Le calcul de l'horreur comme instrument psychologique de prévention de la violence directe. Cas du Nord Kivu en RDC( Télécharger le fichier original )par Falk Litane PETEGOU Université protestante d'Afrique Centrale (Cameroun ) - Master 2 en paix et développement 2012 |
LISTE DES ABREVIATIONS ET ACRONYMESACP : Afrique -- Caraïbe- Pacifique ADF: Allied Democratic Front AGR : Activités Génératrices de Revenus BM : Banque Mondiale CIJ : Cour Internationale de Justice CNDP: Congrès National pour la Défense du Peuple CMM : Commission Militaire Mixte CPI : Cour Pénal International FAR: Forces Armées Rwandaises FARDC : Force Armées de la République Démocratique du Congo FDLR : Forces Démocratiques de Libération du Rwanda FMI : Fonds Monétaire International FPR: Front Patriotique Rwandais G10 : Groupe des Dix LRA: Lord Resistance Army MLC : Mouvement de Libération du Congo MPLA : Mouvement Populaire de Libération de l?Angola MONUC : Mission des Nations Unies au Congo OCHA: Office for the Coordination of Humanitarian Affairs OIG : Organisation Intergouvernementale ONG : Organisation non Gouvernementale ONU : Organisation des Nations Unies OTAN : Organisation du Traité de l?Atlantique Nord PARECO : Patriotes Résistants Congolais PAS : Programme d?Ajustement Structurel PDI : Personnes Déplacées Internes PIB: Produit Intérieur Brut PIOMM : Programme Interdisciplinaire de Recherche sur les Causes de Violations des Droits Humains PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement RCD-G: Rassemblement Congolais pour la Démocratie- Goma RCD-ML: Rassemblement Congolais pour la Démocratie- Mouvement de Libération RDC : République Démocratique du Congo SIDA : Syndrome d?Immunodéficience acquise TPIR : Tribunal Pénal International pour le Rwanda TPIY : Tribunal Pénal International pour l?ex-Yougoslavie UA: Union Africaine UCAC : Université Catholique d?Afrique Centrale UE : Union Européenne UNITA : Union Nationale Pour l?Indépendance Totale de l?Angola UPAC : Université Protestante d?Afrique Centrale URSS : Union des Républiques Socialistes Soviétiques USA: United States of America VIH: Virus de l?Immunodéficience Humaine WNBF: West Mile Bank Front INTRODUCTION GENERALEi: IMPORTANCE DU SUJETLe présent mémoire sur le Nord Kivu se justifie par trois arguments : le changement de paradigme dans les approches de construction de la paix en Afrique autour des années 90, l?exacerbation des atrocités imputables aux scènes de violence et la nécessité d?intégrer la non-violence dans la construction contemporaine de la paix en Afrique. Premièrement, dans les années qui ont suivi les indépendances des Etats africains, le développement socio-économique était leur première préoccupation. A ce titre, des voies et moyens leur ont été proposés pour réaliser leurs objectifs de développement. L?on est ainsi passé de l?approche de la modernisation au modèle néolibéral actuel par le truchement du développement planifié, des politiques institutionnalistes et des dynamismes endogènes1. Au vu de ces expériences, un constat persiste : celui des échecs répétés de ces modèles de développement entraînant avec eux l?excroissance de la pauvreté ; car, la plupart des Etats ayant appliqué ces modèles de développement restent encore sous-développés. Plusieurs explications jaillissent sur ces échecs. Celles-ci tournent autour des thèses de l?infériorité et de la dépendance des Etats africains2. Les partisans de la première thèse expliquent par exemple que la primitivité du noir ne lui laisse aucune possibilité de s?auto déployer, d?autant plus que son architecture mentale est foncièrement attardée et par essence liée à la nature et n?a pas encore côtoyé la raison3. De là, les causes du sous-développement sont d?origines culturelles. Les seconds parlent de la prédominance des structures du Nord qui ne vivent que parce qu?elles aliènent celles du sud. En contrôlant les ressources du sud, elles perpétuent les chaînes du sous-développement par la dépendance. Pour cette seconde catégorie, le sousdéveloppement est d?ordre structurel4 et systémique. En fonction des explications du sous-développement, des voies palliatives ont été proposées. A titre illustratif nous pouvons évoquer la déconnexion des Etats sous-développés du système international, l?institution des modèles de développement endogène et le renforcement de l?intégration entre Etats du sud par le transfert des technologies. Toutefois, les Etats du tiers-monde trouveront un consensus autour de l?institution d?un nouvel ordre économique mondial dont les accords UE-ACP en sont une matérialisation. La pensée dominante comme autre tendance proposant des issues de sortie du sous-développement vient 1 Schwerkens, Ulrike : Le développement social en Afrique contemporaine : une perspective de recherche inter et intrasociétale. L?Harmattan, Paris, 1995, p.36 2 Nga Ndongo, Valentin : Développement, émancipation et originalité in : David, Simo : La politique de développement à la croisée des chemins, le facteur culturel. CLE, Yaoundé, 1998, p.45 3 Id. 4 Samir, Amin : Impérialisme et sous-développement en Afrique. Anthropos, Paris, 1988 de l?occident. Celle-ci propose l?imposition des cultures et valeurs occidentales aux africains5. Ainsi, à travers les droits de l?homme par exemple, l?on peut sortir l?Afrique du sous-développement. Ce courant trouve son apogée au début des années 90 avec la conditionnalité de l?aide publique au développement par la démocratisation. Désormais, pour avoir accès à l?aide bilatérale et multilatérale, le respect des libertés sociopolitique, civile et économique des individus6 se posait comme une condition sine qua none. A cela s?ajoute aujourd?hui la bonne gouvernance. Le problème qui se posait était celui de démocratiser les régimes politiques africains car, l?autoritarisme et la dictature étaient du jour au lendemain considérés dans l?imaginaire occidental comme un frein au développement. L?absence de la liberté d?expression et du respect des droits de l?homme étaient autant de facteurs qui maintenaient les Etats africains au stade de sous développés et accentuaient les tensions sociales. Les tensions sociales débouchaient sur des conflits ouverts, qui se posent comme une négation aux processus de développement entamés au lendemain des indépendances. Pour donc déconstruire ces conflits, voir les « prévenir », c?est-à-dire instituer un état durable de paix, la conditionnalité démocratique de l?aide au développement était un moyen efficace. L?on comprend donc que l?objectif stratégique était pour les donateurs occidentaux d?arrimer les Etats africains à la nouvelle donne géopolitique internationale qu?était l?émergence de la démocratie et surtout de la mondialisation. La déduction en est que pour la pensée dominante, le développement se pose aujourd?hui en termes de paix en Afrique. De nombreux analystes politiques pensent alors que la paix est l?angle sur lequel il faut attaquer et booster le développement en Afrique. A ce titre, des théoriciens ont proposé plusieurs stratégies devant amener les africains vers cette paix7. Il s?agit par exemple de la théorie de la paix démocratique8. Partant de l?idée que les régimes démocratiques ne se font pas la guerre, cette théorie postule que l?instauration des Etats démocratiques partout dans le monde entraînera la communauté internationale vers une paix durable. Dans un contexte africain, cette théorie est d?avis que, instituer des régimes politiques démocratiques est l?alternative aux conflits qui embrasent tout le continent. En 5 Ela, Jean-marc : ,Innovation sociales et renaissance de l'Afrique noire, les défis du monde d'en bas. L?Harmattan, Paris, 1998. 6 Ceci est une perception du discours sur la démocratisation prononcé à La Baule par le président français François Mitterrand lors du sommet Afrique France en 1990. 7 Bien que la pensée dominante soit d?avis que la paix peut conduire au développement, d?autres penseurs justifient que la paix ne peut conduire au développement, mais, que c?est plutôt l?inverse qui est possible ; c?està-dire que seul le développement peut conduire à la paix. A ce titre Cf Banseka, Cage: Development for peace: In search for solution to conflict in Sub-sahara Africa. Boca Raton, Florida, 2005 8 L?essentiel de cette théorie a été fomentée par Emmanuel Kant .Cf. Kant, Emmanuel : Vers La Paix Perpétuelle, Que signifie s'orienter dans la pensée ? Qu'est-ce que les lumières ? Flammarion, Paris, une présentation de Françoise Proust, 1991 second lieu, l?on peut évoquer la théorie de la paix libérale9 qui postule que l?interdépendance économique et la liberté du marché peuvent transcender toutes les sociétés ainsi que celles africaines. Au niveau de l?implémentation, ces deux principales théories s?unissent pour former l?approche libérale de la consolidation de la paix bien connue sous le vocable anglosaxon de liberal peace constitué de trois grands embranchements : l?approche maximaliste, l?approche minimaliste et une approche intermédiaire qui fait la synthèse entre les deux précédentes. Notons par exemple que, les minimalistes pensent qu?on peut juste calmer un conflit par le désarmement10. Les maximalistes quant à eux pensent qu?on peut résoudre un conflit en attaquant les causes structurelles ayant entraîné le conflit11. Mais le constat qui se dégage est que les stratégies utilisées par ces diverses approches pour résoudre les conflits restent les mêmes et le débat persiste plutôt sur le timing des opérations, le but et les stratégies à mettre en oeuvre ainsi que sur le contexte dans lequel la consolidation de la paix doit être effective12. Le paradoxe est que depuis les années 90, la démocratisation comme le libre échange en Afrique n?a fait qu?accroître les conflits et favoriser les ethnocentrismes13. Toujours depuis ces années, les conflits en Afrique ont un ancrage ethnique profondément constitué14 et se transmettent comme par effet domino15. Au Cameroun par exemple, les élections présidentielles de 1992 ont débouché sur des affrontements sanglants dont les opérations villes mortes, pays morts ou carton rouge exprimaient bien la quintessence16. A Sangmélima comme à Ebolowa, le clivage entre Bamiléké17 et Bulu18, historiquement constitué, trouvait alors un stade d?expression favorable avec le soutien des hommes politiques. Quelques deux années plus tard, c?était au tour du 9 Cette théorie est l?oeuvre des interdépendantistes qui atteignent leur apogée autour des années 1980 comme courant de pensée radicalement opposé au réalisme dans les relations internationales 10 www.peacebuildinginitiative.org 11 Id. 12 F.Diehl, Paul: Paths to peacebuilding, the transformation of peace operations in: T.David Mason and James D.Meernik: conflict prevention and peacebuilding in post-war societies, sustaining the peace. Routledge, London, 2006 13 Banseka, Cage: Democratic peace, in the spectrum of conflicts in sub-Saharan Africa. Boca Raton, Florida, 2005. 14 Bercovitch, Jacob and Fretter, Judith: Regional guide to international conflict and management from 1945 to 2003. C Q Press, Washington D C, 2004 15 Id 16 Mbock, Charly Gabriel : Les conflits ethniques au Cameroun : Quelles sources, quelles solutions ? Saagraph, Yaoundé, 2000, p.111. Il est à relever ici que les opérations villes mortes et pays morts constituent des blocus général des institutions et activités nés dans les villes africaines dans les années 1990 avec la démocratisation. Au Cameroun, c?est un appel à la grève générale caractérisée par la fermeture des commerces, des services et des entreprises ayant débuté en avril 1991. Cf aussi pour une lecture approfondie sur la transition démocratique au Cameroun. Bitee, Françine : Transition démocratique au Cameroun de 1990 à 2004.L?Harmattan, Paris, 2008 17 Groupe ethnique de l?Ouest du Cameroun 18 Groupe ethnique majoritaire du Sud Cameroun Rwanda de montrer à la face du monde à quel point l?ethnocentrisme conséquence d?une politisation de l?ethnicité pouvait dégénérer en génocide entre Hutu et Tutsi19. Le second argument justifiant la rédaction d?un mémoire sur le Nord Kivu découle du précédent. En effet, en RDC, objet de cette étude, la démocratie a aussi favorisé la fragmentation des structures politiques, économiques et sociales si bien que le pays tout entier ne vit que dans le cycle de la violence depuis le début des années 90. L?entame du processus de démocratisation a été ici une quête révolutionnaire lorsqu?en 1996 une coalition de rebelles soutenus par le Rwanda, le Burundi et l?Ouganda avec pour leader Laurent Désiré Kabila remonta à Kinshasa, s?empara du pouvoir et contraint Mobutu à s?enfuir. Cette union fut moins fructueuse lorsqu?en 1998, les ex alliés de Laurent Désiré Kabila 20(Rwanda, Burundi, Ouganda) décident de se défaire de celui-ci. Comme conséquence, L.D Kabila est assassiné en 2001 et remplacé par Joseph Kabila. Depuis lors, la RDC connaît une succession de crises et son quotidien ne s?exprime plus qu?en termes de violence. Le Nord Kivu, foyer des tensions dans ce pays, est traversé par une spirale de violence interethnique, intraethnique, interétatique et régionale au point de laisser penser à Rusamira21 que la guerre du Nord Kivu est de nature complexe. Pour juguler le désastre humanitaire et bâtir un avenir de paix au nord Kivu, des stratégies de sortie de crise ont été proposées, allant des accords entre parties belligérantes à l?engagement des institutions internationales et régionales telles l?ONU, l?UA22 et l?Union Européenne. A priori, nous pensons que ces mesures ne semblent pas trouver d?effet car la guerre persiste au Nord Kivu. Ces stratégies de gestion des conflits ne semblent pas mettre un terme à la crise humanitaire, aux viols massifs, à l?extorsion des ressources naturelles, aux meurtres et mutilations, aux déplacements forcés des populations et à la famine qui sévissent au Nord Kivu. Cette région telle que le précise Stephen Jackson est la « poudrière » et le « far west »23 de l?Afrique Centrale où l?on recense depuis 1996 plus d?un million de réfugiés et de déplacés. Les affrontements entre belligérants y ont causé des dégâts environnementaux 19 Pour plus de détails Cf Eboussi Boulaga, Fabien et Olinga, Alain Didier : Le Génocide Rwandais. Les interrogations des intellectuels africains. CLE, Yaoundé, 2006 20 Dans la suite de notre travail, nous utiliserons L.D.KABILA pour signifier Laurent Désiré Kabila. 21 Rusamira, Etienne : La dynamique des conflits ethniques au nord Kivu, une réflexion prospective.in : Afrique contemporaine 3/2003 no 207, pp 147-163 22 Les accords principaux signés à ce titre sont les suivants : l?accord de Lusaka (10 juillet 1999), l?accord de Sun city (1er avril 2003 l?acte d?engagement (janvier 2008). Toujours pour mettre un terme à ce conflit, l?ONU à crée la Mission des Nations Unies au Congo (MONUC), chargée d?oeuvrer pour les opérations de démobilisation, de démilitarisation et de réinsertion des ex-miliciens et même des civils. L?Union Africaine à aussi oeuvrer à travers l?envoie de plusieurs missions de médiations, l?institution d?une action commune avec l?Union européenne dans l?optique de ramener la paix en RDC en général et au nord Kivu particulièrement. 23 Jackson, Stephen : « Nos richesses sont pillées ! »Economies de guerre et rumeurs de crime au Kivu in : Politique Africaine no 84 décembre 2001, p.117 énormes et ont donné naissance à une génération d?enfants qui ne connaissent que la violence. Dans l?ensemble, ces stratégies concernaient des options de gestion et de consolidation de la paix post conflit. Aussi, ces stratégies de consolidation de la paix ont été formulées en ne prenant en compte que l?approche néolibérale de gestion des conflits, à savoir la démocratie et l?institution des mesures économiques autorégulatrices. Ce qui ne constitue qu?un pas vers la nécessaire Paix Négative24. Ces stratégies ont dès lors ignoré la capitalisation des effets psychologiques des précédentes violences dans la construction d?une Paix Positive25. Troisièmement, il n?est jamais de trop de mener une étude sur les conflits. Les considérations sécuritaires sont d?une importance capitale car, la violence ne permet pas de bâtir un avenir humain radieux, mais plutôt amenuise les chances d?exaltation et d?expression des fortes potentialités que l?être humain peut faire transparaître. Dans le combat pour la réappropriation de la nature humaine qui est d?essence pacifique, plusieurs personnages emblématiques tels que : Nelson Mandela, Mohandas Gandhi et Martin Luther King ont opté pour l?éducation à la paix via la non-violence26. La non-violence pour ces personnages historiques était un moyen pour réduire les risques d?implosion de la violence et par ricochet la réduction des énormes pertes en vies humaines enregistrées lors des combats violents. Ce challenge qu?est la non-violence était aussi pour eux, un moyen d?asseoir le progrès et l?émancipation des hommes par des voies pacifiques ceci pour un développement équitable, durable devant bénéficier à tous. Quoi que les approches développées par ces personnages soient très pertinentes, elles ont faillis à une limite fondamentale, qui est celle de ne pas considérer les conséquences négatives27 de l?application de la non-violence. En effet, la nonviolence telle que classiquement pensée par ces personnages pourrait avoir des répercussions humaines, politiques et matérielles néfastes. De plus, la violence à des effets aussi bien sur le violenté que sur le violent. Celui qui commet la violence peut aussi subir soit directement ou par effet boomerang les impacts négatifs de l?acte posé. Dans ce sens, la non-violence peut 24 La paix négative renvoie à l?absence de guerre, de violence perceptible, de conflits armés ou de toute autre forme d?affrontements entre des entités constituées. 25 « Paix qui va au-delà d?une simple absence de guerre et de violence et présuppose une condition qui réunit harmonieusement les dimensions de justice sociale, d?égalité, de libertés politiques et individuelles, de plein épanouissement des potentialités de l?humain tout court et une existence harmonieuse avec l?écologie ». C?est donc l?absence des violences structurelle, culturelle et directe dans une société établit. Cf Tagou, Célestin (dir) : La dynamique des conflits, de la Paix et du Développement dans les Sociétés Africaines, du local au global. PUPA, Yaoundé, 2010, p. 31 26 Id,pp 51-55 27 A titre illustratif, la désobéissance civile entamée par Gandhi en 1920 à produit comme effet le départ des colons anglais et plus tard l?acquisition de l?indépendance en 1947. Or l?ancien empire britannique des indes à l?indépendance est partitionné en deux à savoir l?Inde et le Pakistan. A partir de cette partition, l?Inde et le Pakistan vivront des séries de violences interétatiques dès l?année 1947 qui ont entrainé près de 12 millions de déplacés la même année. être bénéfique et appliquée par l?ensemble des parties en conflit. Ceux-ci peuvent être éduqués par la prise de conscience de la bêtise humaine de leurs actes violents et par la psychose des dégâts qui en résultent. Ainsi, le Calcul de l?Horreur, c?est-à-dire l?évaluation systématique des pertes et surtout des pertes en vies humaines encourues dans les violences antérieures, peut être un élément supplémentaire aux approches traditionnelles de nonviolence. Il est donc utile pour nous dans l?entreprise de paix au Nord Kivu, d?attaquer les causes des violences directes dans l?espoir d?y trouver un mécanisme de leur prévention, lequel mécanisme prend en compte de façon globale les conséquences des affrontements, les enjeux et intéréts relatifs aux conflits. Ainsi, le calcul de l?horreur pourrait-il être la thérapie au mal qui secoue le Nord Kivu depuis des décennies. |
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