3/- Analyse des phrases isolées :
En réalité, les phrases isolées, que les
apprenants de quatrième année moyenne doivent construire à
la fin de l?activité de grammaire portant sur la notion de cause et ce
en reliant deux phrases simples proposées par l?outil de cause
convenable, ne constituent guère l?objet de notre recherche, nous avons
visé exclusivement à travers cette analyse de vérifier si
le
transfert en matière de cause a eu lieu et à quel
point certaines tournures de cause posent plus de problèmes aux
apprenants que d?autres.
La classe de quatrième année moyenne avec
laquelle nous avons tenté l?expérience est composée
réellement de trente six(36) élèves : 4ème A.M.4 ;
quatre élèves n?ont pas remis leurs travaux à
l?enseignante le jour du déroulement de l?exercice, c?est ce qui
explique d?ailleurs le nombre retenu des élèves participants :
trente deux seulement.
Dans ce sens, nous nous limitons dans une première phase
à une analyse purement quantitative, préférant ainsi
différer l?analyse qualitative pour la production écrite.
Nous pouvons synthétiser les résultats de cet
exercice (ce test) dans le tableau ci-après :
Nombre global des apprenants participants dans l?exercice
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Outils de cause employés par les élèves
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Nombre d?élèves ayant réussi à
employer les outils de cause/ pourcentage de réussite(%)
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32/36 élèves de 4ème A.M.
(04 d?entre eux n?ont pas remis leurs travaux)
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Farce que
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30/32 soit 93,75 %
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Car
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28/32 soit 87, 5 %
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A cause de
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26/32 soit 81 ,25
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Grâce à
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24/32 soit 75 %
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Comme
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12/32 soit 37,5 %
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puisque
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10/32 soit 31 ,25 %
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Tableau résumant les résultats obtenus à
l?issue de l?exercice concernant les phrases isolées
A la lumière des résultats obtenus, nous pouvons
constater que ces apprenants maitrisent relativement les tournures : «
parce que », « car », « à cause de » et «
grâce à » dans la mesure où plus que la moitié
d?entre eux les a correctement employées pour relier les phrases
proposées. En revanche, les tournures : « Comme » et «
puisque » semblent moins faciles à utiliser ce qui explique que
quelques élèves seulement sont arrivés à faire le
bon choix. Cependant nous pouvons nous interroger s?il est possible de parler
dans ce cas là de
l?existence de transfert de la connaissance à savoir la
cause en d?autres termes : y a-t-il vraiment ici un transfert de la notion
acquise de la cause ? Cela veut dire aussi : Est-ce que nous pouvons juger
l?assimilation de la cause par ces apprenants de quatrième année
moyenne sur la base de cet exercice ?
A vrai dire, nous pouvons avancer que ces apprenants n?ont fait
que relier deux phrases proposées par l?outil de cause convenable. En
définitive, nous préférons parler ici du terme «
application » au lieu de « transfert » car les apprenants ont
simplement appliqué une règle déduite au cours de
l?activité de grammaire et qui présente des points communs avec
la situation d?apprentissage dans laquelle se trouvent ces apprenants entre
autre l?exercice
d?application.
Cela nous pousse à dire qu?il est encore tôt de
parler de transfert.
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