III-2-1-5 L'absence de gestion
Il existe des points d'eau autour desquels on ne note aucune
forme d'organisation (33 % de la totalité des ouvrages). Dans ce cas, le
point d'eau est toujours ouvert et accessible à tous. Les populations
vivent encore comme à l'époque de l'Etat providence. Elles ne se
sont pas appropriées l'ouvrage. Même le simple nettoyage des
abords du point d'eau est rarement effectué. Les populations n'ont
fourni aucun effort pour avoir le point d'eau et ne voient par
conséquent pas la nécessité de fournir des efforts pour le
préserver.
Toute tentative d'organisation est très mal accueillie et
l'instigateur est taxé de pédant. Il est accusé de vouloir
s'accaparer d'un bien étatique et communautaire.
D'une manière générale, la mobilisation
autour d'un point d'eau dépend essentiellement de la cohésion au
sein de la communauté. Dans les localités où il existe une
bonne entente communautaire, les points d'eau sont bien gérés et
sont fonctionnels. Le choix des responsables est également un facteur
déterminant. Ceux-ci doivent être capables de mobiliser les
populations et de leur faire prendre conscience de l'importance de leur point
d'eau. La base du processus de pérennisation des ouvrages est la
communication et l'animation sociale. Il est donc capital de mettre sur pied
des équipes d'animateurs sociaux pour le suivi des comités de
gestion et pour renforcer les capacités des responsables. Ces
équipes doivent initier les populations aux vertus du
développement participatif.
|