), mais il existe également certains autres facteurs
étiologiques de cet accident.
Ø Les causes mécaniques
sont celles qui relèvent soit d'une Surdistension de l'oeuf, par
hydramnios par exemple, par une grossesse gémellaire ayant ou n'ayant
pas un hydramnios, soit d'un défaut d'accommodation (présentation
vicieuse ou simplement présentation élevée). De même
le placenta bas inséré, il faut donner aussi une place importante
à la béance du col, qu'elle soit d'origine traumatique ou
fonctionnelle (52) ;
Ø L'altération des membranes
résultat d'une amniotite infectieuse. Elle ne
représente habituellement qu'un des éléments d'une
infection ovulaire générale qui intéresse également
le placenta, le cordon, le liquide amniotique et surtout le foetus. Cette
amniotite qui peut être mise en évidence par l'histologie et la
bactériologie (frottis de membranes) fragilise les membranes et favorise
leur rupture. L'infection précède l'ouverture de l'oeuf, son
origine est souvent urinaire et cervicovaginal microbienne ou parasitaire (E
coli, streptocoque â, mycoplasme ou haemophilus...) ;
Ø Facteur personnel et
constitutionnel : le bas niveau socioéconomique, la
malnutrition, le déficit en vitamine C, en cuivre et en zinc, la maladie
de collagène, la multiparité sont évoqués comme
facteurs favorisant de la RPM (52).
Ø Facteur physiologique :
certains auteurs citent les contractions utérines post coïtales
ainsi que l'affection héréditaire caractérisée par
des anomalies du tissu élastique (syndrome d'Ehlers Danlos) (18).
5. ANATOMIE PATHOLOGIQUE
La rupture classique franche, est celle qui ouvre le
pôle inférieur de l'oeuf à son point le plus bas,
c'est-à-dire ce qui aurait été la poche des eaux au moment
du travail. Certains auteurs ne croient guère à la fissuration.
Selon eux, si une telle lésion existai, elle ne saurait être que
tout à fait éphémère. Elle ne tarderait pas
à se transformer en une rupture franche, à la moindre
contraction. En revanche, il faut affirmer l'existence d'une rupture haute,
siégeant à distance de l'orifice interne du col. De même,
il faut admettre la rupture de certaines poches liquides constituées
entre amnios et chorion (52).
6. CLINIQUE
Dans la moitié des cas le diagnostic de la rupture est
évident, avec un écoulement liquidien clair abondant et continu,
accru par la mobilisation transabdominale du foetus ou les mouvements. Il
imprègne en permanence les garnitures des malades. Au speculum, on voit
le liquide s'écouler par le col et s'accumuler dans le cul de sac
postérieur (39).
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