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La sécurité juridique du contribuable face à  l'exécution du contrôle fiscal en droit congolais

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par Samy WETSHI TSHOMBA
Institut supérieur de commerce - Licence en fiscalité 2013
  

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Section 3. Les techniques du contrôle fiscal

Bien que les missions et les moyens de ceux qui sont appelés à contrôler l'entreprise soient différents, il existe des principes généraux qui sont toutefois toujours valables.

Le vérificateur fiscal, l'Expert-comptable, le commissaire aux comptes généraux comme l'Expert Judiciaire, malgré les différences qui les s éparent ont souvent recours à des procédés de contrôle identiques.

Le contrôleur, selon sa ou ses missions, portera une appréciation sur :

· L'organisation générale de la comptabilité

· La régularité de l'enregistrement des opérations (totalité des enregistrements, pièces justificatives incontestables, additions et reports exacts)

· Sur l'évaluation de certains postes du bilan (stocks, provisions ou dépréciation de certaines créances qui est posté sur la pièce justificative. Cette erreur est découverte par le pointage de pièces justificatives.

Les différentes erreurs à considérer lors du contrôle fiscal :

- L'erreur de transcription : C'est le report, pour un montant différent sur un document comptable d'une somme déjà inscrite en comptabilité. Elle est souvent déceler par le contrôle arithmétique.

- L'erreur de calcul : est une erreur d'addition dans une colonne du journal ou dans un compte.

- Le double emploi : une comptabilisation double d'une opération.

- Les erreurs de report : consiste en une transcription inexacte du chiffre primitif.

- L'erreur de principe : erreur résultant de la méconnaissance des règles comptables. Exemple : amortissement supérieur.

Il sied de préciser que le vérificateur s'assurera d'abord si la comptabilité qu'il veut contrôler est régulière. Cette régularité est déterminée par l'absence des erreurs ou fraudes. Ces dernières sont des manquements aux règles comptables et aux principes établis. Cependant, leur distinction réside dans l'intention :

· Les irrégularités grossières doivent être considérées comme des fraudes

· Les irrégularités rares, isolées, peuvent être considérées comme des erreurs.

- L'omission : Le fait de l'obtenir d'enregistrer une opération

- L'erreur d'imputation : Débiter ou créditer un compte inadéquat à l'enregistrement de l'opération.

- L'erreur d'inscription : écrire en comptabilité un chiffre différent de celui prix de revient.

- Achats des immobilisations inscrites dans un compte de charge.

Les différentes fraudes :

La fraude est une erreur intentionnelle. Tous les éléments cités pour les erreurs s'appliquent intégralement à la fraude.

- les détournements des fonds : Vol dans la caisse, paiements fictifs, règlement des dépenses personnelles de l'exploitant ou des dirigeants.

- La falsification de la situation : Faire apparaitre une situation différente de la réalité.

Il est précisé que souvent les fraudes commises dans les entreprises le sont par les employés et les dirigeants. Les employés détournent généralement des valeurs alors que les dirigeants falsifient la situation de l'entreprise. L'aperçu général des erreurs et des fraudes est déterminant dans le contrôle fiscal du fait que le vérificateur est appelé à qualifier tout acte posé dans l'entreprise qu'il contrôle. Toutefois, le vérificateur utilisera diverses techniques pour déceler ces fraudes et erreurs notamment.

- Le contrôle arithmétique : C'est la vérification matérielle et mécanique des totaux qui permet de rechercher les erreurs matérielles d'inscription et de transcription.

- Le contrôle indiciaire : Basé sur la recherche de faits qui peuvent constituer l'indice d'irrégularités comptables ou oui contraire, de présumer de la régularité de la comptabilité.

- Le contrôle des pièces justificatives : Une comptabilité ne comptant aucune erreur arithmétique peut cependant être entièrement fausse si les écritures passées ne correspondent pas à la réalité. Chaque écriture doit correspondre à un fait réel, accompagné d'une pièce justificative qui prouve l'exactitude du fait enregistré. Ce contrôle permet de s'assurer que :

· Chaque pièce comptable a été enregistrée ;

· Chaque écriture est justifiée par une pièce ;

· L'imputation de l'opération est régulière.

Le contrôle des pièces justificatives s'effective par pointage des pièces avec les écritures correspondantes. Une pièce justificative constituant, en apache, la preuve d'une justification, peut être un faux. La falsification matérielle d'une pièce peut porter sur la date, la somme, le libellé (surcharges, alternation, des chiffres : 0 transformé en 9 ou 6).

- Le contrôle des existants : il permet des assurer que le totale de certains comptes reflète la réalité.

- La comparaison des bilans : Elle est faite dans le but de relever les variations des valeurs subies par les différents postes du bilan au cours des années.

Pour faciliter cette comparaison, il convient de regrouper les différents postes sous ses rubriques définies par le plan comptable général congolais (qui sera remplacé par le système comptable de l'OHADA, SYSSCO HADA).

- La comparaison des tableaux de formation de résultat

Elle complète celle des bilans et permet de précité les divers éléments de la productivité et de la rentabilité de l'entreprise et d'en prévu les variations d'une année à l'autre. Si cette étude permet d'abord d'avoir une vie d'ensemble du plan comptable adopté par l'entreprise, elle sert également à relever certaines anomalies, les points qui demanderont une vérification approfondie.

Prenons pour exemple :

- Le mauvais classement des comptes ou doute dans la désignation des comptes qui peuvent être un indice d'une intention de dissimulation.

- Présentation différente qui fera pense à un changement dans le système comptable. Des comptes qui apparaissent souvent distinctement, son observés par d'autres comptes et ces modifications peuvent être destinées à masquer certaines opérations.

- Disparition d'un compte. Il est possible que ce compte soit compensé avec un autre d'actif ou ajouté à un compte de passif pour dissimuler certaines opérations.

- Toutefois, la diversité des secteurs d'activité l'or d'un contrôle fiscal.

C'est ainsi que les secteurs des hydrocarbures minier, forestier, des télécommunications, bancaire... seront diversement contrôler en utilisant les techniques leur appropriées.

Néanmoins, si la comptabilité est jugée irrégulière, non probante, le vérificateur des impôts est tenue de la rejeter et dans ce cas, il est tenu de reconstituer les éléments de l'assiette pour assoir son imposition. Ce travail est assez difficile et exige que le vérificateur dispose des éléments de comparaison suffisants et acceptables (entreprises similaires, éléments fournis par des tiers (recoupements...). Il est à noter que le rejet d'une comptabilité irrégulière, non probante entraine une imposition d'office qui ne revêt pas un caractère de vengeance ou punitif, cette sanction étant déjà prise en compte par les taux des pénalités qui seront appliqués sur l'impôt calculé à cet effet. Cet impôt doit nécessairement tenir compte de la capacité contributive du contribuable mais dans tous les cas, la preuve des chiffres exacte des revenus imposables incombe au contribuable en cas de réclamation.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault