Le calcul de l?horreur nécessite une
intégration locale, nationale et internationale des acteurs à la
prévention de la violence. La responsabilité de la
communauté internationale est de s?assurer du bon fonctionnement des
organes chargés du calcul et d?intervenir en cas de violation des codes
desdits organes. L?UA et l?ONU pourraient par exemple créer un
département chargé de s?occuper uniquement des questions
relatives au calcul des conséquences négatives et potentielles
pertes encourues par les parties belligérantes en cas d?affrontement
dénommé « département des opérations du calcul
de l?horreur ».
La nécessité d?une telle approche réside
dans la redéfinition des intéréts des protagonistes
externes de la guerre et autres situations de violence. Elle leur laisse la
possibilité de prendre des mesures promptes pour éliminer la
violence. Entre ces départements du calcul de l?horreur et les organes
et réseau intergroupe, un mécanisme d?information rapide doit
être mis en oeuvre pour la communication des données et
l?étude des moyens à mettre en place pour prévenir la
violence, ceci, chaque semestre.
Il ne s?agit pas là d?une tentative d?application du
calcul de l?horreur à la responsabilité de protéger, mais,
de s?assurer que les questions sécuritaires obéissent à
une approche intégrée et globale. Pour éviter la
prégnance de la communauté internationale sur des situations de
violence, le calcul de l?horreur dispense du recours à la force au nom
de la responsabilité de protéger tel que classiquement
observée dans d?autres régions ou Etats en Afrique176.
Il leur octroie plutôt la possibilité d?une concertation mutuelle
avec les groupes locaux et non obligatoires. Aussi, il favorise le pouvoir de
négociation et de recours à la non-
176 l?interventionnisme internationale dans les conflits
africains au nom de la Responsabilité de protéger(R2P)
s?est observé en en Somalie en 1992 avec
l?opération Restore Hope ; en Côte d?Ivoire pour mettre
un terme à la congélation des institutions publiques par Laurent
Gbagbo en 2011 ainsi qu?en Lybie pour instaurer la démocratie et faire
chuter le régime de Mouammar Kadhafi en 2011 pour ne citer que ces
cas.
violence dans l?optique de fédérer les parties
pour éviter l?escalade de la violence. Ainsi, la communauté
internationale informe via l?alerte précoce sur les conséquences
de potentielles violences et observe l?évolution des crises. Elle n?y
intervient pas directement ou militairement, mais à travers une
diplomatie visant à regrouper les parties en conflit par la
médiation, les bonnes offices ou la conciliation. Cette dernière
perception repose sur l?idée selon laquelle des problèmes
contextuels se règlent facilement et durablement par les acteurs
directement concernés.
La communauté internationale peut donc s?investir
beaucoup plus à travers le soutien technique aux groupes sur
l?identification et la formulation de projets visant leur développement
socioéconomique et par ricochet leur autonomisation.
Toutefois, au lieu d?une responsabilité de
protéger, le calcul de l?horreur propose une nécessité
d?alerter (N2A). C?est pourquoi, il propose comme pendant aux mécanismes
de gouvernance dont le power sharing, l?adoption de textes internationaux par
les OIG conditionnant l?assistance ou le soutien technique aux groupes locaux
par un respect scrupuleux des décisions des organes chargé du
calcul de l?horreur prises localement. Gellesci concernent par exemple : des
données trimestrielles sur l?état des crises sociales et des
impacts négatifs pouvant advenir, la participation aux décisions
des organes du calcul de l?horreur, l?arrêt de toute attitude ou
comportement belligérants, l?investissement dans les projets communs
locaux. Ainsi, un cadre de prévention de la violence peut dès
lors se dessiner au plan international, régional, sous régional,
national et local adoptant l?approche du calcul de l?horreur.